Succéder à George Bush était difficile. Mais répondre aux attentes de la frange la plus progressiste du parti démocrate, qui s'est mobilisée pour faire élire Barack Obama, se révèle tout aussi délicat. À Chicago, des associations de gauche se sont rassemblées pour faire passer le message au président qu'il doit amplifier les réformes. «Il y a un an, nous l'avons élu sur de grandespromesses de changement. Mais nous n'allons pas attendre passivement», explique Jesse Jackson. Reportage.
Au camp X-Ray comme au camp Delta, à Abou Ghraib ou en Afghanistan, l'administration Bush ainstitutionnalisé la torture. C'est ce que montre le documentaire de Marie-Monique Robin, Torture, made in USA, diffusé en exclusivité sur Mediapart à partir de lundi 19 octobre.
Barack Obama a promis de fermer la prison de Guantanamo, sur l'île de Cuba, avant le 22 janvier 2010. Même si le président des Etats-Unis parvient à respecter cette date – ce qui n'est pas gagné, le problème du jugement et de la libération des détenus n'est toujours pas résolu –, la question des tortures n'a pas fini de hanter les Etats-Unis.
Au camp X-Ray comme au camp Delta, à Abou Ghraib ou en Afghanistan, l'administration Bush a institutionnalisé la torture. C'est ce que montre le documentaire de Marie-Monique Robin, Torture, made in USA, diffusé en exclusivité sur Mediapart à partir de lundi 19 octobre. Après les attentats du 11 septembre 2001, l'agence de renseignements américaine s'est déployée partout dans le monde pour tuer ou capturer les agents d'Al-Qaida. Mais les méthodes pour faire parler les prisonniers et le contournement des conventions de Genève proviennent directement d'ordres donnés par la Maison Blanche et couchés noir sur blanc dans divers mémorandums.
Depuis le début de l'été, et sous couvert de protestations contre la réforme de l'assurance-santé, de nombreux conservateurs américains s'en prennent au président des Etats-Unis avec une violence et des épithètes qui laissent peu de doute sur leurs sentiments profonds: ils acceptent mal la réalité d'un homme noir à la Maison Blanche.
Preuve que le débat autour de l'assurance santé aux États-Unis n'est pas qu'une histoire d'argent, les deux camps tentent de mettre Dieu de leur côté et, avec lui, les différentes communautés religieuses. Barack Obama a lancé le 19 août une initiative pour rallier les croyants à son projet. L’appel, diffusé sur Internet, a été écouté par 140.000 personnes. Surprise, certaines églises, comme celle de George W. Bush, soutiennent son plan.
Le quatrième et dernier frère Kennedy est décédé ce matin à l'âge de 77 ans. Moins charismatique et moins ambitieux que ses aînés, sa carrière de sénateur des Etats-Unis et de figure morale de la gauche aura néanmoins contribuée à marquer davantage le pays.
De son propre aveu, la Maison Blanche s'est laissé surprendre par l'ampleur de la contestation soulevée par sa réforme du système de santé. Les conservateurs veulent la mort d'une réforme qu'ils voient comme un gouffre financier et le début du «socialisme» aux Etats-Unis. Le Parti démocrate est divisé. Et même les voix de gauche, dans les médias, s'en prennent à Barack Obama en l'accusant de tergiverser et de manquer d'ambition. Affaibli, le président a pourtant quelques solutions pour sortir de ce bourbier estival.
Le mois d'août va être très chaud pour les législateurs étasuniens. Pour préparer le vote du projet de loi sur la réformé de l'assurance maladie voulue par Obama, des réunions d'informations sont organisés sous la houlette des élus revenus dans leurs circonscriptions pour les vacances. Chaque camp compte ses forces, dans un climat de tension accentué et entretenu par des blogs et commentateurs conservateurs.
La chute des cours du pétrole est un coup dur pour l'économie vénézuelienne et pour la révolution bolivarienne d'Hugo Chavez. Même si les finances de l'Etat restent saines, le gouvernement est contraint de parer au plus pressé avec des emprunts et des nationalisations déguisées. Reportage.
Sonia Sotomayor devrait devenir juge à la Cour suprême des Etats-Unis. La semaine d'audition devant le comité judiciaire du Sénat s'achève et sera finalisée par un vote des sénateurs en août. Pourtant, les pontes d'un Parti républicain en ruine l'ont utilisée comme une tribune pour poser les bases de sa reconstruction. Et les plus conservateurs se sont lancés dans une campagne contre une «discrimination positive» qu'ils abhorrent.
Style vestimentaire, musical, voire philosophie de vie, la «narco-culture» séduit la jeunesse mexicaine, sur fond de misère et de chômage de masse. Alors que la guerre lancée par le gouvernement contre les cartels (45.000 soldats mobilisés) a fait 10.000 morts en deux ans, les «narcocorridos» chantent les exploits des mafieux. Des légendes fleurissent, des mausolées surgissent dans les cimetières. Reportage dans un pays qui menace d'être englouti par l'ampleur du trafic et les tueries qu'il provoque. Photo: le groupe de musique Los Tigres del Norte.
Le refus du transfèrement de la Française, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvements, revêt une dimension politique à quelques jours des élections législatives mexicaines, dans lesquelles le président Calderon, qui a fait de la lutte contre l'insécurité sa priorité, part perdant. Il ne reste plus beaucoup d'espoir à celle que Nicolas Sarkozy avait promis de ramener en France.
Le président des États-Unis, Barack Obama, et l'ancien vice-président, Dick Cheney, ont débattu, jeudi 21 mai, par discours interposés, de leurs méthodes en matière de lutte contre le terrorisme. Le contraste entre les deux était saisissant: politique de la peur contre pédagogie de la nuance. Si le changement souhaité par Barack Obama est sincère, il se heurte à une forte opposition.
Le Congrès des États-Unis, emmené par les démocrates, vient de supprimer du budget les fonds prévus pour la fermeture de la prison de Guantanamo, qui doit théoriquement intervenir avant janvier 2010. Ce nouvel obstacle démontre une fois de plus la situation inextricable et le climat de paranoïa créée par l'administration Bush dans sa «guerre contre la terreur».
En commençant mardi sa réorientation des priorités énergétiques américaines par l'épineuse question des agrocarburants, le nouveau président des Etats-Unis a démontré comment il entend gouverner le pays : en s'attaquant au statu quo de manière prudente tout en s'attachant à forger un consensus. Aujourd'hui, la fabrication d'éthanol aux Etats-Unis bénéficie de plus de 200 allégements d'impôts et subventions, coûtant au moins 5,5 milliards de dollars annuels au contribuable.
La défaite du parti républicain à l'élection présidentielle de novembre 2008 a fait voler en éclats la coalition disparate forgée par Ronald Reagan, qui avait dominé la vie politique des États-Unis pendant trente ans. Aujourd'hui affaiblis, les conservateurs s'entre-déchirent pour savoir comment rebondir: en mettant la barre à droite toute ou en retournant au centre?