L’étape du jour qui se termine à Val-Thorens symbolise tout ce qu’en est venu à incarner le Tour de France : dévorer plutôt que goûter. Retour symptomatique sur ce télescopage entre une épreuve sportive dénaturée et une montagne saccagée.
Les chroniques littéraires que le grand chercheur, passeur et critique Henri Guillemin publia dans un journal du Caire en 1937-1939, exhumées puis éditées avec un soin fervent, s’avèrent passionnantes à plus de 80 ans d’intervalle.
Pour le dernier épisode de la saison, prenons le temps de faire un bilan non exhaustif de ce que notre président a fait de pire et de nous poser cette question idiote, mais qui appelle des réponses qui tâcheront de l’être un peu moins.
L’entrée dans le port de Lampedusa du Sea-Watch 3 de Carola Rackete est une victoire symbolique contre les politiques migratoires européennes soutenues par les nationalistes et les libéraux. La capitaine allemande a, par son geste, plus fait pour la bataille des idées en Europe que tous les spin doctors de Bruxelles qui veulent nous vendre un grand récit pour le continent.
Le 41e et dernier jour du procès des pratiques managériales au sein de l’entreprise a donné l’occasion à la présidente du tribunal de démontrer son humanité envers les parties présentes. Le contraste n’en a été que plus grand avec la plaidoirie de Jean Veil, avocat de l’ex-PDG Didier Lombard, qui a attaqué les victimes, les journalistes et les syndicats.
La contestation au sein de la profession peine à trouver un écho auprès des Français, eux aussi malmenés de toutes parts mais assez peu sensibles aux dangers que font peser sur la liberté d’informer les nouvelles dispositions et excès du pouvoir « jupitérien ».
Ce vendredi 5 juillet, les deux représentantes du parquet ont tapé fort contre les sept ex-dirigeants de l’entreprise, considérés comme entièrement responsables de la politique de déstabilisation qui a conduit à la vague de suicides parmi les salariés. Mais pour ce procès « historique », les peines qu’encourent les prévenus ne sont pas très lourdes : un an de prison et 15 000 euros d’amende au maximum.
Comme à la grande époque de Rocard, c’est l’heure du « big-bang » : il s’agit de tirer les leçons de l’échec des européennes en amorçant de nouvelles dynamiques. Mais une figure semble empêcher le rassemblement des gauches, celle de l’incontournable Jean-Luc Mélenchon.
Dans un ouvrage qui retrace fort complaisamment la première partie de sa carrière politique, Nicolas Sarkozy rit de se voir si beau en ce miroir. Passions mérite une lecture attentive – sinon attentionnée : c’est le bijou du Castafiore.
Derrière le service national universel, qui a amusé autant qu’il a effrayé les réseaux sociaux, l’idée d’un service national rénové se retrouve dans les propositions des acteurs politiques de tous bords. Et cela dit quelque chose du climat politique dans lequel nous vivons depuis une quinzaine d’années.