Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Avec des précautions et des réserves, le Comité consultatif national d’éthique vient d’ouvrir la voie à la mise en œuvre du suicide assisté et de l’euthanasie en France. Emmanuel Macron espère en faire un marqueur du quinquennat.
Chacun depuis son poste d’observation de l’hôpital public, ils confient à Mediapart ce qu’a été leur quotidien, entre services d’urgence filtrés et maternités débordées, durant des semaines véritablement sur le fil. « Je ne supporte plus de voir ça, lâche un urgentiste du Samu. Je pense aux autres, à moi plus tard. Ça me fait peur. »
Selon le dernier rapport de l’Observatoire national du suicide, la pandémie n’a pas conduit à une hausse des passages à l’acte. Mais ils augmentent fortement pour une catégorie de la population : les jeunes de 11 et 25 ans, en particulier les femmes. Les plus précaires sont les plus touchés.
Le rapport d’inspection définitif sur l’IHU de Marseille, rendu public lundi, confirme la possible qualification pénale de diverses dérives médicales et scientifiques de l’institut. Les ministres de la recherche et de la santé ont saisi le parquet de Marseille qui a ouvert une information judiciaire.
Quatre personnes victimes de complications suite à l'injection de vaccins anti-Covid ont été indemnisées, vient de faire savoir l’Oniam. D’autres pourraient suivre. Mais le bilan de cet organisme public chargé depuis vingt ans d’indemniser les victimes d’accidents médicaux pose question : au lieu de faciliter la vie des malades, il la complique bien trop souvent.
De nombreuses maternités sont confrontées à une pénurie sans précédent de sages-femmes. Elles limitent les inscriptions, abandonnent le suivi de grossesse et sont parfois contraintes de refuser des femmes sur le point d’accoucher. En Seine-Saint-Denis, le décès d’un bébé a bouleversé les soignants.
Les urgences, confrontées à la vague de chaleur, ne voient pas beaucoup plus de malades. Mais le moindre grain de sable les met en péril. À Bordeaux, elles sont privées du soutien des pompiers. À Saint-Nazaire, la salle d’attente a dû être déplacée à l’extérieur le 15 juillet. Partout, les lits manquent.
Le maire de Chenevelles n’a jamais caché son homosexualité à ses administrés. Dans ce village de la Vienne a aussi grandi l’avocat de l’association Stop homophobie, qui vient de porter plainte pour injure contre la ministre Caroline Cayeux. Tous deux sont à l’origine d’une marche des fiertés en zone rurale, qui s’est tenue samedi.
La France vient d’élargir la vaccination aux groupes les plus exposés, en particulier « les hommes ayant des relations avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires ». Car l’épidémie accélère et déborde le dispositif sanitaire. Des malades ont pris la parole sur les réseaux sans craindre d’alimenter la stigmatisation.
Dans un rapport provisoire que Mediapart a pu se procurer, une mission d’inspection confirme nos informations sur « les pratiques médicales et scientifiques déviantes » de l’IHU, ainsi que sur son management « tyrannique ». Des faits susceptibles de revêtir une « qualification pénale ». Les inspecteurs pointent également l’immobilisme des autorités.
La nomination de François Braun au chevet d’un système de santé aux multiples défaillances est plus qu’un symbole. Ce médecin de terrain, formé dans les déserts médicaux, est aguerri aux crises sanitaires. Mais il laisse, à Metz, un service d’urgences en grandes difficultés.
Élisabeth Borne a retenu toutes les recommandations de la « mission flash » sur les urgences. La population devra passer plus systématiquement par le 15, mais elle n’en fait pas une étape obligatoire avant d’accéder aux urgences. Les médecins de ville et les personnels hospitaliers obtiennent des revalorisations.
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Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».