Tout au long de la septième séance du procès de France Télécom, la présidente s’est livrée à un exercice sémantique pour débusquer ce que les anciens dirigeants du groupe mettaient derrière les mots, les projets secrets qu’ils auraient pu avoir. Au cœur des débats : les 22 000 suppressions d’emploi annoncées en février 2006. Prévisions ou objectifs ?
Scandale environnemental et lanceur d’alerte paranoïaque à force d’être broyé. L’interprétation diablement équivoque d’Un ennemi du peuple, du misanthrope Henrik Ibsen, magnifie la pièce et fait de son auteur un moderne malgré lui.
L’équipe d’Ouvrez les guillemets présente un documentaire sans concession pour peser sur les décisions cruciales que l’humanité devra prendre dans les années à venir. La BBC n’a qu’à bien se tenir.
« Cœur de boxeur. Le vrai combat de Christophe Dettinger », essai d’Antoine Peillon écrit dans l’urgence démocratique, montre comment l’homme qui fit reculer les gendarmes mobiles sur une passerelle fut traité en symbole à détruire par un pouvoir aux abois.
Emmanuel Macron a annoncé son intention de supprimer, puis au moins de réformer l’École nationale d’administration, qui forme les élites et hauts fonctionnaires de la France. Usul et Cotentin auraient pu être d’accord, mais ils redoutent l’entourloupe et une nouvelle atteinte à un contre-pouvoir.
Qualité attendue chez les responsables politiques, l’éloquence est une qualité assez inattendue chez les gens du commun. Pourtant, il arrive que des figures émergent et, comme le « gilet jaune » François Boulo, soient à cet égard en mesure de tenir la dragée haute aux politiques les plus installés.
Mauvais garçon, assassin, ivrogne, débauché, le Caravage fait partie de ces artistes dont le seul nom suffit à évoquer autre chose que leur œuvre. Yannick Haenel réinscrit l’aventure d’un peintre dans ses tableaux, raconte celle d’un écrivain en son miroir, et incite le lecteur à vivre la sienne.
Oubliés, les exils fiscaux et les affaires diverses et variées : la reconstruction programmée de la cathédrale est une occasion en or pour les « grandes familles » d’apparaître sous un jour plus favorable.
La télévision s’est livrée à un constat d’huissier qui n’en finissait pas, face à la fournaise dévastant Notre-Dame de Paris. Horreur imprévisible et inexplicable, sans coupable à désigner d’office. Restait Hugo, toujours évoqué, jamais cité.
Les élections européennes sont l’occasion pour les chaînes de télévision de proposer des plateaux toujours plus savoureux et des discussions toujours plus mouvementées. Usul et Cotentin vous livrent les meilleurs et pires moments d’un spectacle oubliable, le débat du 10 avril sur CNews.