Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Pressés par le gouvernement, au nom de « l’urgence sanitaire », les députés ont livré bataille dans la nuit de mercredi à jeudi et prolongent l’examen du projet de loi qui doit instaurer le passe sanitaire, l’isolement contraint et la vaccination obligatoire des soignants.
Passe sanitaire et isolement obligatoire des personnes infectées : le projet de loi déposé lundi soir à l’Assemblée nationale n’a été que légèrement assoupli par le gouvernement, après l’avis du Conseil d’État. S’appuyant sur l’avis du Conseil scientifique, il n’a tiqué qu’à la marge.
Sous l’effet du variant Delta, la quatrième vague se forme déjà, plus puissante. Pour empêcher des hospitalisations nombreuses, il y a urgence à vacciner plus largement. Mais depuis les annonces du chef de l'Etat lundi, les restrictions de libertés mutent à leur tour. Comment la France en vient-elle à envisager des mesures de police aussi lourdes ?
D’abord caricaturée comme complotiste, la thèse de la fuite de laboratoire est désormais creusée sérieusement. Mediapart raconte l’enquête scientifique internationale qui a mis au jour l’opacité chinoise et l’implication des États-Unis dans des recherches controversées.
Alors qu’Emmanuel Macron doit prendre la parole, lundi 12 juillet, le gouvernement envisage l’obligation vaccinale, en commençant par les soignants. Mais ceux-ci s’affichent divisés sur le sujet : entre devoir déontologique et crainte de la stigmatisation.
Portée par le variant Delta plus transmissible, l’épidémie reprend dans plusieurs pays, dont la France. Mais les vaccins la freinent, et protègent largement des formes graves. Au Royaume-Uni, pays le plus touché, Boris Johnson veut lever toutes les mesures barrières.
Si l’épidémie poursuit sa décrue en France, ce variant gagne du terrain dans les Landes et en Île-de-France. Cet été, la qualité du tracing doit être encore optimisée. La technique du retrotracing, elle, sera déployée partout au 1er juillet.
La décision de repousser le troisième confinement à début avril aurait engendré un coût humain de plus de 14 000 morts, d’après de premières estimations avancées par Le Monde notamment. Pour l’ex-corapporteur de la commission d’enquête du Sénat, Bernard Jomier (apparenté socialiste), Emmanuel Macron a pris cette décision seul et contre les scientifiques.
Dans un quartier prioritaire de la ville de Rennes, des professionnels de santé lancent une alerte pour les enfants atteints de troubles du comportement et de handicap. Dans un système de soins saturé, ils sont victimes de graves retards, parfois de ruptures de soins.
La France franchit une nouvelle étape du déconfinement sous la menace de variants. A l'heure où l’épidémie rebondit, à cause du variant indien, au Royaume-Uni... La population vaccinée paraît toutefois bien protégée.
La santé mentale des auteurs des récentes attaques est au cœur des enquêtes. Le projet de loi contre le terrorisme élargit encore le partage du fichier des malades psychiatriques hospitalisés sans consentement. La psychiatrie, sommée de participer à l’effort de prévention, craint la stigmatisation de ses patients et veut protéger sa mission de soin.
Un collectif international d’hospitaliers a appelé à manifester, samedi, dans de nombreuses villes. À Paris, le cortège était petit mais joyeux. Les soignants promettent d’être présents dans le débat public dans les prochains mois, en vue de la présidentielle.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».