Depuis septembre, le gouvernement a profité des dysfonctionnements du système d'admission post-bac (dit APB), pour enclencher une sélection à l'entrée de l'université qui ne dit pas (encore) son nom. Retrouvez nos enquêtes, analyses et entretien.
Dans les facs les plus mobilisées, la question des examens vire au casse-tête. Reports à la dernière minute pour les étudiants de Nanterre, annulations pures et simples ailleurs, grève des copies… Les enseignants, eux, naviguent à vue. Le gouvernement promet que tous les inscrits seront évalués, quitte à faire appel aux forces de l'ordre.
La loi d’accès à l’université n’en finit pas de faire débat et d’être contestée. Les enseignants et étudiants sont divisés quant à ses implications futures. Les opposants à la réforme considèrent que l’introduction d’une sélection va toucher les plus faibles et remettre en cause la mission fondamentale de l’université, à savoir accueillir tout le monde. Trois enseignants livrent leur analyse sur cette question.
Dans les universités doivent se tenir les commissions pour classer les dossiers des futurs étudiants. Certains enseignants, dans plusieurs départements, ont décidé de boycotter Parcoursup et de ne pas se livrer au tri des candidatures pour protester contre la loi Orientation et réussite de Frédérique Vidal.
Depuis plusieurs mois, certains étudiants et enseignants sont mobilisés contre les nouvelles modalités d’accès à l’enseignement supérieur prévues par la loi Vidal. Alors que ce mouvement prend forme, les interventions policières sur les campus se multiplient.
Nantes, Bordeaux, Montpellier... Une douzaine de facultés sont bloquées pour protester contre la réforme d’accès à l’enseignement supérieur. Spécialiste des mobilisations étudiantes, la chercheuse Julie Le Mazier évoque un mouvement qui manque encore de coordination nationale, mais qui connaît une accélération.
Mobilisée depuis deux mois contre le projet de fusion entre plusieurs établissements, l’Université de Toulouse a été mise sous tutelle. Les personnels et étudiants demandent plus de moyens. Retour sur un conflit qui illustre les débats de l’Université française, mêlant enjeux locaux et nationaux.
Philippe Pétel a démissionné samedi, après avoir assisté à l’agression par une dizaine d’hommes cagoulés de plusieurs étudiants opposés à la sélection à l’université, qui occupaient la fac. La ministre de l’enseignement supérieur a annoncé l’ouverture d’une enquête par l’inspection générale.
Éducation et enseignement supérieur — Note de veille
Plusieurs universités, à Bordeaux, Toulouse ou Montpellier, sont bloquées pour protester contre la loi, définitivement adoptée le 8 mars au terme d’un examen accéléré, d’accès à l’enseignement supérieur, une loi portée par la ministre Frédérique Vidal.
Les élèves de terminale avaient jusqu’au 13 mars pour saisir leurs vœux d’admission post-bac. Il a fallu faire des choix définitifs et espérer que le site ne connaisse pas de dysfonctionnements importants. Mediapart a suivi le parcours de quatre d’entre eux. Ils racontent comment ils ont fait face à cette échéance cruciale.
Parcoursup, installé dans l’illégalité selon ses détracteurs. Les ordonnances modifiant le code du travail, symboles d’un passage en force selon les opposants. Deux réformes, une politique : celle de la fausse concertation qui permet ensuite d'ignorer les débats parlementaires.
Le ministre de l'éducation a amorcé de grandes réformes tant pour l'accès à l'université que pour les épreuves du baccalauréat. Mais les risques de hausse des inégalités entre étudiants et universités et l'injonction faite à l'élève d'être l'autoentrepreneur de lui-même alertent étudiants, enseignants et directeur d'université invités de notre émission.
Depuis le 22 janvier, les élèves de Terminale peuvent formuler leurs vœux d'orientation dans l'enseignement supérieur sur la plateforme Parcoursup, qui succède à APB. Le dispositif est nouveau, ce qui ne rassure pas les futurs bacheliers, comme le racontent quatre d’entre eux interrogés par Mediapart.
Plusieurs syndicats lycéens, étudiants et enseignants se sont mobilisés jeudi 1er février pour demander, pour la première fois, le retrait du projet de loi d’accès à l’enseignement et protester contre la future réforme du baccalauréat. Quelques milliers de personnes ont défilé à Paris.
Parcoursup, la nouvelle plateforme d'orientation post-bac, est entrée en service. Alors que la loi n'est pas officiellement adoptée, des enseignants-chercheurs combattent toujours une réforme qui va, selon eux, fragiliser les plus faibles.
Parcoursup, la plateforme d’orientation vers les études supérieures, qui succède au très décrié système d'admission post-bac, APB, entre en vigueur ce 15 janvier. Les interrogations soulevées par une réforme menée à une vitesse météorique restent fortes.
L’accès à l’université est désormais conditionné à la possession d’un certain nombre de compétences. La sociologue Sophie Orange considère qu’une sélection est ainsi installée et que cela va fragiliser les plus faibles.