Trente ans après les crimes du régime khmer, une femme se décide à retourner sur les lieux, dans une forêt reculée du Cambodge, où sa famille a été tuée. Le réalisateur suisse Charlie Petersmann l’a accompagnée, pour signer un bref portrait poignant.
On le connaît surtout pour ses Carnets de notes ou, parmi ses quelque 60 romans ou essais, Miette ou La Bête faramineuse. Mais Pierre Bergounioux s’adonne dans sa Corrèze natale à une autre passion : l’entomologie. La capture des insectes est, dit-il dans ce documentaire de Geoffrey Lachassagne, « une quête qui comporte un peu de cruauté qui, [il l’]espère, [lui] sera pardonnée ».
Que serait un journal sans ses lecteurs ? Pas grand-chose, comme nous l’avons encore constaté les 16 et 17 mars, lors du festival célébrant nos dix ans. Pour parcourir cette décennie de Mediapart, nous avons eu envie de changer un peu de perspective et de nous tourner vers celles et ceux qui nous lisent et font notre histoire. Un film de Bertrand Hagenmüller, avec les étudiantes et étudiants de l’IJBA.
Nichée dans une vallée picarde, la ferme de Moyembrie accueille des détenus en fin de peine, sous le régime du placement extérieur. Ici, ils tentent de rebâtir un véritable « projet de vie ». Cette structure d'insertion singulière leur propose un logement, un travail, un accompagnement social et une vie communautaire riche et exigeante. Un documentaire de Samuel Gautier et Nicolas Ferran à voir en intégralité.
Ce documentaire a presque 35 ans. Mais il n’est pas étonnant que la séquence avec l’enfant tourne encore sur les réseaux sociaux, tellement ce film de Silvano Agosti est décapant. Grâce à notre partenariat avec Tënk, voici la version intégrale, difficile à trouver en version sous-titrée.
« Le 25 novembre 1910, la Cour d’assise de Seine-Inférieure déclare Jules Durand coupable de complicité d’assassinat et ordonne qu’il ait la tête tranchée sur la place publique. » Jules Durand, docker et dirigeant syndical, est condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, « un des cas les plus violents de la justice de classe que l’on puisse imaginer », écrira Jean Jaurès. La réalisatrice Sylvestre Meinzer est retournée au Havre, sur les traces de cette histoire oubliée.
La peur va-t-elle faire renoncer ? Ou l’humiliation va-t-elle donner des ailes ? Par un dispositif filmique très simple mais terriblement efficace, les Suédois Axel Danielson et Maximilien Van Aertryck parviennent en 17 minutes à agencer de réjouissantes saynètes témoignant de la vulnérabilité de chacun.
À la périphérie de Bogota, les échos de jeunes voix se propagent. Leonardo, Omar, Jaime, Estiven, Diego... sont toujours là, malgré leur assassinat par l’armée, il y a six ou sept ans. En 15 minutes, Nicolás Rincón Gille parvient à saisir l’éternelle douleur.
Dans le Maine-et-Loire, dans le Rhône ou en Savoie, Agnès, Héloïse et Nicolas sont enseignants dans l’école publique. Trois types de classe, mais un même souci : certes, apprendre aux élèves les fondamentaux, mais aussi l’autonomie et la confiance en soi. En 1 h 20, Mathilde Syre souligne très justement ce qu’éduquer veut dire.
Amy a découvert l’addiction par un médicament, prescrit par un médecin à l’un de ses enfants. Puis vinrent l’héroïne, et l’enfer. Elle en parle, sans misérabilisme ; elle le chante, avec émotion. Dans les doux paysages de la Nouvelle-Écosse, cette retraite avec ses musiciens est aussi l’histoire d’une réparation.