En Pologne, une affaire d'écoutes pourrait sonner le glas des années Tusk

On la surnomme déjà « Vistulagate » : l'affaire des écoutes illégales qui a éclaté à la mi-juin sur les bords de la Vistule, a ébranlé le gouvernement Tusk. Aux manettes de l'exécutif polonais depuis sept ans, le parti de droite libérale de la Plateforme civique ne sortira pas indemne de ce scandale.

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La première scène se passe dans l'arrière-salle d'un restaurant chic de Varsovie, le Sowa & Pryjaciele. Dans cet entre-soi situé sur l'une des larges avenues du quartier de Mokotów, le ministre de l'intérieur Bartłomiej Sienkiewicz s'entretient avec le gouverneur de la Banque centrale polonaise – institution pourtant indépendante de l'exécutif. L'un et l'autre s'interrogent sur la probabilité pour le parti au gouvernement, la droite libérale de Plateforme civique, de perdre les prochaines élections, et la façon d'y remédier. Le ton est décontracté, le tutoiement de mise. Le gouverneur de la Banque centrale pose ses conditions : démission du ministre des finances et nomination d'une personnalité apolitique, soutenue par la Banque centrale. En échange, l'institution fera le nécessaire pour favoriser le climat économique. La conversation, enregistrée illégalement par un micro caché, a été révélée le 16 juin par l'hebdomadaire Wprost. Désormais, on peut également l'écouter sur Youtube. Elle a aussitôt suscité le scandale et l'opposition demande la démission du gouvernement.

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