Journaliste. Diplômée de l'Institut pratique du journalisme (IPJ Paris-Dauphine), j'ai travaillé au Bondy blog et au Monde, entre autres. J'ai aussi écrit un livre, "Des voix derrière le voile" (Premier parallèle, 2015). J'ai rejoint Mediapart en 2015 pour traiter des questions d'éducation. Désormais je m'occupe des questions liées à la pauvreté. Vous pouvez m'écrire à faiza.zerouala@mediapart.fr
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Selon une étude de l’Ined et de l’Inserm présentée le 6 octobre, dès le plus jeune âge, les garçons et les filles s’amusent avec des jeux très tôt genrés. Seulement, cet écart se réduit s’ils ont des frères et sœurs de l’autre sexe qui vont les entraîner à ne pas se conformer à ces schémas préétablis.
À 20 ans, Leila Mottley, originaire de Californie, publie en France son premier roman, « Arpenter la nuit ». Elle y raconte l’histoire d’une adolescente pauvre qui se prostitue pour survivre. L’autrice signe un roman intersectionnel puissant dans lequel elle dénonce les violences faites aux femmes noires en particulier.
À l’automne, certains départements vont inciter les bénéficiaires du RSA à faire des activités bénévoles, comme le souhaite le gouvernement pour, dit-il, les ramener vers le marché du travail. Pour l’économiste Anne Eydoux, conditionner le RSA à du bénévolat n’est pas la bonne manière de sortir les bénéficiaires de la pauvreté.
Une étude de l’Ined vient d’établir avec précision le moment où apparaît l’écart de niveau en mathématiques, entre la moyenne section de maternelle et le CP. En cause, rien d’inné. L’environnement scolaire favorise ces inégalités.
Entretien littéraire et politique avec Diaty Diallo, autrice d’un roman dévastateur sur les dévastations policières infligées à la jeunesse des banlieues victime du racisme : « Deux secondes d’air qui brûle ». La voix des sans-voix tonne en son cratère.
En dépit de la loi, des mairies refusent d’inscrire à l’école des enfants vivant en bidonvilles, squats ou hôtels sociaux. Des familles ont donc décidé de mener des actions en justice contre des mairies de Seine-Saint-Denis, le rectorat et la préfecture. Mercredi, un collectif de mères a organisé la « classe des refusés d’école » devant le tribunal administratif de Montreuil.
En ce jour de rentrée, le baromètre de l’Unicef et de la Fédération des acteurs de la solidarité révèle que presque deux fois plus d’enfants, par rapport au début de l’année, sont sans logement. En cause : la baisse des places d’hébergement disponibles.
Dans son premier roman, « Nos silences sont immenses », Sarah Ghoula propose une plongée dans le sud de l’Algérie coloniale, aux confins du désert, avec une jeune guérisseuse douée. Dans ce texte sur la transmission, l’autrice convoque les mythes et légendes de la tradition orale et raconte la lutte pour préserver ces héritages.
Dans ce premier roman baptisé « Et d’un seul bras, la sœur balaie sa maison », l’avocate barbadienne Cherie Jones dresse une série de portraits subtils et envoûtants, dans un vrai-faux polar qui raconte la violence des hommes sur les femmes et les déterminismes presque impossibles à contourner.
Dans le sillage des pionniers de la décennie 80, des auteurs et autrices des quartiers populaires et de l’immigration ont émergé dans les années 1990 et 2000. Mais au-delà du succès grand public de Faïza Guène, peu sont parvenus à se faire un nom.
Les députés ont adopté le second volet de mesures en faveur du pouvoir d’achat. Une ristourne de 0,30 centime d’euro par litre d’essence a été votée. Seulement, disent les économistes, cette mesure indifférenciée n’aide pas les ménages les plus pauvres contraints d’utiliser leur voiture.
Après la publication de leurs premiers romans, les auteurs et autrices de la « littérature beur » ont dû défendre leurs ouvrages. La réception de ces œuvres, par la presse notamment, n’a pas toujours été bienveillante, ce dont toutes et tous ont souffert.
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Raconter son parcours quand on est transclasse, soit. Mais autant ne pas piétiner la sociologie au passage. Se livrer dans ces récits de vie sans rappeler le poids des déterminismes sociaux, politiser la question et interroger l’incapacité de notre système scolaire à être autre chose qu’une machine à reproduire les inégalités, cela n'a pas vraiment de sens.
Marine Le Pen n'a jamais été aussi proche des portes du pouvoir. Cet entre-deux-tours met nos nerfs à rudes épreuves et nous place dans un dilemme inconfortable. Mais l'urgence de lui barrer la route prime.
Hier soir, en sortant d'un restaurant, un ami me propose de me déposer en voiture pour continuer à discuter. Nous sommes quatre. Un écrivain, une actrice, un comédien et moi, journaliste. Nous sommes quatre Arabes. Je ne sais pas pourquoi je le précise mais peut-être que cette donnée a de l’importance pour la suite de l’histoire. Récit d'un contrôle policier ordinaire... pour des Arabes !
C’est une mesure symbolique. L’extension de la déchéance de nationalité pour les bi-nationaux nés français, concept inflammable au possible, figure bien dans le projet de loi constitutionnelle de « protection de la Nation ». Mais, rassurons-nous, il ne s’agit que d’une mesure « symbolique » selon le terme employé par Manuel Valls.