Sur cette île grecque, une « zone sécurisée » est réservée aux enfants migrants, censée les protéger. Avant même le durcissement des conditions de vie liées au Covid-19, ils y étaient, en réalité, vulnérables aux pires violences. Jusqu’au meurtre. Premier reportage d’une série du collectif Investigate Europe : comment l’UE enferme les mineurs à ses frontières.
Stavros Machulis
et Leïla Minano (Investigate Europe)
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«Un«Un Afghan de 15 ans est décédé des suites des blessures causées par plusieurs coups de couteau reçus lors d’une bagarre dans la “zone sécurisée” du camp de Moria. » Le communiqué de la police grecque détaille brièvement les circonstances de la mort de l’adolescent sans jamais nommer cet « Afghan de 15 ans ». Sur Facebook, les internautes qui se préoccupent moins de l’anonymat des victimes décident cependant de lui rendre hommage. En quelques heures, le réseau social par lequel communiquent la plupart des personnes réfugiées en Grèce retrouve l’identité du petit cadavre et rassemble même quelques bribes de son histoire.