Celui qui s’entretient avec Martine Deyres est un vieux monsieur. Il a créé, il y a 60 ans, la clinique de La Borde, lieu majeur de la psychiatrie du XXe siècle, là où Gilles Deleuze et Félix Guattari ou encore l’écrivaine Marie Depussé ont aussi travaillé. Aujourd’hui, elle compte 107 lits d’hospitalisation. Dans Le sous-bois des insensés, Jean Oury parle de l’accueil des psychotiques et des structures aliénantes, autant pour les patients que pour les soignants. Décapant, à l’heure où les professionnels de la psychiatrie se mobilisent pour préserver une certaine qualité du soin.
«Kanaky-Nouvelle-Calédonie. La métamorphose du Caillou» a été tourné pendant la campagne du référendum d'autodétermination qui aura lieu le 4 novembre. Trente ans après la tuerie de la grotte d'Ouvéa et les accords de Matignon, dans un pays apaisé, Kanak et Calédoniens confient leurs doutes et certitudes. 53 minutes pour comprendre les enjeux du scrutin.
Chicago, 1968. Décidés à faire le portrait du leader charismatique des Black Panthers de l’Illinois, Mike Gray et Howard Alk se retrouvent au cours du film confrontés à son assassinat. Les deux réalisateurs sont brutalement aspirés dans une enquête qui sera le seul rempart tangible face aux allégations de la police. « On peut assassiner un combattant, déclare Fred Hampton dans ce film, mais pas le combat. »
Ils sont issus du hip-hop ou du breakdance. Accompagnés par le chorégraphe Abou Lagraa et son épouse, Nawal Aït Benalla-Lagraa, ils seront la première formation de danse contemporaine algérienne. Pendant plusieurs mois, le réalisateur Laurent Aït Benalla a suivi la structuration de ce groupe jusqu’au soir de la première mondiale au théâtre national d’Alger.
En écho à la mobilisation de jeunes Kanak contre trois nouveaux sites d’extraction du nickel, voici l’histoire d’une pollution de rivière qui, au début des années 1980, a provoqué la révolte de la population préfigurant les événements de 1988 en Nouvelle-Calédonie.
À l'occasion des États généraux du film documentaire, du 19 au 25 août à Lussas (Ardèche), Mediapart, en partenariat avec la plateforme VOD Tënk, met à l'honneur la diversité du documentaire d'auteur. Ce film d’animation de 70 minutes, signé Alain Ughetto, met en scène l’amour d’Alain l’Occidental et Jasmine la Persane au temps de la révolution iranienne.
Onze minutes d’un plan séquence : une mère et sa fille, côte à côte. Malgré la tendresse que l’on devine, la rencontre semble impossible. Les silences du court métrage de Ludivine Henry, très sobre dans son dispositif, dessinent délicatement ce que peuvent être les liens familiaux.
Ouvrier le jour, Nikolay passe le reste du temps à construire un voilier. Onze ans de travail quasi clandestin et en 1984, le départ en solitaire, au-delà du rideau de fer. En tissant images d’archives et témoignage actuel, Maria Karaguiozova parvient en 47 minutes à toucher la force d’un rêve.
Mika apprend le 5 avril 2012 qu’elle est atteinte d’une leucémie. Elle a 6 ans. Dans un film intime, l’enfant, la maman, le papa et le médecin content le long parcours vers la guérison.