Alors que le projet de loi asile et immigration voulu par le gouvernement et prévu pour 2023 ambitionne de conjuguer « humanité et fermeté », Mediapart réunit Stella Dupont, députée Renaissance, et Elsa Faucillon, députée GDR-Nupes, pour confronter leurs points de vue sur la question migratoire et le droit des étrangers en France.
C’est l’une des mesures phares du futur projet de loi sur l’immigration. Le titre de séjour « métiers en tension » devrait permettre de régulariser des travailleurs sans papiers déjà présents sur le territoire français et répondant à certains critères. Qu’en est-il vraiment ?
Hasard du calendrier, la finale de la Coupe du monde de football a lieu durant la journée internationale des migrants. En France, les collectifs de sans-papiers ont manifesté contre le projet de loi immigration, mais aussi pour les ouvriers morts au Qatar, et en solidarité avec les migrants exploités sur les chantiers des JO de Paris 2024.
Le projet de loi immigration, porté par Gérald Darmanin, est discuté mardi 6 décembre à l’Assemblée nationale. L’occasion notamment de revenir sur les chiffres de « la délinquance des étrangers » avancés par le chef de l’État et le ministre de l’intérieur.
Au cours des derniers mois, le ministre de l’intérieur comme le président de la République ont dévoilé quelques mesures phares qui pourraient constituer le projet de loi sur l’asile et l’immigration, annoncé pour 2023.
Le ministre de l’intérieur veut priver de titre de séjour les personnes étrangères qui manifestent un « rejet des principes de la République ». Cette mesure, déjà intégrée à la loi « séparatisme » de 2021 mais déclarée inconstitutionnelle, resurgit dans le texte qui doit être examiné d’ici la fin de l’année.
Dans un entretien au « Monde », le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a déclaré vouloir expulser « tout étranger » ayant commis des « actes graves ». Un nouveau virage à droite sur l’immigration, dont Marine Le Pen s’est déjà réjouie.