Psychiatre de formation, soldat en Angola, Antonio Lobo Antunes écrit depuis l'enfance. A 67 ans, auteur d'une œuvre considérable et exigeante, il est sans doute aujourd'hui le plus grand écrivain lusophone, une figure majeure de la littérature mondiale. A l'occasion de la parution de Je ne t'ai pas vu hier à Babylone, ou la sombre traversée d'une nuit, il éclaire son rapport à l'écriture et à la lecture. Entretien vidéo.
Histoire d'avoir un regard étranger sur ce curieux débat français qui dérape, nous avons choisi d'interroger l'anthropologue américain John Bowen (photo), un spécialiste de l'islam et de son intégration dans la société française. Trouvant bien peu de vertus à ce «grand débat», il démonte les arguments du duo Sarkozy-Besson en examinant le passé de notre pays, son rapport à l'immigration et la situation actuelle des musulmans dans l'Hexagone.
Faut-il poursuivre le débat sur l'identité nationale? A Bergerac (Dordogne), les élus ont choisi: ce sera non. Jeudi 17 décembre, lors du conseil municipal, les représentants de droite comme de gauche ont voté une motion refusant ce débat et signé l'Appel de Mediapart. Tous, y compris l'UMP Adib Benfeddoul. L'élu du parti présidentiel justifie son choix par les «nombreux dérapages» des dernières semaines. Entretien.
A l'UMP, les langues se délient pour critiquer publiquement le débat sur l'identité nationale. Des députés le font désormais sans plus prendre de pincettes. Entretien avec le député Michel Piron, qui regrette: «Quand on pose de mauvaises questions, on obtient de mauvaises réponses.» Interrogé sur les raisons qui ont poussé Eric Besson à lancer ce débat, l'élu UMP lâche: «Je n'en sais rien, je ne suis pas psychanalyste.» A Bergerac, tout le conseil municipal a signé l'appel de Mediapart «Nous ne débattrons pas».
Entretien avec Jacques Ginestié, formateur à l’IUFM d’Aix-Marseille depuis sa création en 1991, sur la réforme de la formation des maîtres qui prévoit le recrutement des professeurs au niveau master 2(bac plus cinq) et de la confier aux universités via desmasters.
Nicolas Sarkozy présente ce lundi ses arbitrages sur le grand emprunt. Le socialiste Didier Migaud, qui préside la commission des finances del'Assemblée nationale, et le centriste Jean Arthuis, qui préside celle du Sénat, critiquent tous deux la politique économique menée. Le premier évalue à 100 milliards d'euros les baisses d'impôts décidées depuis le début dela décennie et fait valoir que ces allègements privent la France de marges de manœuvre. Le second s'alarme des déficits publics, dénonce le bouclier fiscal et défend une vaste réforme de la fiscalité. Deux entretiens vidéo de Mediapart.
C'est un diagnostic sévère de la politique économique de Nicolas Sarkozy que dresse Jean Arthuis, le président (Alliance centriste) de la commission des finances du Sénat dans un entretien en vidéo avec Mediapart. L'ancien ministre des finances s'inquiète d'une « explosion des déficits publics », qui va encore être aggravée par le grand emprunt, dont Nicolas Sarkozy va annoncer lundi le détail. Il dresse aussi un réquisitoire contre la politique fiscale. Parlant du bouclier fiscal, il fait son autocritique : « Nous nous sommes tiré une balle dans le pied. » Il plaide pour un véritable contre-projet fiscal.