La guerre de l’information bat son plein. L’Ukraine communique au compte-gouttes sur ses opérations, tandis que Moscou, au contraire, met en scène leur échec. Les deux pays prennent le risque de se fracasser contre la réalité.
L’Allemand Lutz Kayser avait imaginé une technologie low cost pour lancer des fusées. Visionnaire, il s’est cependant perdu dans les rivalités de la guerre froide, après deux expériences malheureuses dans le Zaïre de Mobutu et la Libye de Kadhafi. Une aventure racontée par Joëlle Stolz dans le livre « Projet Wotan ».
Joseph Andras a écrit un livre de combat sur les Kurdes en Turquie. La litanie d’arrestations, de destructions et de morts passe au second plan par la force d’une écriture privilégiant l’élan vital fraternel d’une jeune chanteuse emprisonnée : Nûdem Durak.
L’historienne Laurence De Cock poursuit en diffamation Zaka Toto, fondateur de la revue martiniquaise « Zist ». L’audience s’est tenue le 9 juin. Entre argument d’autorité et domination systémique, les débats, fratricides, ont souligné ce qui fait défaut à gauche.
En 1967, sous le mandat colonial britannique, un conflit dans une usine de Hong Kong avait duré et fait vaciller le territoire. En 2019, l’ancienne colonie se rebellait de nouveau, cette fois contre le joug du Parti communiste chinois. À chaque fois, une amnésie s’est imposée.
L’été arrive. L’offensive d’hiver russe n’a manifestement pas atteint ses objectifs territoriaux, et c’est maintenant au tour des Ukrainiens de pouvoir mener les opérations. Kyiv a repris l’initiative stratégique, l’occasion de revenir sur une des clés de compréhension de ce conflit.
Tandis que la population est plus mobilisée que jamais pour défendre la démocratie et l’accession à l’Union européenne, le pouvoir administre un régime de plus en plus autoritaire. Sous l’œil intéressé de Moscou, qui cherche à ramener Tbilissi dans son giron.
Faut-il juger Vladimir Poutine ? La question est posée depuis la guerre d’agression lancée il y a plus d’un an contre l’Ukraine par la Russie. Alors, oui, certains avancent que la justice pénale internationale n’a jamais inquiété des criminels de guerre comme Henry Kissinger ou George W. Bush. Faut-il pour autant fermer les yeux sur les crimes d’aujourd’hui ?
Après quarante jours passés en Iran à la fin de l’an dernier, au plus fort des manifestations ayant suivi la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable raconte l’usure d’une République islamique aux abois.
Alors que les groupuscules d’extrême droite semblent de plus en plus structurés et organisés, le gouvernement minimise, relativise et ne manque pas une occasion de renvoyer dos à dos leurs violences et celles observables en marge des manifestations.