Le plus grand bailleur social de Paris (119.000 logements), longtemps décrié, a ouvert ses portes à Mediapart. Alors que les demandes sont toujours aussi nombreuses, le parc de locataires ne bouge quasiment pas. Ceux qui se sont enrichis, même considérablement, refusent de s'en aller. Et les vieux, qui occupent seuls de grands appartements, sont peu commodes à déplacer. Explications. Lire également: comment l'OPAC trie ses locataires HLM.
A Paris, plus de 100.000 personnes attendent de bénéficier d'un logement social, certaines depuis de longues années. L'OPAC de Paris, principal bailleur social de la capitale aux pratiques longtemps dénoncées, a accepté d'ouvrir ses portes à Mediapart. L'occasion de voir enfin comment se fait la sélection des candidats, alors que des milliers de postulants ne comprennent pas pourquoi leur demande n'a toujours pas été acceptée. Reportage sur ces commissions d'attribution si décriées. Lire également: l'OPAC veut faire bouger les riches... et les vieux.
Sixième et dernier volet de notre série sur «l'Afrique au centre» : que sont devenus les réseaux de la «Françafrique» ? Officiellement, le Monsieur Afrique de Nicolas Sarkozy, Bruno Joubert, marque une rupture : plus de diplomatie, plus de transparence, moins d'esprit clanique. Dans les faits, les ambiguïtés demeurent. Car, de l'avis de beaucoup d'observateurs, c'est Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée, qui œuvre dans l'ombre pour les intérêts de la France sur le continent. Enquête.
Des députés qui critiquent le gouvernement, des ministres qui tapent sur le parti, des militants qui ne renouvellent pas leur carte. A l’UMP, ce que le secrétaire général a longtemps appelé « l’expression de la diversité » tourne au fiasco. Aujourd'hui, ce sont les chefs de file des sensibilités et formations associées qui veulent que leur voix soit entendue. L'UMP doit-elle instaurer des courants pour éviter l'implosion? Lire également notre entretien avec Louis Giscard d'Estaing.
Les scandales à répétition, de l'espionnage d'Olivier Besancenot à la mise en cause de la DST ou à la vente d'informations par un responsable de la police financière, ont dévoilé l'opacité totale dans laquelle fonctionne les nombreuses agences privées de renseignement. Le ministère de l'intérieur présentera un projet de loi à l'automne visant à réglementer leurs activités: enquête préalable, agrément de la préfecture... L'enjeu est de taille, économique et politique. Mediapart décortique ces mesures.
Opération-vérité à la CGT. En mai, devant les barons de son syndicat, Bernard Thibault a dressé un bilan complet de l’état des troupes. Il n’est pas brillant. D’après une étude interne «animée par Bernard Thibault» et que Mediapart s’est procurée, la faiblesse du syndicat dans le privé est jugé «préoccupante». «Ni dans l’industrie, ni dans les services, la CGT n’a les moyens de ses ambitions.» Dans le public, les bases du syndicat sont également menacées. L’étude plaide pour une profonde réorganisation interne, et s'annonce aussi comme un programme de la direction actuelle pour le congrès de fin 2009. Lire aussi La CGT compte ses forces : 640.000 adhérents, au lieu des 711.000 officiellement déclarés.
Pendant plus de trois ans, entre 2004 et 2007, l'UMP a vécu dans l'effervescence de la préparation de l'élection présidentielle. Nicolas Sarkozy installé à l'Elysée, le parti majoritaire se retrouve comme orphelin, peine à trouver ses marques et à redéfinir son rôle, étouffé par un président qui veut tout contrôler. En mal de leader, en panne de débats et d'initiatives, l'UMP est-elle redevenue un parti "godillot"? Mediapart a interrogé la base, des cadres locaux qui s'impatientent. Lire également: "le grand malaise des militants un an après l'élection de Sarkozy".
L'UMP a bien du mal à le cacher: cette année, de nombreux militants ne renouvellent pas leur carte. Au-delà du traditionnel effet post-électoral, qui veut qu’un parti perde en moyenne 20% de ses adhérents l’année suivant l’élection présidentielle, comment expliquer cette forte diminution des effectifs du parti présidentiel? Mediapart a interrogé la base du parti, ses responsables locaux, ses secrétaires départementaux: doute, impatience, pouvoir d'achat, exaspération fréquente face au style Sarkozy, sont quelques-unes des explications avancées. Lire également: l'UMP sommeille, ses cadres locaux s'énervent.
VUES D'UKRAINE -5. Toute cette semaine, nous publions des reportages rédigés par douze étudiants en journalisme de l'université de Zaporojié, encadrés par Pierre Puchot de Mediapart. Cinquième et dernier volet de cette série, un article sur le rachat par un géant russe du fleuron de l'industrie sidérurgique locale. Où comment le numéro un mondial de l'aluminium menace de démanteler le système de santé et de loisirs de ses employés de Zaporojié.
La justice va s'intéresser aux comptes des organisations représentatives des cheminots. Persuadé d'avoir été «victime de graves malversations», le directeur du comité central d'entreprise (CCE) de la SNCF, contrôlé par la CGT, vient d'annoncer qu'une plainte avait été déposée pour «abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux» afin de faire la lumière sur un possible système de fausse facturation. Paradoxalement, une chasse aux sorcières a également été ouverte à l'encontre des personnes qui ont aidé des journalistes.