Le requin de Steven Spielberg a fait des petits qui se sont multipliés sur les écrans, dans des films le plus souvent grotesques, amusants… mais rarement terrifiants. Au milieu de cet océan cinématographique, surnagent quelques pépites.
Si le requin a rapporté des millions et la célébrité à Steven Spielberg, la critique a eu la dent dure à sa sortie. Il a fallu attendre plusieurs années pour que des cinéphiles le redécouvrent et y voient bien plus qu’un simple film d’angoisse.
Des dizaines de cinéastes exhortent la plateforme de cinéma d’auteur à revenir sur l’accord qu’elle a conclu avec la société de capital-risque Sequoia, qui investit également dans la conception de nouvelles technologies militaires en Israël.
Le turbulent cinéaste roumain fait l’objet d’une rétrospective cette semaine à Marseille, avant de présenter son remake de « Dracula » à Locarno en août. Mediapart l’avait rencontré il y a quelques mois à Bucarest, alors que son pays menaçait de basculer à l’extrême droite toute.
De nombreux films, dont « Voyage au bord de la guerre » d’Antonin Peretjatko en salles ce mercredi, documentent la première année de la guerre en Ukraine. Avec des partis pris de réalisation variés, tous tentent de saisir comment cette guerre a changé à jamais les Ukrainiens, jusqu’au plus profond de leur intimité.
Le cinéma a, précocement, mis en scène des intelligences artificielles que l’on n’appelait pas alors ainsi, forgeant une culture visuelle désormais décalée par rapport aux images aujourd’hui générées par l’IA. Réflexions à partir de l’exposition « Le monde selon l’IA » et la nouvelle saison de la série « Black Mirror ».
Avec un essai rédigé après l’affaire Benoît Jacquot, Geneviève Sellier a braqué une bonne partie de la critique de cinéma française contre elle. La réception de ce texte trop expéditif en dit long, aussi, sur la difficulté à faire advenir un débat post-#MeToo sur la figure sacrée de l’« auteur ».
Notre podcast culturel revient sur le succès d’« En Fanfare » d’Emmanuel Courcol, et s’intéresse au premier long-métrage de Louise Courvoisier, « Vingt-Dieux » ainsi qu'à la dystopie d’Aude Léa Rapin, « Planète B ».
Dans son dernier ouvrage, l’exégète de la pop culture décrypte les films de Jacques Rivette et analyse pourquoi les films du cinéaste de la Nouvelle Vague sont d’une grande modernité et cachent un discours politique émancipateur et révolutionnaire.
Complaisance de l’exécutif avec les plateformes américaines, assèchement des soutiens à l’audiovisuel public, baisse de la fréquentation en salles... En dénonçant à Cannes l’offensive néolibérale qui met à mal l’exception culturelle française cinématographique, la réalisatrice Justine Triet a visé juste.
Retour en salle du champion de la comédie française. « En liberté ! », le nouveau film de Pierre Salvadori, flirte avec le genre policier pour s’interroger sur les rapports entre le mensonge et la violence, entre les quiproquos et les coups, entre la justice et la fable. Le sujet est aussi grave que le film est drôle, aussi casse-gueule que celui-ci est réussi.
Dans Isabelle Huppert – Vivre ne nous regarde pas, Murielle Joudet traverse 40 ans de cinéma français pour essayer de comprendre à quelles idée et image de la femme la grande actrice aura prêté son visage, son corps et son absence. Mediapart a proposé à la critique de commenter des scènes de plusieurs films où Huppert apparaît.
Dans « Enquête au paradis », le cinéaste algérien Merzak Allouache interroge la vision qu’ont du paradis des anonymes et des célébrités dans une Algérie bigote, notamment cette inégalité chère aux fondamentalistes d’un au-delà promettant 72 vierges aux hommes et rien aux femmes. Entretien avec l’actrice Salima Abada, rôle principal du film.
Frederick Wiseman filme la grande bibliothèque new-yorkaise dans Ex Libris: the New York Public Library, en salle ce mercredi 1er novembre. Loin de tout savoir livresque, loin de la poussière des archives et des grimoires, le documentariste américain explore et salue la puissance démocratique d'un lieu multiple voué à diffuser la lettre aux quatre vents.
Après les attentats de 2015, Manuel Valls avait lancé : « Expliquer, c’est déjà vouloir un peu excuser. » Visible à partir du 5 septembre à Paris, un film d’Éric Baudelaire s’applique à démonter la sortie de l’ancien premier ministre. « Also Known as Jihadi » revient sur le parcours d’un Francilien parti combattre en Syrie.
La république d'Abkhazie n'est reconnue que par la Russie et une poignée d'autres États dans le monde. Mais cette province séparatiste de Géorgie s'est donné l'apparence d'un État indépendant. Un film d'Éric Baudelaire revient sur ce paradoxe d'un pays dont on ne sait jamais tout à fait s'il est sur le point de naître, ou de disparaître.