Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Des malades courent les pharmacies pour se procurer un antipsychotique, la quétiapine. En cause, la sous-traitance de la majorité de la production à une seule usine, aujourd’hui défaillante. Les pouvoirs publics sont impuissants.
Le gouvernement Bayrou va augmenter la taxe sur les complémentaires santé de 1 milliard d’euros. Cette fiscalité déguisée est très inégalitaire : elle pèsera en premier sur les ménages les plus pauvres et les personnes âgées qui font le plus gros effort financier pour s’assurer.
Alors que le budget de la Sécurité sociale a été définitivement adopté, l’enjeu du coût de la santé pour les patients reste entier. Les plus malades paient plus, et les plus pauvres font le plus gros sacrifice. Mediapart a fait les comptes avec Tayeb, Aurélie, Marion, Geneviève…
Au minimum 23 milliards d’euros : ce sera le déficit de la Sécurité sociale en 2025, le plus important après celui de 2020, année du covid. Si des concessions ont été faites sur les dépenses, les recettes nouvelles pour les financer sont très insuffisantes.
Alors que Donald Trump vient de mettre un terme à toutes les politiques de diversité, Robert F. Kennedy Jr. tente de se faire adouber par le Sénat pour le poste de secrétaire d’État à la santé malgré ses positions antivax, anti-science et ses conflits d’intérêts.
Une large revendication des hospitaliers vient de se traduire en loi, à l’initiative du Parti socialiste. À terme, un nombre minimum de soignants par patient devrait être fixé à l’hôpital public. La question du financement de cette mesure n’est toutefois pas réglée.
C’est une nouvelle péripétie dans le long débat sur la légalisation de l’aide à mourir. François Bayrou veut scinder le projet de loi discuté au printemps 2024 : d’un côté les soins palliatifs, de l’autre l’aide à mourir. Avec la possibilité que le deuxième volet ne se concrétise pas.
« Fortement recommandé » par le ministère de la santé, le port du masque n’est pas obligatoire dans beaucoup d’établissements hospitaliers. Alors que les virus saisonniers circulent, des soignants ne se protègent pas, y compris en présence de patients fragiles.
Des directeurs alertent sur l’ampleur du déficit de leurs établissements en 2024. Les causes en sont connues : des promesses non tenues du gouvernement sur la compensation des augmentations de salaire et de l’inflation, et la reprise d’une dette colossale de 30 milliards d’euros.
Sept influenceurs algériens résidant en France ont été interpellés pour avoir tenu des propos violents sur les réseaux sociaux contre les opposants au régime. L’expulsion vers Alger de l’un d’eux, avant son procès, a ravivé les tensions déjà fortes entre Paris et Alger.
Cette année encore, les hôpitaux publics sont en tension, alors qu’approche le pic d’une épidémie de grippe qui présente de nombreuses formes graves. Dans des urgences saturées, le risque de « morts inattendues » est au plus haut : deux femmes d’une vingtaine d’années sont mortes en trois jours.
Le système de santé américain est le plus coûteux et inefficace au monde. Il suscite une profonde colère chez une partie des Américains. Certains ont salué l’assassinat d’un assureur santé, mettant en balance cette vie et celles abrégées de millions de malades, incapables de se payer des soins.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».