Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
En publiant le décret d’application un jour à peine avant l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage, le 1er octobre, l’exécutif s’est assuré que les syndicats ne pourraient pas l’attaquer immédiatement. Il annonce d’autres mesures pour adoucir son image.
Des milliers de fonctionnaires et contractuels ont répondu à une enquête révélant une perte de sens de leur travail et de leurs missions. Plus de de 3 000 d’entre eux ont rédigé un témoignage. Des récits éclairants sur l’état, mal en point, des troupes du service public.
L’exécutif est résolu à faire enfin entrer en vigueur la réforme de l’assurance-chômage, contrée deux fois depuis novembre par le Conseil d’État. Le gouvernement devrait passer en force en publiant un décret in extremis, ce qui gênera les syndicats dans leur riposte.
Face à la petite musique qui monte sur les patrons peinant à recruter, Mediapart fait entendre la voix de celles et ceux qui cherchent, font des concessions, mais ne trouvent pas de travail. Même dans des secteurs dits « en tension ». Témoignages.
Quatre anciennes salariées syndicalistes d’une crèche parisienne, mises à pied puis licenciées au lendemain d’une grève, ont été déboutées en appel. Elles doivent rembourser des dizaines de milliers d’euros d’indemnités, obtenues en première instance, où la discrimination syndicale avait été reconnue. Elles se disent aujourd’hui victimes d’une « justice expéditive ».
Effectifs réduits dans les centres de secours et crainte d’une vague de départs de sapeurs-pompiers volontaires pour échapper à l’obligation vaccinale : les points de tension s’accumulent chez les pompiers. La sécurité civile, elle, se veut rassurante et ne voit rien d’alarmant à la situation.
L’obligation du passe sanitaire pour les salariés de certains secteurs approche à grands pas. Le 30 août, un justificatif sera nécessaire pour travailler. Si la loi est claire pour les salariés en poste, c’est le flou complet pour les demandeurs d’emploi et tous les candidats à l’embauche.
Greenpeace fait appel à des prestataires pour démarcher, par téléphone, de futurs adhérents et leur demander des dons. Une ex-salariée d’un centre d’appels dénonce des conditions de travail difficiles et des méthodes invasives pour convaincre les gens. Greenpeace promet de réunir prochainement ses prestataires pour faire le point.
Le gouvernement se félicite du nombre record d’embauches en CDI au mois de juin. Derrière cette bonne nouvelle se cache une réalité plus effacée : le chômage de longue et très longue durée s’envole. Si la reprise profite aux uns, d’autres s’éloignent toujours plus du retour à l’emploi.
Adopté en conseil des ministres, le projet de loi renforçant les mesures sanitaires a entamé, au pas de course, son chemin parlementaire pour un vote attendu vendredi. Légèrement remanié après l’avis du Conseil d’État, le texte pose toujours de sérieuses questions en termes de droit du travail.
Un avenant à la convention collective permet à toutes les entreprises de portage de prélever des charges liées à l’activité de leurs salariés, en plus des frais de gestion déjà ponctionnés. Une association va saisir le Conseil d’État pour dénoncer « la légalisation de prélèvements abusifs ».
L’extension du passe sanitaire suscite perplexité, crainte et critique chez les employeurs et salariés. La loi devra lever les interrogations en termes de droit du travail.