Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
À l’appel des étudiants, un millier de personnes a défilé de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine à la gare d’Austerlitz, à Paris. Les éboueurs étaient peu présents, mobilisés par le blocage de l’incinérateur, mais des cheminots et des enseignants ont rejoint les étudiants, avant de poursuivre la mobilisation ailleurs.
Plusieurs AG se sont tenues lundi dans des universités franciliennes. Loin d’être démobilisés par le passage en force du gouvernement, les étudiants s’organisent pour préparer la suite : « La lutte est bien plus large que la question des retraites maintenant. »
Alors que la convention citoyenne doit rendre ses travaux début avril, Emmanuel Macron a reçu des représentants des cultes jeudi soir. En France, les soins palliatifs, très militants, ont des racines chrétiennes encore vivaces. Quant aux associations « pro-vie », elles s’appuient sur des relais d’influence dissimulés derrière des sites d’information et des lignes d’écoute.
Les syndicats de médecins libéraux ont rejeté en bloc la proposition de convention médicale de l’assurance-maladie, qui prévoyait d’importantes revalorisations, sous conditions. À leurs yeux, elle aurait discriminé une partie des médecins et les aurait détournés de l’exercice libéral. Pour eux, la négociation, téléguidée par l’Élysée, n’a pas eu lieu.
Emmanuel Macron a annoncé une campagne de vaccination des élèves de cinquième contre les infections à papillomavirus. Recommandé aux filles et aux garçons de 11 à 14 ans, ce vaccin recule en France depuis la pandémie. Les études sur l’efficacité et la sécurité de ce vaccin sont solides.
En 2022, 3 500 médicaments essentiels ont été en tension ou en rupture, un chiffre multiplié par cinq depuis 2016. « Plus jamais ça », a promis le ministre la santé François Braun. Seule mesure concrète annoncée pour l’instant : un moratoire sur la baisse des prix des génériques, voire des hausses de prix.
Les médecins libéraux ont manifesté mardi contre l’autonomie des infirmières de « pratique avancée », discutée au Sénat. Mais ils sont aussi nombreux à admettre qu’ils ont besoin du soutien de ces nouvelles professionnelles de santé, alors que leurs conditions de travail et l’accès aux soins se dégradent.
Mardi, les médecins libéraux organisent une grève et des manifestations contre une proposition de loi donnant plus d’autonomie aux infirmières de pratique avancée. Ces « IPA » ont pourtant fait la preuve de leur utilité dans de nombreux pays. Trois d’entre elles témoignent.
Mediapart a enquêté sur la mort d’Achata Yahaya, survenue le 30 octobre dernier, après plus de 6 heures d’attente au Grand hôpital de l’Est francilien, des suites d’une détresse respiratoire. L’intervention tardive d’un médecin, alors qu’elle étouffait, n’a pas suffi à la sauver. L’établissement admet un « délai inhabituel » de prise en charge, dans un contexte de « forte tension ». « Il y a des décès qui sont étouffés », dénonce une représentante de la CGT.
Dans un rapport publié lundi, Claire Hédon constate que seulement 9 % des recommandations qu’elle avait formulées en 2021 ont été mises en œuvre. Le ministère de la santé n’a même pas daigné apporter de « réponse explicite ».
La régularisation des médecins aux diplômes extra-européens a été, une fois encore, repoussée. En plus de les maintenir dans la précarité, l’administration les renvoie souvent vers de longs parcours de consolidation de leurs compétences. Au CHU de Grenoble, des médecins s’indignent du traitement réservé à l’une de leurs collègues.
Le président de la République a dévoilé la feuille de route de son second quinquennat en matière de santé. Une série de mesures, parmi lesquelles la suppression de la tarification à l’acte ou la remise en cause des 35 heures à l’hôpital, censées enrayer la crise du secteur. Soignants et élus attendent maintenant des actes.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».