Lancé le 20 août par Pierre Moscovici, le débat sur le « ras-le-bol fiscal » ne cesse de prendre de l'ampleur, à la veille de l'examen en conseil des ministres du projet de budget pour 2014. Débat trouble, qui agite des thématiques dont l'extrême droite avait, dans le passé, le monopole, celui de la détestation de l'impôt.
Ils sont donc vingt-cinq sénateurs socialistes à s’être opposés au déjà timide projet de loi imposant le mandat unique aux parlementaires. Leur proximité, passée ou présente, avec le chef de l’État, inquiète franchement sur les réformes institutionnelles que souhaite ce pouvoir.
Le président de la République inaugure vendredi, près de Quimper (Finistère), une usine de Vincent Bolloré, spécialisée dans la fabrication de batteries pour voiture électrique. Cette rencontre avec l'une des figures de proue du capitalisme du Fouquet's prend valeur de symbole.
Reportages sur le « nouveau FN » et sa « dédiabolisation», interviews de « Marine », éditos consacrés à la « vague bleu marine » d'élections municipales qui n'ont pas encore eu lieu. L'université d'été du FN, ce week-end à Marseille, a montré une fois de plus combien les médias étaient prêts à plonger dans le storytelling du parti.
Selon l'Insee, les niveaux de vie des Français les moins favorisés sont en baisse depuis au moins trois ans et l'on décompte désormais plus de 8,7 millions de pauvres. Si ce bilan porte sur l'année 2011, et dresse ainsi un bilan du sarkozysme, tout indique que ces inégalités se sont encore creusées sous l'effet de la politique du gouvernement Ayrault.
Le ministre des finances cherche à amplifier la vaste politique de transferts de charges au détriment des ménages et à l'avantage des entreprises. Prochaines victimes de cette politique fiscale injuste : les familles qui ont des enfants lycéens ou étudiants.
Quelle que soit l’issue de la question syrienne, elle restera comme un tournant du quinquennat de François Hollande dont il faut prendre acte. Ce président à la première personne qui entendait décider seul de la guerre, de façon précipitée et simpliste, tourne le dos aux deux défis que recouvrait son élection après l’alerte du sarkozysme : une refondation démocratique de notre République, une nouvelle relation au monde.
Invité de l'université d'été du Medef, le ministre des finances, Pierre Moscovici, a multiplié les cadeaux aux chefs d'entreprise et s'est même montré flagorneur. Même un Pierre Bérégovoy n'en faisait pas tant. À croire que le patron de Bercy craint pour son avenir et se cherche, avec zèle, d'improbables alliés.
La réforme des retraites présentée mardi par le premier ministre prolonge et accentue une politique économique et sociale qui fait la part belle aux entreprises et surtout à leurs actionnaires, et qui ne se soucie guère du monde du travail. Elle va aussi creuser un peu plus l'inégalité du système fiscal français. Parti pris.
États-Unis, France et Royaume-Uni vont intervenir militairement en Syrie. La campagne de frappes aériennes annoncée apparaît comme une fuite en avant, sans base légale, tout à la fois opération de camouflage des erreurs passées, gestion opportuniste des opinions, déclencheur possible d'un cataclysme régional alors que des alternatives existent. Parti pris.