Plombé par la baisse des recettes fiscales, le déficit public dérape. Mais au lieu de taxer davantage les riches et les superprofits pour équilibrer les comptes de l’État, le gouvernement s’obstine à couper dans le modèle social et les services publics.
L’annonce d’un déficit public plus élevé que prévu a intensifié le discours lancé voici quelques semaines sur la menace de la dette. Ce récit a pour principale fonction de justifier l’austérité future en préservant les transferts vers le secteur privé.
En 1990, le RPR et l’UDF planchaient sur l’immigration et adoptaient une ligne dure, avec laquelle les dirigeants actuels de l’extrême droite prétendent renouer. Si l’épisode témoigne d’un pic de radicalité, il s’est toutefois révélé plus contradictoire que la vision monolithique aujourd’hui proposée par le RN.
Sur la pêche, l’agriculture, l’orpaillage et l’évolution statutaire, Emmanuel Macron n’a pas rassuré une population globalement indifférente à des promesses qui ne résoudront pas les difficultés de la Guyane. L’impression d’une occasion manquée.
L’UE vient de signer un partenariat avec l’Égypte pour que celle-ci gère le contrôle de ses frontières, contre 200 millions d’euros. Une stratégie contre-productive, qui n’empêchera pas les migrants de fuir la guerre, les persécutions, la misère ou les dérèglements climatiques.
Les représentants du CSE d’EDF s’opposent au projet de réorganisation de la branche nucléaire du groupe. Celle-ci ne semble avoir qu’un but : permettre la construction des EPR voulus par le pouvoir, en ouvrant largement la porte aux intérêts privés.
Depuis 2020, sur décision de Didier Lallement, les consignes données aux policiers sont beaucoup plus souples en région parisienne que partout ailleurs en France. Quitte à augmenter les risques d’accidents, comme le rappelle le décès du jeune Wanys R. à Aubervilliers.
Le numéro 3 du gouvernement a lancé sans le dire sa candidature pour l’élection présidentielle de 2027, axée sur la lutte contre les déficits et l’État social. Sans parti, sans soutiens, sans offre politique autre que le sang et les larmes, la seconde aventure présidentielle de Bruno Le Maire a tout pour finir comme la première : dans le mur.
La Banque centrale japonaise a relevé ses taux pour la première fois depuis 2007 et sort des taux négatifs qu’elle maintenait depuis 2016. Une volonté de construire un récit de sortie de la déflation qui reste encore incertain.
Le Parlement européen a voté le 12 mars en faveur de l’usage des camions de 60 tonnes. Présentée comme un moyen de faire baisser le nombre de poids lourds en circulation, la mesure pourrait défavoriser le fret ferroviaire, pourtant moins polluant.