Luttes, revendications et révélations se conjuguent pour ouvrir un nouveau champ des possibles dans les relations femmes-hommes, notre rapport aux corps, à soi et aux autres. On en parle et on en débat dans cet espace.
Au péril de sa vie, Aminetou Mint el-Moctar, 65 ans, milite depuis son plus jeune âge pour les droits des femmes en Mauritanie. Une fatwa y a été prononcée contre elle : « Il vaut mieux mourir en luttant contre les injustices que mourir endormie », réplique-t-elle.
Dans le champ politique, les médias, le business du bien-être, les références à l’écoféminisme font florès et semblent être brandies avec toujours plus de facilité. Un comble pour ce courant critique du patriarcat et du capitalisme, dont Jeanne Burgart Goutal nous décrit les principes et la diversité.
L’avocate algérienne Wassyla Tamzali et l’historienne française Michelle Perrot observent, admiratives et solidaires, les nouvelles générations féministes « plus radicales » et étrillent ceux qui veulent faire de l’intersectionnalité le nouveau mal du siècle.
Malgré les décennies de guerres et d’atrocités qui ont bouleversé la condition et le quotidien des femmes, l’Irak se distingue par une vitalité féministe que documente depuis des années la sociologue et activiste féministe franco-irakienne Zahra Ali, invitée de Mediapart.
Dans Désirer comme un homme, le sociologue Florian Vörös restitue les résultats d’une enquête auprès d’une trentaine de consommateurs de porno. Si les fantasmes de domination sont selon lui inévitables, ils peuvent être mis à distance et débattus.
Deux livres brisent les préjugés et stéréotypes particulièrement bien ancrés en France à l’encontre des femmes musulmanes. Mediapart a réuni leurs autrices, qui démontrent qu’islam et féminisme ne sont pas incompatibles. Toutes racontent aussi leur « épuisement » en tant que femmes musulmanes confrontées à « une multitude d’oppressions violentes ».
La journaliste et activiste égyptienne Mona Eltahawy, figure du féminisme arabe, publie un manifeste pour démanteler le patriarcat. Elle livre à Mediapart son cheminement intime et politique depuis la révolution de 2011 et parle aussi de l’agression sexuelle qu’elle a subie à 15 ans dans l'un des lieux les plus saints de l’islam, La Mecque.
Les femmes ont été en première ligne des révolutions arabes. Mais quel a été l’impact, l’apport de ces soulèvements populaires sur leurs luttes, leur statut, sur les rapports de genre ? Mediapart en débat avec la féministe égyptienne Shahinaz Abdel Salam et les chercheuses Abir Kréfa et Florie Bavard.
Entretien croisé entre Marie-Basile Mbarga, auxiliaire de vie, et Najat Vallaud-Belkacem, co-autrice de La Société des vulnérables. Elles racontent comment les métiers du care, essentiels à la société, sont à la fois très féminisés et mal reconnus. Une émission de « La révolution féministe ».
Le féminisme a le vent en poupe mais se heurte souvent aux récifs de la division et des anathèmes. Pour mieux les saisir, Mediapart a réuni, pour un échange parfois vif, Martine Storti, auteure de Pour un féminisme universel, et Françoise Vergès, qui publie Une théorie féministe de la violence après avoir fait paraître Un féminisme décolonial.