Journaliste santé depuis 15 ans, j'ai intégré la rédaction de Mediapart pour suivre la crise du Covid. Quand elle sera terminée, je réécrirai sur la crise de l'hôpital, de la médecine de ville, la vie des soignants et des patients, notre système de santé solidaire, qui doit le rester, les inégalités et les conflits d'intérêt qui le minent. Longtemps journaliste indépendante, j'ai écrit pour Mediapart et la presse spécialisée (L'infirmière magazine, surtout), qui m'a permis de me familiariser avec ces sujets compliqués. J'ai fait un détour à la télévision, en tant que co-auteure du documentaire Diabète, une addition salée, diffusé sur Arte.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
La première ministre a reçu, jeudi, 41 recommandations pour l’été « à haut risque » qui s’annonce à l’hôpital. Parmi les mesures mises sur la table : la fin de l’accès sans filtre aux urgences et la revalorisation des heures de travail la nuit et le week-end.
La secrétaire d’État et gynécologue Chrysoula Zacharopoulou est accusée de « viol » et de « violences » par des patientes, à la suite du professeur Daraï, qui fut son chef de service. Les gynécologues rejettent le terme de viol en cas d’examen gynécologique. Les militantes fustigent un déni des violences.
Chaque jour, à Paris, 127 familles, 71 femmes enceintes et trois nouveau-nés dorment à la rue. Un groupe de femmes exilées, enceintes ou toutes jeunes mamans, a trouvé refuge dans un ancien restaurant transformé en squat à Montreuil.
L’hôpital de Chinon, hôpital rural à la maternité et au service de psychiatrie exemplaires, mais fermés pendant des semaines faute de personnels, est en lourd déficit. Un cabinet de conseil préconise des fermetures de lits et de postes, l’agence régionale de santé conditionne ses aides au retour à l’équilibre. Comme avant la pandémie.
L’hôpital s’est mobilisé dans une cinquantaine de villes en France. Les manifestants alertent sur une situation d’une gravité sans précédent. Ils craignent aussi les prochaines annonces pour les urgences, qui pourraient restreindre l’accueil des patients.
L’hôpital public profite des petits salaires et des contrats précaires des médecins aux diplômes extra-européens. Pire: l’administration les a conduits dans une impasse en leur imposant d'être titularisés avant la fin de l’année, sans s’en donner les moyens.
Les urgences de l’hôpital Pellegrin régulent l’accès des patients en soirée et la nuit. Cela ne règle rien aux dysfonctionnements de l’établissement, mettent en garde les urgentistes bordelais. Épuisés par leur métier, ils sont nombreux à renoncer à leur vocation.
Les cliniques psychiatriques Clinea sont la filiale la plus rentable d’Orpea. Elles profitent des largesses de l’assurance-maladie, tout en facturant un « confort hôtelier » hors de prix à leurs patients. Pour les soins et le management, le modèle est un copié-collé du groupe.
Mediapart met à jour sa carte des urgences en difficulté, à partir de la liste de 115 services établie par le syndicat Samu-Urgences de France. Certains manquent de personnel, d’autres sont contraints de fermer, partiellement ou complètement. À six semaines des vacances d’été, quatorze CHU sont touchés.
Visé par de nombreuses plaintes pour viols ou violences, le professeur Émile Daraï exerce toujours à l’hôpital Tenon à Paris. Il était invité à s’exprimer au congrès annuel de la gynécologie. Sous la pression, il a finalement renoncé.
Le parcours de Patrick Barriot, possible ministre de la santé si Marine Le Pen devait être élue, mérite attention : il a épousé la cause serbe pendant le conflit yougoslave, il a aussi entretenu une longue correspondance avec le terroriste américain Theodore Kaczynski.
De nombreuses institutions juives de France ont appelé à voter Emmanuel Macron, dont le Consistoire, qui organise la religion juive. Ce week-end, pour les célébrations de la Pâque juive, les rabbins ont relayé ce message ferme. Reportage dans la synagogue du Raincy, en Seine–Saint-Denis.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Le programme de François Fillon aura-t-il un mérite, susciter un sursaut citoyen autour la sécurité sociale ? Une pétition réunit des voix qui comptent dans le milieu de la santé autour d'une idée simple: la sécurité sociale est « le moyen le plus juste et le plus efficient pour un système de santé solidaire ».