J'ai commencé dans la presse locale, Le Provençal, tâté de l'hebdo à l'Express, suis rentré à Radio France en 1982, Red-Chef à Avignon puis Aix en Provence, Correspondant permanent d'Inter et Info à Marseille, puis Chef du Service politique de France Culture que j'ai quitté en janvier 2014. Longtemps prof de Radio au CFPJ Montpellier et l'Ecole de Journalisme de Marseille. Je suis enfin l'auteur de deux essais politiques et de cinq romans.
Vous pouvez lire ma déclaration d'intérêts ici.
Quelque chose se répète dans toutes les guerres : le récit officiel ne correspond en rien à la réalité. Pour justifier son intervention militaire contre l'État islamique, François Hollande parle de « commandos barbares ». Ces « commandos » sont en fait une armée et la guerre est devenue régionale… Geneviève Gosselin-Fleury, députée PS de la Manche, membre de la commission de la défense, est l’invitée d’Objections, l’entretien politique de Mediapart.
C’est un concours de malice pour chroniqueurs économiques. Depuis que la France a crevé le plafond des 2000 milliards d’euros de dettes, ils s’avancent en rangs serrés, et rivalisent d'images parlantes. Chaque petit Français naîtrait avec une dette de 30 000 euros sur le dos. Un chiffre répété partout, mais qui recèle bien des mystères…
« Il y a un vrai désarroi dans le groupe socialiste sur une politique très éloignée de celle pour laquelle nous avons été élus. » Alors que le projet de budget est présenté, le député PS Pierre-Alain Muet critique la politique économique du gouvernement.
Visite du Sénat, vu de l’intérieur, à quelques heures de son probable retour à droite. La sénatrice écologiste Marie-Christine Blandin, invitée cette semaine d’Objections, est une élue originale. Pas seulement parce qu’elle est le symbole de la force et des faiblesses de l’écologie politique, mais surtout parce qu’elle témoigne sans fausse pudeur.
Coluche avait popularisé l’expression dans les années 1980, pour mieux la dénoncer. Les Français la reprennent en cette année 2014 mais plus pour rigoler. Voilà ce que révèle la dernière édition d’une étude que le Credoc publie depuis trente-cinq ans. Un résultat qui doit interpeller la gauche.
Pierre Morel-À-L’Huissier, député UMP de Lozère, avait fait sensation au moment de l’affaire Bygmalion. Il avait porté plainte au nom des militants de son parti. De Nicolas Sarkozy, il avait dit aussi : « Il nous tire vers le bas, il est plombé par les affaires. » À la veille du retour de l’ancien président, PMLH reste droit dans ses bottes, mais les assouplit un peu.
Est-ce un impair, est-ce un aveu ? L’annonce du gel des petites retraites, à la veille de la question de confiance posée par le premier ministre à l’Assemblée nationale, est un très gros symbole pour une très maigre économie. Un symbole si chargé, pour un gain si rachitique, qu’on se demande si Manuel Valls a voulu compter ses sous, ou viser d’autres projets.
Une discussion très âpre pour le numéro de rentrée d’Objections. Invité Christophe Caresche, député PS de Paris, fidèle de Manuel Valls, social-libéral décomplexé. Entre lui et les «frondeurs» de son parti, il y a plus qu’une divergence. Une rupture qui s’entend derrière chaque mot.
Un ministre de l’économie qui s’écrie : « On change tout », quand le président de la République proclame : « Je maintiens le cap », c’est l’image singulière du pouvoir exécutif français à la veille de la rentrée. Dans un entretien au journal Le Monde, Arnaud Montebourg se pose en chef des opposants de gauche à la ligne du gouvernement. À ce niveau, c’est une première sous la Cinquième République.
Alors qu’à droite la grande question de la rentrée ne concernait que le retour de Nicolas Sarkozy, Alain Juppé bouscule le calendrier. Il se déclare candidat à la primaire de l'UMP et vise donc l'Élysée. Un pari risqué: l’homme aura 71 ans en 2017. Mais un événement à l’UMP: l’estivant du cap Nègre est pris à contre-pied.
Deux ans d’austérité, de sacrifices pour les particuliers, d’allègements pour les entreprises, et le résultat vient de tomber. C’est nul. 0 %. Panne de croissance. L’échec politique est cinglant pour François Hollande, président de la République. Ah s’il avait écouté François Hollande, candidat en 2012…
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Vient un moment où parler de perspectives revient à camoufler le bilan. Nous y sommes à propos du Covid en France, et en Europe. Depuis deux mois, les services de santé annoncent un emballement de l’épidémie. Depuis deux mois ils se plantent. Rien ne s’emballe à part le nombre de tests, et la France devient folle.
Les César ont rappelé l'immobilisme de notre société patriarcale. Paris, capitale de la France, le confirme tragiquement. Trois hommes, Monsieur Hidalgo, Monsieur Dati, et Monsieur Buzyn, prouvent que le féminisme des années 70 n'a rien fait avancer. OK boomeuses.
Si le monde se paralyse pour une grippe c’est qu’il est devenu impensable qu’un gouvernement s’avance devant son peuple, et lui dise que le problème n’est pas si grave. Impossible de soutenir que quelques personnes mourront, hélas, mais que cette menace ne justifie pas de bloquer la vie de tous.
Depuis six mois la France a vécu à la cadence des samedi jaunes. Le mouvement, très soutenu par la France insoumise, réclamait depuis les premières semaines la démission du Président de la République. Bilan : le Front National est conforté, Emmanuel Macron n’est pas tombé, et Jean-Luc Mélenchon a été « dégagé », avec Laurent Wauquiez.
L’heure de vérité approche pour les gilets jaunes, mais pas seulement. Pour les medias, et pour le monde politique aussi. L’heure des comptes sonnera samedi. Sommes-nous collectivement lucides en anticipant un mouvement puissant comme les bonnets rouges ou les printemps arabe, ou à côté de la plaque en confondant facebook et la réalité ?