L’Élysée et Matignon ont brutalement désavoué la ministre de la justice pour la nomination du nouveau procureur de la République de Paris. À gauche, plusieurs parlementaires dénoncent une nouvelle dérive monarchique de la Ve République et s’inquiètent de l’indépendance de la justice.
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Découvrez le témoignage inédit de Laura, « la fille sur la photo » avec Alexandre Benalla, son arme et deux autres gardes du corps d'Emmanuel Macron, lors de la campagne présidentielle.
Au menu cette semaine : retour sur l’affaire Benalla, les gauches et les migrants (avec François Héran), un entretien avec Pierre Schœller à propos de son film Un peuple et son Roi et un débat autour de l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée ».
À la suite de la publication d’un selfie d’Alexandre Benalla, arme en main, au sortir d’un meeting du candidat Emmanuel Macron en avril 2017, le procureur de la République de Poitiers a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire.
La scène a lieu dans la nuit du 28 avril 2017, au sortir d’un meeting du candidat. Le désormais célèbre ex-collaborateur d’Emmanuel Macron est sollicité pour un selfie dans un restaurant. La photo est prise. Surprise ! Alexandre Benalla y brandit son arme. Problème : il n’avait pas d’autorisation de port d’armes à cette date.
Sous serment, Alexandre Benalla a indiqué mercredi devant les sénateurs qu’il avait détenu un pistolet Glock 43 pendant plusieurs déplacements présidentiels. Le directeur de cabinet de l’Élysée Patrick Strzoda, qui avait appuyé l’autorisation de port d’armes, avait pourtant prétendu le contraire. Problème : il était également sous serment.
La commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla a repris dans une ambiance électrique. Tandis que l’exécutif serre les rangs autour de l’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, les sénateurs insistent sur les zones d’ombre qui entourent les fonctions de l’ancien chargé de mission de l’Élysée.
Alors qu’il paraissait intouchable, relève Le Figaro, le président de la République est, comme ses prédécesseurs, rattrapé par les difficultés. Il doit notamment procéder à un remaniement délicat et se sortir de l’imbroglio du prélèvement à la source.
Le parquet de Paris s’est refusé à élargir l’enquête des juges d'instruction sur les dissimulations de preuves dans l’affaire des faux policiers de l’Élysée. Les pièces consultées par Mediapart prouvent pourtant que la dissimulation a été orchestrée et même revendiquée par Alexandre Benalla lui-même.
Un syndicat de policiers, partie civile dans l’affaire des « faux policiers » de l’Élysée, vient de demander l’audition d’Ismaël Emelien, conseiller spécial de Macron, accusé d’avoir détenu le CD-Rom montrant les images volées de la vidéosurveillance des violences du 1er mai. Mediapart a consulté les pièces de l’enquête qui embarrassent ce collaborateur du président.