J'ai commencé dans la presse locale, Le Provençal, tâté de l'hebdo à l'Express, suis rentré à Radio France en 1982, Red-Chef à Avignon puis Aix en Provence, Correspondant permanent d'Inter et Info à Marseille, puis Chef du Service politique de France Culture que j'ai quitté en janvier 2014. Longtemps prof de Radio au CFPJ Montpellier et l'Ecole de Journalisme de Marseille. Je suis enfin l'auteur de deux essais politiques et de cinq romans.
Vous pouvez lire ma déclaration d'intérêts ici.
François Hollande a-t-il commis, vis-à-vis d'Israël et des Palestiniens la même faute que Nicolas Sarkozy par rapport à Ben Ali et aux Tunisiens, en ne mesurant pas l'ampleur de l'événement qui se déroulait sous ses yeux ? Martine Aubry le corrige à sa manière.
Il était temps que les vacances arrivent pour Ségolène Royal. La dernière de ses initiatives, à propos du projet d’autoroute A831, l’a prise à contre-pied. La championne de la démocratie participative, qui oppose volontiers les vertus du terrain à la cécité des dirigeants, se retrouve confrontée à une révolte d’élus locaux. Lesquels se sont tournés vers Manuel Valls, qui s’est fait un plaisir de ne pas leur donner tort.
Juifs contre Arabes… On martèle que la France de 2014 a « importé le conflit du Proche-Orient ». Ce n’est pas faux, mais c’est une vérité sans mémoire. Les passions d’aujourd’hui font oublier que les Israéliens et les Palestiniens ont aussi exporté chez nous leur espoir de paix des braves. C’était il n’y a pas si longtemps, le 13 septembre 1993, et ce rappel de l’histoire replace la bataille de Gaza dans son contexte originel. Celui d’une alliance entre deux complices de fait, le Hamas et l’extrême droite israélienne.
Matthieu Orphelin est conseiller régional des Pays de la Loire et porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, mais il est sûr qu'on change le monde avec les mains, pas en le dirigeant d’en haut. Invité du 21e numéro d’Objections, il pense que c’est la somme des actions concrètes, sur le terrain, qui transforme une société.
De bout en bout, sur TF1, Nicolas Sarkozy a tenté de retourner l’opinion en la prenant à témoin, mais ses mots disent le contraire de son message. Ils sonnent comme des aveux. Face à la justice, l’ancien président de la République ne demande pas de privilèges. Il les exige.
Pour le dix-neuvième numéro d’« Objections », la rédaction de Mediapart a choisi d’inviter une personnalité de la société civile, Sihame Assbague, porte-parole du collectif “Stop au contrôle au faciès”. Une jeune femme en colère.
Journée terrible dans l’affaire Vincent Lambert. En fin d’après-midi, le Conseil d’État se prononçait pour « un arrêt de traitement » du patient tétraplégique. Dans la soirée, la Cour européenne des droits de l’homme ordonnait qu’on n’applique pas cette décision. À la télévision, les parents du jeune homme et leur avocat se déchaînaient…
Nicolas Sarkozy, en pleine tempête, fait annoncer son intention de revenir. Il indique sa méthode : s'emparer du parti qu’il a détruit. La dernière sortie de l'ancien président résume à elle seule la vertigineuse coupure entre la France des politiques et la France des Français.
Manuel Valls a répété sur France Info sa volonté de ne pas céder aux cheminots. Il reverra aussi le dispositif des intermittents qu’il juge « à bout de souffle ». Quant à la gauche, il a redit qu’elle « peut mourir ». À force de métaphores tragiques, le premier ministre exprime-t-il son énergie ou son propre désarroi ?
« Sarkozy, c’est du passé. Si nous voulons une véritable rupture, faisons-la. Les conférences, ça lui réussit, je lui souhaite de continuer dans cette voie. » Au lendemain de l’accord au bureau national de l’UMP, Arlette Grosskost, députée du Haut-Rhin, espère tourner la page. Elle le dit vigoureusement dans le 18e numéro d’Objections, l’entretien de Mediapart. Entretien intégral dans l'article.
Il revient. L’affaire Bygmalion a provoqué une étrange accélération du calendrier pour Nicolas Sarkozy. Ses amis, comme Brice Hortefeux dans le journal Le Monde, annoncent même son retour imminent. Officiellement, l’ancien président est serein et déterminé. Dans la réalité, il y a le feu à la maison.
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Vient un moment où parler de perspectives revient à camoufler le bilan. Nous y sommes à propos du Covid en France, et en Europe. Depuis deux mois, les services de santé annoncent un emballement de l’épidémie. Depuis deux mois ils se plantent. Rien ne s’emballe à part le nombre de tests, et la France devient folle.
Les César ont rappelé l'immobilisme de notre société patriarcale. Paris, capitale de la France, le confirme tragiquement. Trois hommes, Monsieur Hidalgo, Monsieur Dati, et Monsieur Buzyn, prouvent que le féminisme des années 70 n'a rien fait avancer. OK boomeuses.
Si le monde se paralyse pour une grippe c’est qu’il est devenu impensable qu’un gouvernement s’avance devant son peuple, et lui dise que le problème n’est pas si grave. Impossible de soutenir que quelques personnes mourront, hélas, mais que cette menace ne justifie pas de bloquer la vie de tous.
Depuis six mois la France a vécu à la cadence des samedi jaunes. Le mouvement, très soutenu par la France insoumise, réclamait depuis les premières semaines la démission du Président de la République. Bilan : le Front National est conforté, Emmanuel Macron n’est pas tombé, et Jean-Luc Mélenchon a été « dégagé », avec Laurent Wauquiez.
L’heure de vérité approche pour les gilets jaunes, mais pas seulement. Pour les medias, et pour le monde politique aussi. L’heure des comptes sonnera samedi. Sommes-nous collectivement lucides en anticipant un mouvement puissant comme les bonnets rouges ou les printemps arabe, ou à côté de la plaque en confondant facebook et la réalité ?