Qu'est-ce qu'une romancière ? D'abord un nom, Bérénice Beaurivage, emprunté à une héroïne de Rohmer, et une « activité séduisante ». Mais sous la plume retorse de Julia Deck, cette dérive vers d'autres vies que la sienne est une machine romanesque vertigineuse. Rencontre vidéo avec l'auteure du Triangle d'hiver.
Du Ravissement des innocents, premier roman de Taiye Selasi, il est plus simple de dire ce qu’il n’est pas : une image convenue de l'Afrique ou un texte ouvertement politique. Il est aussi insaisissable et multiple que son auteure, née à Londres, élevée aux États-Unis, vivant à Rome, d’origine ghanéenne et nigériane. Rencontre avec Taiye Selasi et premières pages du roman en fin d’article.
Après deux romans japonais, Christine Montalbetti retourne aux États-Unis, explorant des crises individuelles et collectives, dans un roman inclassable, vertigineux, génie du lieu et hymne à la puissance de la fiction : Plus rien que les vagues et le vent. Rencontre avec l’auteure et extrait du roman en fin d’article.
Longtemps, Manhattan a tenu le haut du pavé dans les romans américains, mais c'est Brooklyn qui s'impose désormais dans la fiction, et est déjà en passe de devenir un cliché. Alors que se tient le festival America, visite du nouvel eldorado des lettres américaines, autour de quelques romans de cette rentrée. Extraits en fin d'article.
Trois des 607 romans de cette rentrée littéraire explorent les transports en commun: une rame de RER soudain à l'arrêt dans Incident voyageurs de Dalibor Frioux; des luttes autour d'une ligne à grande vitesse chez Aurélien Bellanger (L'Aménagement du territoire); une catastrophe aérienne dans le premier roman d'Adrien Bosc, Constellation. Chacun de ces récits propose un angle d'étude romanesque de groupes humains en pleine mutation. Critique et extraits des livres.
Le livre de poche représente 27 % des ventes annuelles de livres en France, soit un peu plus de 73 millions d'exemplaires. Deux festivals le célèbrent chaque année, “Saint-Maur en poche”, qui vient de s'achever, et “Lire en poche”, qui se tiendra en octobre à Gradignan. L'occasion de demander à quatre écrivains, un éditeur et une traductrice de nous présenter, face caméra, leurs titres fétiches.
Lire, plus que jamais, c’est dire non, penser contre la fermeture et l’exclusion, s’ouvrir à la richesse de l’altérité. Ce programme nécessaire est aussi celui du roman comme le rappellent quelques essais récemment parus. La fiction a une visée certes esthétique mais aussi politique et sociale.
À l'occasion de la sortie d'Extorsion, court roman qui condense pourtant toute son œuvre, rencontre avec James Ellroy qui s’autoproclame « grand Kahuna » (sorcier hawaïen) et se verrait bien en « Charles de Gaulle le jour de la Libération ».
Dans son précédent roman, 14, Jean Echenoz concentrait la Première Guerre mondiale en une centaine de pages et cinq destinées. Avec Caprice de la reine et en sept récits, c'est le monde qu'il arpente. Rencontre avec un écrivain « explorateur autant qu’historien » et premières pages du recueil en fin d'article.
Un ciel rouge, le matin est un “western irlandais” dans lequel Paul Lynch construit une fable de l’exil à partir d’un événement oublié de l’Histoire. Rencontre et premières pages du livre.
Quels liens entretiennent la littérature et la politique, le réel et le virtuel ? C’est autour de ces questions que Ben Lerner structure son premier roman, Au départ d’Atocha, et sa représentation du malaise contemporain. Rencontre avec l’écrivain américain et extrait du roman en fin d’article.
Margaret Drabble avait annoncé renoncer à écrire, en 2006, après la publication de « The Sea Lady ». « Un bébé d'or pur », son dix-huitième roman, vient pourtant de paraître, fresque sur plusieurs décennies d'une société en pleine mutation. Rencontre avec une femme engagée et extrait du roman en fin d'article.
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Là, je dois avouer que ce texte m'est directement inspiré par ma vie quotidienne. Il aurait pu avoir pour titre "je range donc je suis". Je désignant la femme et non l'homme.
Au lieu de tempêter et de pester contre la chronique incompréhension masculine à l'encontre de la limpide expression féminine, demandez-vous si leurs "je comprends mal (mâle)" ne sont pas logiques... Certaines pratiques sont à éviter si vous souhaitez être entendues, mesdames...
Le titre n'est pas très clair : c'est du langage de filles. Je traduis : les dix mots que les hommes ne comprennent pas, justement parce qu’ils ne sont pas des femmes.