L'Afghanistan doit élire son président, le 20 août. Un second tour pourrait être organisé entre les deux candidats arrivés en tête quinze jours plus tard. Les résultats ne seront pas connus avant le début du mois de septembre. La situation est trouble sur tous les plans – politique, militaire, humanitaire. Samedi 15 août, au moins sept civils afghans ont été tués et 91 personnes blessées dans un attentat suicide à la voiture piégée devant l'entrée du Quartier général de la force de l'Otan en plein centre de Kaboul. Cet attentat a été revendiqué par les talibans, qui ont affirmé avoir voulu viser l'ambassade des Etats-Unis à proximité, considérant le scrutin comme «une imposture orchestrée par les Américains». Chaque jour, l'envoyé spécial de Mediapart, Thomas Cantaloube, sur place depuis le 6 août, raconte ce qu'il voit du pays, de sa vie et de ses maux. Deuxième volet de son Journal d'Afghanistan aujourd'hui. Au programme: un entretien avec Haroun Mir, ancien aide de camp du commandant Massoud, directeur du principal think tank afghan, qui s'interroge sur la pertinence de l'élection présidentielle dans un tel climat d'instabilité.