Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Je suis membre du pôle politique, et je travaille aussi sur les questions internationales et l’actualité des sciences sociales. Depuis 2020, j’assume également un mandat de délégué du personnel.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Au XXIe siècle, les grandes compétitions stratégiques ont pour théâtre un vaste espace maritime, allant de la côte est de l’Afrique à la façade Pacifique des États-Unis. Toutes les puissances de la région, dont la France, se forgent donc une doctrine de l’« Indo-Pacifique ». Entretien croisé sur cette nouvelle notion.
Faut-il se battre pour que la BCE annule les titres de dette publique qu’elle détient ? Les partis de gauche travaillent encore leurs positions sur un sujet qui divise les économistes dont ils sont proches. L’enjeu : adapter leurs doctrines au nouvel âge monétaire, afin de crédibiliser leur volonté de transformation sociale. Premier volet de notre série.
Les termes se bousculent pour caractériser l’envahissement du Capitole, mercredi 6 janvier, par une foule de militants pro-Trump. Mediapart passe en revue les arguments, pour tenter d’apprécier la signification et la gravité de l’événement.
Entretien avec Isabelle Garo, sur le sens que peut encore avoir l’idée communiste au XXIe siècle. Si l’aspiration à une société alternative existe, les voies pour y parvenir semblent bouchées. Selon la philosophe, le communisme désigne surtout un processus de « réappropriation » par l’humanité de ses propres productions intellectuelles et matérielles. Dernier volet de notre série sur les cent ans du Parti communiste français.
Au mitan des années 1970, le PCF participe d’un bref « moment » eurocommuniste. Une perspective nouvelle, détachée de Moscou et ancrée dans la démocratie. Mais qui s’interrompt brutalement, laissant place à un raidissement identitaire fatal au parti.
Les lois marquées à droite s’enchaînent, au nom d'une demande de sécurité et d’autorité. Mais l’opinion publique n’évolue pas uniformément dans un sens conservateur. Les Français sont sans doute moins à droite que leurs élites.
Entretien avec Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, et le député Matthieu Orphelin, ex-LREM. Faisant le diagnostic d’une imbrication des crises économique et écologique, ils échangent sur les moyens de changer « le même système qui exploite les travailleurs et détruit la planète ».
De 1915 à 1925, les partis communistes étaient porteurs de visions différentes du nouvel internationalisme à bâtir. Ce pluralisme, peu à peu anéanti par la mise au pas soviétique, a ainsi abrité une série de possibles non advenus, ou tués dans l’œuf.
En décembre 1920, le congrès de Tours a acté la scission du parti socialiste français, dont la majorité rejoint alors la Troisième Internationale. L’unité s’est brisée sur l’expérience de la guerre et le rapport à la révolution bolchévique en Russie. Premier volet de notre série sur le PCF.
Entretien avec Hélène Landemore, promotrice d’une « démocratie ouverte » accordant une large place aux assemblées tirées au sort, et témoignage de Sylvain Burquier, membre de la Convention citoyenne pour le climat. Et si la représentation passait par d’autres modalités que l’élection ?
Dans son dernier livre, le sociologue américain repense à nouveaux frais les moyens de subvertir l’ordre social existant. Ne croyant ni à la rupture, ni à la fuite, ni à l’accommodement avec le capitalisme, il propose de procéder à son érosion.
Lors des crises structurelles du capitalisme, les gouvernements de gauche ont plus souvent été mis en échec qu’ils ne furent les promoteurs immédiats d’une politique alternative, au service de la majorité sociale. Quelques cas, emblématiques ou méconnus, permettent de s’en rendre compte.
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Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.
Dans son livre sur «les nouveaux activistes américains», Mathieu Magnaudeix décrit un activisme joyeux mais extrêmement méthodique, au service des laissé.e.s pour compte d’un ordre social impitoyable. Un récit qui révèle le caractère fruste de certains débats français.
Le statu quo n’est pas souhaitable, et le saut vers une véritable union fiscale paraît encore lointain. Contre le désastre écologique, c'est en fait une socialisation de la monnaie et de la finance qui serait nécessaire. Difficile de l'envisager sans une «désintégration» organisée de l’euro, qui n’a toujours pas de base sociale ou politique à gauche.
Dès 1971, l’économiste postkeynésien Nicholas Kaldor prévenait qu’une union monétaire sans intégration fiscale et politique accentuerait les divergences entre ses membres, au point d’empêcher son parachèvement.