Après un article de Mediapart en 2018 et un signalement de la commission des comptes de campagne sur des montages suspects utilisés lors de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017, la justice a ouvert une enquête judiciaire. Opposition à une perquisition, dénonciation d’un « procès politique » :le leader de La France Insoumise n’a eu de cesse, depuis, de clamer son innocence.Plusieurs mises en examen ont cependant été prononcées par les juges en charge du dossier.
Figure centrale de La France insoumise, cette proche de Jean-Luc Mélenchon est également poursuivie pour abus de biens sociaux et recel d’abus de confiance dans l’affaire du financement de la campagne présidentielle de 2017.
Les démêlés judiciaires et les révélations sur le comportement de la députée de Paris relancent la question de son statut au sein de La France insoumise. À mots couverts, des militants estiment que ce sujet tabou doit enfin être tranché.
Un rapport d’expertise embarrassant pour Sophia Chikirou a été rendu, avant l’été, dans l’enquête sur la campagne présidentielle de 2017 de Jean-Luc Mélenchon. La députée de Paris a été convoquée à la fin de ce mois-ci en vue d’une possible mise en examen. Mais l’interrogatoire a été reporté sine die pour des questions d’agenda, selon son avocat.
L’association l’Ère du peuple a été mise en examen pour « escroquerie aggravée » dans l’enquête sur la campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2017, selon des informations de Mediapart. D’autres structures satellites sont également dans le viseur des enquêteurs, pour un montant total qui avoisinerait le million d’euros.
Le député Bastien Lachaud a été mis en examen dans l’affaire des comptes de la campagne 2017 de Jean-Luc Mélenchon, selon des informations de Mediapart. La justice le suspecte de « prêt illicite de main-d’œuvre », « faux », « escroquerie » et « tentative d’escroquerie ».
La trésorière historique de Jean-Luc Mélenchon, Marie-Pierre Oprandi, et l’association L’ère du peuple, support logistique du candidat insoumis, ont été mises en examen dans le cadre de l’enquête judiciaire sur la campagne présidentielle de 2017.
Le conseiller d’État Bernard Pignerol a été auditionné vendredi par un juge d’instruction en tant que président de l’association L’ère du peuple, soupçonnée par les enquêteurs d’avoir surfacturé des prestations lors de la présidentielle de 2017.
Le leader de LFI a été condamné, lundi 9 décembre, à trois mois de prison avec sursis et 8 000 euros d’amende pour « actes d’intimidation », « rébellion et provocation ». Le député Alexis Corbière a été relaxé.
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À gauche, beaucoup s’interrogent sur la légitimité du procès qui doit avoir lieu, ce jeudi et ce vendredi à Bobigny, contre six cadres insoumis. Mais au lieu de rassembler largement, la stratégie de défense accusatoire choisie par le leader de La France insoumise a refroidi la plupart de ses soutiens.
Le leader de La France insoumise et cinq de ses cadres comparaissent jeudi et vendredi devant le tribunal correctionnel de Bobigny, accusés de rébellion et d’intimidation sur des policiers et un magistrat lors des perquisitions au siège du parti, en octobre 2018. Depuis cette date, Jean-Luc Mélenchon n’a cessé de mettre en cause la justice et les magistrats.
Appelé à comparaître, mi-septembre, devant le tribunal de Bobigny, le leader de La France insoumise veut faire de son procès l’illustration de l’abus de pouvoir macroniste contre l’opposition politique. Mais sa comparaison, dans une pétition, à d’autres figures politiques internationales persécutées dans leur pays provoque l’embarras de certains de ses soutiens.
Quatre députés de La France insoumise sont appelés à comparaître en septembre devant le tribunal de Bobigny pour avoir tenté de s’opposer aux perquisitions au siège du mouvement, en octobre. La justice avait fait preuve de plus de mansuétude au moment de l’affaire Benalla.
Après la série de perquisitions touchant le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, les cadres de l’organisation dénoncent un « coup de force » du pouvoir. L’ex-candidat à la présidentielle y voit une manœuvre visant à l’affaiblir politiquement.
Mediapart a pu consulter, en avant-première, le compte de campagne de Jean-Luc Mélenchon, dont certaines dépenses font débat depuis plusieurs jours. Ces milliers de factures dévoilent une campagne militante atypique, entre multiplication des auto-entrepreneurs et discussions avec les services fiscaux.