La chute des cours du pétrole est un coup dur pour l'économie vénézuelienne et pour la révolution bolivarienne d'Hugo Chavez. Même si les finances de l'Etat restent saines, le gouvernement est contraint de parer au plus pressé avec des emprunts et des nationalisations déguisées. Reportage.
Sonia Sotomayor devrait devenir juge à la Cour suprême des Etats-Unis. La semaine d'audition devant le comité judiciaire du Sénat s'achève et sera finalisée par un vote des sénateurs en août. Pourtant, les pontes d'un Parti républicain en ruine l'ont utilisée comme une tribune pour poser les bases de sa reconstruction. Et les plus conservateurs se sont lancés dans une campagne contre une «discrimination positive» qu'ils abhorrent.
Style vestimentaire, musical, voire philosophie de vie, la «narco-culture» séduit la jeunesse mexicaine, sur fond de misère et de chômage de masse. Alors que la guerre lancée par le gouvernement contre les cartels (45.000 soldats mobilisés) a fait 10.000 morts en deux ans, les «narcocorridos» chantent les exploits des mafieux. Des légendes fleurissent, des mausolées surgissent dans les cimetières. Reportage dans un pays qui menace d'être englouti par l'ampleur du trafic et les tueries qu'il provoque. Photo: le groupe de musique Los Tigres del Norte.
Le refus du transfèrement de la Française, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, revêt une dimension politique à quelques jours des élections législatives mexicaines, dans lesquelles le président Calderon, qui a fait de la lutte contre l'insécurité sa priorité, part perdant. Il ne reste plus beaucoup d'espoir à celle que Nicolas Sarkozy avait promis de ramener en France.
Le président des États-Unis, Barack Obama, et l'ancien vice-président, Dick Cheney, ont débattu, jeudi 21 mai, par discours interposés, de leurs méthodes en matière de lutte contre le terrorisme. Le contraste entre les deux était saisissant: politique de la peur contre pédagogie de la nuance. Si le changement souhaité par Barack Obama est sincère, il se heurte à une forte opposition.
Le Congrès des États-Unis, emmené par les démocrates, vient de supprimer du budget les fonds prévus pour la fermeture de la prison de Guantanamo, qui doit théoriquement intervenir avant janvier 2010. Ce nouvel obstacle démontre une fois de plus la situation inextricable et le climat de paranoïa créée par l'administration Bush dans sa «guerre contre la terreur».
En commençant mardi sa réorientation des priorités énergétiques américaines par l'épineuse question des agrocarburants, le nouveau président des Etats-Unis a démontré comment il entend gouverner le pays : en s'attaquant au statu quo de manière prudente tout en s'attachant à forger un consensus. Aujourd'hui, la fabrication d'éthanol aux Etats-Unis bénéficie de plus de 200 allégements d'impôts et subventions, coûtant au moins 5,5 milliards de dollars annuels au contribuable.
La défaite du parti républicain à l'élection présidentielle de novembre 2008 a fait voler en éclats la coalition disparate forgée par Ronald Reagan, qui avait dominé la vie politique des États-Unis pendant trente ans. Aujourd'hui affaiblis, les conservateurs s'entre-déchirent pour savoir comment rebondir: en mettant la barre à droite toute ou en retournant au centre?
Le président des États-Unis est sur tous les fronts : réformes économiques, gestion de la crise financière, changement d'orientation de la politique étrangère, etc. Mais cette boulimie qui consiste à vouloir tout faire en même temps fait craindre à certains un échec prématuré. Pour d'autres, c'est le signe du bouleversement d'agenda d'une Amérique passant du conservatisme au progressisme.
Après avoir rendu publics les mémos secrets autorisant la CIA à pratiquer la torture, le président des Etats-Unis a indiqué mardi qu'il n'était pas opposé à des poursuites contre les responsables qui ont autorisé ces actes, ni contre une commission d'enquête indépendante. Il ouvre ainsi la voie à un grand déballage qui pourrait remonter très haut: Cheney, Rumsfeld, Gonzalez, voire Bush.
Le secrétaire au Trésor de Barack Obama, Tim Geithner, a présenté les grandes lignes d'un plan de sauvetage des banques très attendu. Pas de nationalisation, ni de cantonnement des actifs "toxiques", mais des partenariats public/privé. Avec l'argent et la garantie de l'Etat, les investisseurs privés sont invités à nettoyer les artères bloquées du système bancaire américain. L'heure des fonds "vautours" a peut-être sonné. Analyse.
Il est encore trop tôt pour évaluer sérieusement les actions du nouveau président des Etats-Unis. Mais force est de reconnaître que, durant ses deux premiers mois à la Maison Blanche, il est parvenu à changer non seulement la manière de gouverner qui a prévalu ces huit dernières années, mais aussi la substance même de certaines politiques. Le tout à sa manière : déterminée, modérée et pédagogue. Barack Obama président fait du... Barack Obama candidat. Et à deux semaines de sa venue en Europe, le président américain a réussi à bouleverser l'image des Etats-Unis dans le monde.
Les révélations du juge lors du procès du numéro trois de la CIA, Kyle Dustin Foggo, qui vient d’être condamné, jeudi 26 février, à trois ans de prison ont mis en évidence les montages frauduleux au plus haut niveau de l’Etat concernant les activités clandestines du gouvernement américain. Sociétés écrans, emploi de barbouzes... C'est la première fois que la justice américaine frappe aussi haut pour des faits aussi graves. Encore «Dusty» Foggo a-t-il plaidé coupable pour ne pas devoir tout «déballer»...
En dépit de ses promesses de changement, le nouveau président des Etats-Unis a déjà pris plusieurs décisions qui se situent dans la droite ligne de celles de son prédécesseur concernant le statut des prisonniers et des victimes de tortures. Du coup, une partie de la gauche américaine a décidé de faire pression sur la Maison Blanche pour que soit constituée une commission d'enquête sur les dérives de l'administration Bush-Cheney.
Barack Obama a choisi d'aller vite. La Chambre des représentants et le Sénat ont mis 24 heures pour tomber d'accord sur un plan de relance d'une ampleur exceptionnelle (789 milliards de dollars). Objectif : sauver ou créer 3,5 millions d'emplois d'ici deux ans. Au-delà de la victoire politique, le nouveau président devra se justifier sur de lourdes concessions – en matière d'éducation et de santé notamment. Retour, pour y voir plus clair, sur les différentes moutures du plan de relance, graphiques à l'appui.
En retirant son candidat au poste de ministre de la santé pour une question d'impôts impayés, le président des Etats-Unis montre qu'il a l'échine souple, mais aussi que le système américain de confirmation des hauts fonctionnaires est extrêmement exigeant, contrairement à ce qui se passe en France.