La première ministre britannique a eu une idée : si les élus de la Chambre des communes approuvent le projet de loi sur le Brexit début juin, ils pourront ensuite se prononcer en faveur de la tenue d’un second référendum. Mais à Westminster et dans le reste du pays, plus personne ne prête attention à ce que dit la cheffe du gouvernement.
Une partie des Anglais sont appelés aux urnes jeudi 2 mai à l’occasion d’élections locales, qui s’annoncent difficiles pour le gouvernement. Dans le sud-ouest du pays, à Frome, ce scrutin intervient huit ans après l’élection d’une majorité d’élus locaux apolitiques, rassemblés sous la bannière « Independents for Frome ». Leur credo, à contre-courant de bien des crispations liées au Brexit : l’écoute et la qualité de vie des habitants.
Le nouveau régime d’allocations sociales, censé encourager leurs bénéficiaires à travailler, a plongé des centaines de milliers de familles dans un profond désespoir. Le gouvernement de Theresa May, qui pourrait être sanctionné aux élections locales organisées ce jeudi 2 mai, reconnaît que le système ne fonctionne pas comme prévu, mais refuse de faire marche arrière.
Theresa May a essuyé vendredi une nouvelle défaite à la Chambre des communes. L’accord de retrait de l’Union européenne qu’elle a signé fin novembre avec les Vingt-Sept a été de nouveau rejeté, cette fois par 344 députés. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, a convoqué un sommet extraordinaire le 10 avril. Le Brexit, déjà repoussé jusqu’au 12 avril, risque à présent d’être reporté de plusieurs mois.
Le départ de sept élus pro-européens du Labour est la conclusion de désaccords profonds avec le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn. Les députés centristes lui reprochent sa complaisance face à l’antisémitisme et son refus de s’opposer au Brexit. Les réactions suscitées par cette scission montrent la fragilité du premier parti d’opposition du Royaume-Uni.
Alors que le flou demeure sur l’avenir du Brexit, ses défenseurs les plus farouches souhaiteraient une « sortie maîtrisée sans accord », pour des raisons à la fois idéologiques… et pécuniaires. Enquête sur les Brexiters « ultras » et leurs intérêts financiers bien calculés.
En dépit de la défaite d’ampleur historique subie mardi à la Chambre des communes, la première ministre britannique ne donne aucun signe de vouloir changer de méthode pour sortir le Brexit de l’impasse où il se trouve.
Alors que le Parlement britannique semble incapable de tracer une voie pour le Royaume-Uni, après le résultat du référendum de 2016, des universitaires et élus plaident pour l'organisation d'une assemblée citoyenne, calquée sur des expériences menées en Irlande ou en Islande. Entretien avec l'un de ses partisans, Graham Smith.
Mercredi soir, la première ministre a remporté le vote de défiance déclenché par les Brexiters les plus radicaux de son parti. Mais le vote a révélé la très grande vulnérabilité de la cheffe de l’exécutif, qui n’est pas en mesure de faire ratifier l’accord.
Des milliers de propriétaires de PME ont été ruinés par leur banque au Royaume-Uni à la fin des années 2000. Au centre de ces retentissants scandales se trouvent deux banques, sauvées de la faillite par l’État en 2008, et qui, encore aujourd’hui, refusent de reconnaître leur responsabilité.
Les députés britanniques se prononceront le 11 décembre sur l’accord sur le retrait de l'UE. La ratification du texte par le Parlement semble très incertaine. Dans ce contexte, la voix des partisans d’un second référendum, longtemps étouffée, rencontre un écho grandissant.
L’accord de retrait du Royaume-Uni de l’UE doit être signé lors d’un sommet européen extraordinaire à Bruxelles dimanche. Mais le chemin à parcourir reste encore très long avant l'adoption d'un accord définitif.