Interrogé vendredi dans l’affaire du financement de la campagne des législatives de 2012, Frédéric Chatillon se voit reprocher d’avoir été au cœur des détournements, cumulant la fonction de fournisseur du « kit » de campagne avec celle de « gérant de fait » du micro-parti qui les achetait, et des missions de conseil de la direction du parti.
Pour la première fois, le Rassemblement national (RN, ex-FN) va répondre devant la justice du financement de ses campagnes électorales entre 2012 et 2015. Dix personnes physiques et morales sont mises en examen, dont le RN lui-même, deux de ses dirigeants, et plusieurs proches de Marine Le Pen. Le procès s’ouvre ce mercredi 6 novembre.
Deux ans après l’ouverture d’une information judiciaire sur le financement des campagnes du Rassemblement national en 2014 et 2015, le parquet de Paris a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel de deux proches de Marine Le Pen – Frédéric Chatillon et Jean-François Jalkh –, et de son microparti, Jeanne.
La justice s’interroge sur le financement de la maison d’Axel Loustau, acquise à l’automne 2015 pour plus d’1,5 million d’euros. Les enquêteurs soupçonnent un enrichissement personnel de l’élu frontiste, par le biais de sociétés prestataires de la campagne des régionales.
L’ouvrage Marine est au courant de tout… (Flammarion) documente pour la première fois l’implication personnelle de Marine Le Pen dans les financements litigieux du FN, dont elle a confié les clefs à un réseau d’hommes d’affaires qui n’ont rien renié de leurs anciennes sympathies pronazies.
Au cœur du dispositif de communication du FN avec ses sociétés, Frédéric Chatillon a été mis en examen le 15 février, dans le cadre d’une enquête ouverte fin octobre par le parquet de Paris pour « escroqueries » et « abus de biens sociaux » lors des élections de 2014 (municipales, européennes et sénatoriales) et de 2015 (départementales).
Tracfin a transmis à la justice un signalement sur des flux de plusieurs millions d’euros jugés suspects, sur les comptes du micro-parti de Marine Le Pen, Jeanne, et son prestataire, Riwal. Le parquet de Paris a ouvert le 26 octobre une information judiciaire pour «escroqueries» et «abus de biens sociaux».
D’après nos informations, le FN est renvoyé en correctionnelle dans l’affaire du financement de ses campagnes législatives de 2012. Dans leur ordonnance de renvoi, datée du 5 octobre, les juges d’instruction suivent l’essentiel des réquisitions du parquet. Dix personnes physiques et morales sont concernées, dont deux dirigeants du parti.
Le parquet de Paris a demandé le renvoi en procès de dix personnes physiques et morales dans l'affaire du financement des campagnes 2012 du FN. Parmi elles, le parti lui-même, son trésorier et un vice-président, mais aussi le micro-parti de Marine Le Pen et plusieurs de ses proches, anciens du GUD.
Marine Le Pen a été entendue mardi comme témoin assisté dans l'enquête sur le financement des campagnes de 2012 du Front national, rapporte l'AFP. La présidente du FN avait refusé à deux reprises de se rendre chez les juges à l'automne. Son parti et plusieurs de ses proches sont mis en examen dans cette enquête ouverte en 2014.
La présidente du FN ne s’est pas présentée à la convocation par les juges chargés de l’affaire des financements illicites du FN, mardi. Le FN a déposé une requête en suspicion légitime contre les deux magistrats. Il a également attaqué le réquisitoire supplétif délivré par le parquet en juin.
Le trésorier du Front national, Wallerand de Saint-Just, aujourd'hui tête de liste du FN aux régionales en Île-de-France, a été mis en examen lundi pour « recel d'abus de biens sociaux ».
Le Front national a été mis en examen mercredi pour « recel d'abus de biens sociaux » et « complicité d'escroqueries », dans l'enquête sur le financement de ses campagnes législatives de 2012. Marine Le Pen dénonce à nouveau une « volonté politique de nuire au FN ».
Malgré la bourde parlementaire qui lui a profité, l’affaire des financements de campagne du parti d’extrême droite n'est pas enterrée. Selon nos informations, le parquet a délivré le 19 juin un réquisitoire supplétif pour engager de nouvelles mises en examen visant notamment le FN en qualité de personne morale.
L’enquête sur le micro-parti de Marine Le Pen, et l’agence de communication Riwal, débouche désormais sur l'implication présumée de l'état-major du Front national. Le montant des détournements est estimé à 10 millions d'euros sur le financement des campagnes présidentielle et législatives de 2012. Le trésorier du parti, Wallerand de Saint-Just, a été placé aujourd'hui sous le statut de témoin assisté.
Jean-François Jalkh a été mis en examen le 19 mai en tant que secrétaire général de Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen. Il s'agit de la huitième mise en examen dans cette enquête sur le financement des campagnes du parti.