Dans la Ruhr, pour une poignée d'euros par jour...
L'Allemagne, pays riche? Evidemment. Mais derrière la prospérité de la première économie européenne, la pauvreté apparaît, de plus en plus crue. Depuis 2005 et la réforme de l'assurance-chômage du chancelier Schröder, le pays commence à prendre conscience de sa propre misère. La précarité gagne du terrain. Le modèle social, fierté de l'après-guerre, est en train de se déliter. Pour le deuxième volet de la série de Mediapart sur l'Allemagne d'aujourd'hui, voyage à Bochum, au cœur de la Ruhr. Une région industrielle, symbole du miracle économique, où les pauvres ne se cachent plus. Reportage de l'envoyé spécial de Mediapart, Mathieu Magnaudeix.
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Andreas s'est fait porter pâle. Le dentiste l'a opéré d'une rage de dents, il n'ira pas travailler. Six heures par jour, cinq jours sur sept, Andreas coupe des planches de bois dans une association. «Ils en font des étagères.» Avec ce job, il gagne 9 euros par jour. Un euro cinquante par heure. Andreas, chômeur de longue durée, est un des 300.000 «travailleurs à euro». Chaque mois, il touche en plus la somme forfaitaire versée aux chômeurs après un an sans emploi: 351 euros pour une personne seule.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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