J'ai commencé dans la presse locale, Le Provençal, tâté de l'hebdo à l'Express, suis rentré à Radio France en 1982, Red-Chef à Avignon puis Aix en Provence, Correspondant permanent d'Inter et Info à Marseille, puis Chef du Service politique de France Culture que j'ai quitté en janvier 2014. Longtemps prof de Radio au CFPJ Montpellier et l'Ecole de Journalisme de Marseille. Je suis enfin l'auteur de deux essais politiques et de cinq romans.
Vous pouvez lire ma déclaration d'intérêts ici.
« C’est un échec », vient de reconnaître Emmanuel Macron, le ministre de l’économie, à propos du pacte de responsabilité, et cette phrase est singulière. Elle veut dire que le cœur même de la politique de François Hollande, son fameux « cap », serait en fait une voie de garage.
64 % des militants UMP ne veulent plus de Nicolas Sarkozy. Entre ceux qui ont choisi Le Maire ou Mariton et ceux qui ont décidé de ne pas voter, l’ancien président plafonne à 100 000 voix, sur 280 000 encartés, dans un scrutin interne. Pourtant, comme en 2012, il croit qu’il a gagné. Histoire d’un décrochage.
Pas un jour sans que la laïcité ne soit mise en avant dans le discours politique, pour des motifs souvent contradictoires. Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, admet de vives tensions, mais les relativise : « Le nombre de cas qui posent problème est extrêmement restreint. »
La loi Veil a quarante ans, et elle est célébrée comme un moment fondateur de la vie du pays. C’est normal et c’est justice. Mais le plus utile, au moment où la France rejette ses dirigeants, serait aussi d’en tirer des leçons pour le pouvoir politique. Elles ne manquent pas.
Pour le premier entretien enregistré dans les studios flambant neufs de Mediapart, Objections a choisi d'inviter le politologue Philippe Marlière. Avec l'économiste Liêm Hoang-Ngoc, il publie cette semaine un manifeste, La gauche ne doit pas mourir.
Delphine Batho est entrée dans la lumière le jour où elle a été sortie du gouvernement. Son bilan de François Hollande à mi-mandat: «La question pour la gauche, c’est celle du changement de modèle.»
« Dès le début, ce barrage était une affaire qui concernait l’État. Ce qui est maintenant attendu, c'est l'arrêt définitif de ce projet », estime l'ancienne ministre Delphine Batho.
31 mars 2014 : Manuel Valls est nommé à Matignon. Hollande annonce à la télévision « un gouvernement de combat ». Au bout de cinq mois, cette équipe « soudée » éclate avec les départs de Montebourg, Hamon et Filippetti. Deux mois de plus, le mouvement s’accélère : la majorité se morcelle à propos du budget, le PS se divise et le premier ministre envisage d'en changer le nom. Plus qu'une crise, c'est une fracture politique.
« Ce sont des imbéciles heureux ! Ils croient que dans un pays en récession, le seul moyen de redémarrer, c’est de relancer la compétitivité. » L’économiste Jacques Généreux, membre du Parti de gauche, est l’invité du vingt-huitième numéro d’Objections. Alors que les chefs d'État sont réunis à Bruxelles, il estime que la France doit « désobéir » : « Le seul moyen de faire bouger l’Europe. »
À l’Élysée, Jean-Luc Bennahmias est un visiteur du soir, du matin et du jour. Un homme très consulté depuis qu’il a fondé un parti, une « formation fédérative », comme il dit. Ancien dirigeant des Verts en 1997, ancien cofondateur du MoDem en 2007, créateur du Front démocrate en 2014, il soutient aujourd’hui François Hollande. Invité d’Objections, ce mutant politique commence l'entretien par ces mots : « Je ne change pas »...
À sa manière, Emmanuel Macron vient de prononcer un discours de Grenoble. Il a promis d’en finir avec un ennemi public protégé par un « tabou ». Nicolas Sarkozy avait désigné les étrangers, sous la figure du Rom. Macron s’est attaqué aux chômeurs, au nom des déficits.
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Vient un moment où parler de perspectives revient à camoufler le bilan. Nous y sommes à propos du Covid en France, et en Europe. Depuis deux mois, les services de santé annoncent un emballement de l’épidémie. Depuis deux mois ils se plantent. Rien ne s’emballe à part le nombre de tests, et la France devient folle.
Les César ont rappelé l'immobilisme de notre société patriarcale. Paris, capitale de la France, le confirme tragiquement. Trois hommes, Monsieur Hidalgo, Monsieur Dati, et Monsieur Buzyn, prouvent que le féminisme des années 70 n'a rien fait avancer. OK boomeuses.
Si le monde se paralyse pour une grippe c’est qu’il est devenu impensable qu’un gouvernement s’avance devant son peuple, et lui dise que le problème n’est pas si grave. Impossible de soutenir que quelques personnes mourront, hélas, mais que cette menace ne justifie pas de bloquer la vie de tous.
Depuis six mois la France a vécu à la cadence des samedi jaunes. Le mouvement, très soutenu par la France insoumise, réclamait depuis les premières semaines la démission du Président de la République. Bilan : le Front National est conforté, Emmanuel Macron n’est pas tombé, et Jean-Luc Mélenchon a été « dégagé », avec Laurent Wauquiez.
L’heure de vérité approche pour les gilets jaunes, mais pas seulement. Pour les medias, et pour le monde politique aussi. L’heure des comptes sonnera samedi. Sommes-nous collectivement lucides en anticipant un mouvement puissant comme les bonnets rouges ou les printemps arabe, ou à côté de la plaque en confondant facebook et la réalité ?