Le président de la République a annoncé mercredi l'abandon de la réforme constitutionnelle. Après quatre mois de débats incessants sur la déchéance de nationalité qui ont cristallisé les oppositions à gauche, le Congrès ne sera donc pas convoqué. Le pouvoir tente d'en faire porter la responsabilité à la droite.
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Dès l’annonce des attentats de Bruxelles, plusieurs élus socialistes, dont le président du groupe à l’Assemblée Bruno Le Roux, ont accusé la droite de bloquer la réforme constitutionnelle. Le Sénat a adopté mardi un texte largement amendé.
Lundi 14 mars a lieu une ultime concertation entre les syndicats et le premier ministre. Sans réponse à ses griefs, la CFDT menace de rejoindre les autres syndicats dans la rue le 31 mars. Une partie des militants CFDT penchent plus pour un retrait que pour une révision.
Étonné par le succès des manifestations contre la réforme du code du travail, et avant la nouvelle journée d'action du 17 mars, le gouvernement a été contraint de changer de ton. Les organisations de jeunesse seront reçues vendredi à Matignon et plusieurs mesures sont en discussion. C'est la fin du mandat du président de la République qui est en jeu.
L’Élysée a caché que François Hollande a décoré vendredi le prince héritier d'Arabie saoudite, et a omis d'annoncer que le pays allait bénéficier de nouvelles livraisons d’armes.
Depuis l’appel à manifester le 9 mars lancé par vingt organisations de jeunesse, le gouvernement redoute des manifestations massives, dix ans après le CPE. « Un mouvement social, des provocations, et un drame… Cela fait sauter un gouvernement », dit un ministre.
Le premier ministre Manuel Valls a confié à l'ancien président de la Région d'Île-de-France Jean-Paul Huchon une mission sur le tourisme à Paris après les attentats de novembre.
Dans son livre Anticapitalistes, une sociologie historique de l'engagement (éditions La Découverte), la chercheuse Florence Johsua décrit les parcours et les motivations des militants de la Ligue communiste révolutionnaire, puis du NPA, de 1966 à 2009. Et suit leurs désillusions successives, jusqu'à ne plus tellement croire à la révolution.
L'ancienne ministre, débarquée lors du remaniement, a retrouvé sa liberté de parole. Elle critique la version actuelle de la loi sur le travail. « L'équilibre entre Valls et le discours du Bourget ne se fait plus », dit-elle.
Devant la fronde politique, syndicale et surtout citoyenne, la présentation du projet de loi sur le travail est repoussée au 24 mars, a annoncé le premier ministre. Récit de la gestation de cette loi devenue symbole d'un fiasco.