Dans le champ des relations internationales, la force semble toujours plus l’emporter sur le droit. En cause : l’évolution de régimes politiques moins disposés à la « retenue stratégique », le déclin du « gendarme du monde » états-unien, et la fin des illusions de la mondialisation libérale.
Guerres, menaces nucléaires, développement d’armes autonomes, capitalisme prédateur et dérèglement climatique : le monde a un petit goût d’apocalypse en cet été 2025. Notre émission « Retex » consacrée aux questions militaires revient sur les dangers qui guettent.
Les signes de perte d’influence diplomatique de la France se multiplient, de l’Algérie à l’Ukraine, de Gaza au Congo. Un effacement contesté par l’exécutif, qui reconnaît du bout des lèvres que la diplomatie à la sauce Trump rebat les cartes internationales. Mais c’est aussi le style Macron qui est en cause.
Dans le cadre de l’Otan, les alliés européens des États-Unis se sont engagés à des hausses massives de leurs dépenses militaires. Si les niveaux promis ont déjà été atteints par le passé, leur rationalité politique et industrielle laisse encore à désirer.
Attaque de drones russes d’une ampleur jamais vue, livraisons d’armes mises en pause par les États-Unis et progrès russes sur une partie du front : les semaines ne sont jamais réjouissantes pour l’Ukraine en guerre, mais celle qui vient de s’écouler a été particulièrement difficile.
Malgré les sanctions internationales, Moscou a discrètement importé des millions de dollars d’équipements de pointe, principalement de Chine, afin d’agrandir une usine de missiles hautement stratégique. Une enquête de nos partenaires du Kyiv Independent.
Dimanche, le journaliste français indépendant Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison ferme par la justice algérienne. Accusé d’apologie du terrorisme, ce collaborateur de So Press était assigné à résidence depuis treize mois à Alger.
La chercheuse Emmanuelle Maître fait le point sur les dégâts relatifs infligés au programme nucléaire iranien, les limites des mécanismes actuels de non-prolifération de l’arme atomique, mais aussi les énormes coûts liés à sa fabrication clandestine.
Les membres de l’alliance militaire se sont engagés à consacrer 5 % de leur PIB à des dépenses liées à la défense d’ici à 2035. Ils espèrent avoir ainsi convaincu le président états-unien de ne pas abandonner ses alliés. Mais avec ce dernier, rien n’est jamais certain.
Les autorités européennes, réunies en sommet jeudi et vendredi, ont su se mobiliser sur le dossier ukrainien mais font de la figuration dans les conflits qui impliquent Israël. Si le sujet les divise depuis longtemps, leur attitude trahit aussi une stratégie précautionneuse à l’égard de Trump.
Le chercheur Pierre Ramond, spécialiste du processus de négociations sur le nucléaire iranien, décrit le gâchis de deux décennies d’efforts diplomatiques. Avec le recours à la force de Donald Trump, il estime que « les Européens sont défaits de leur fonction ».
Malgré un accord de « partenariat stratégique » noué en janvier et un combat commun affiché contre « l’hégémonie occidentale », Moscou estime avoir plus à perdre qu’à gagner en soutenant militairement la République islamique.
Lors d’une rencontre à Genève vendredi, Paris, Londres et Berlin ont proposé à l’Iran une « offre de négociation », mais Téhéran ne veut pas s’engager dans des pourparlers tant qu’Israël n’a pas stoppé ses frappes. Donald Trump s’est donné quinze jours pour décider ou non d’une intervention états-unienne.
La politique guerrière du premier ministre israélien est indéfendable. En se refusant à la condamner clairement en Iran, ou à y réagir concrètement à Gaza, les responsables européens rendent le pire service possible au peuple israélien, et vont contre leurs propres intérêts à long terme.
Le parlementaire écologiste devait se rendre sur la côte Est dans le cadre de ses fonctions pour élaborer le collectif « La Digue », qui se veut une coalition progressiste internationale. L’administration Trump en a décidé autrement, malgré le soutien du ministre des affaires étrangères.
Le président états-unien a expliqué retourner à Washington pour s’occuper de la situation au Moyen-Orient. Il a signé une déclaration commune avec les autres dirigeants du G7 soutenant Israël et condamnant l’Iran comme « principale source d’instabilité et de terrorisme dans la région ».