L'association Jeanne, pièce maîtresse du financement de l'activité politique de Marine Le Pen, est mise en examen en tant que personne morale pour « escroqueries ».
La liste des mises en examen s'allonge dans l'enquête sur le financement des campagnes du Front national. Sighild Blanc, une proche de Frédéric Chatillon, le prestataire principal du FN avec sa société Riwal, a été mise en examen mercredi pour abus de biens sociaux, recel et blanchiment d'abus de biens sociaux.
Nicolas Crochet, le commissaire aux comptes du FN et du micro-parti de Marine Le Pen, a été mis en examen le 10 avril pour complicité d'escroquerie, blanchiment d'abus de biens sociaux, financement illégal de parti politique et recel d'abus de confiance.
L'enquête sur les financements de campagne du Front national avance. La mise en examen de Frédéric Chatillon, prestataire principal du FN, succède à celle d'Olivier Duguet, trésorier du micro-parti de Marine Le Pen.
Contrevenant aux règles professionnelles, le commissaire aux comptes du FN et de Marine Le Pen, Nicolas Crochet, a salarié le vice-président du parti et plusieurs cadres frontistes en 2012, tout en certifiant les comptes de plusieurs prestataires au cœur de l'enquête judiciaire. Selon un responsable du FN, le cabinet de l'expert-comptable a été perquisitionné.
Selon nos informations, l'homme d'affaires Axel Loustau, trésorier de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, a été mis en examen le 17 mars pour « escroqueries » dans le cadre de l'enquête sur le financement des élections législatives de 2012.
La récente mise en examen du prestataire de services du FN Frédéric Chatillon tétanise le FN. Des perquisitions ont eu lieu dans les bureaux d’Axel Loustau, trésorier de l’association de financement Jeanne. L’enquête a révélé des virements croisés et des sorties d’argent en espèces sur les comptes de l’agence de communication Riwal.
Elle est ouverte pour « escroquerie en bande organisée », « faux et usage de faux ». Au cœur des investigations : des prestations et des prêts fournis à des tarifs élevés aux candidats investis par le FN.
Outre les cantonales de 2011 et les législatives de 2012, l’information judiciaire qui vise le micro-parti de Marine Le Pen a été élargie à la campagne présidentielle de la présidente du FN. L'enquête porte sur le système de prêts accordés aux candidats FN et de vente de kits de campagne. D’après nos informations, des conventions de prêt pourraient avoir été falsifiées ou antidatées.
Les enquêteurs décortiquent le système de prêts accordés aux candidats FN et de vente de kits de campagne. D’après nos informations, ils soupçonnent que des conventions de prêts aient été falsifiées ou antidatées.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur le fonctionnement de "Jeanne", le micro-parti au service de Marine Le Pen, qui affichait 9,5 millions d'euros de recettes en 2012. La justice a été saisie par la Commission des comptes de campagne et des financements politiques.
Jeanne, le micro-parti de la patronne du FN lancé fin 2010, a encaissé plus de 9 millions d'euros en 2012, selon les informations de Mediapart. Quasiment dépourvu d'adhérents, ce parti de poche fait travailler la société d'un conseiller officieux de Marine Le Pen, l'ancien responsable du Gud, Frédéric Chatillon.
Marine Le Pen a confié à la galaxie des anciens du GUD, groupuscule étudiant d'extrême droite radicale, de nombreux postes financiers, leur conférant la haute main sur la trésorerie du parti. Au centre de cette nébuleuse : Frédéric Chatillon, dont la société a perçu 1,6 million d'euros pendant la campagne présidentielle, d'après des documents consultés par Mediapart.