Journaliste à France Culture entre 2000 et 2011, il a rejoint Mediapart en mai 2011. Joseph Confavreux est membre du comité de rédaction de la revue Vacarme, a codirigé le livre La France invisible (La Découverte, 2006) et a publié deux autres ouvrages, Egypte :histoire, société, culture (La Découverte, 2009), et Passés à l'ennemi, des rangs de l'armée française aux maquis Viet-Minh (Tallandier, 2014). Il est aussi co-rédacteur en chef de la Revue du Crieur.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Olivier Ferrand, le président de Terra Nova, est mort, samedi, d'un arrêt cardiaque. Créé en 2008 sur les ruines intellectuelles de la gauche de gouvernement, son centre d'études, critiqué pour sa proximité avec Michel Rocard et son tropisme « techno », contribue depuis sa création à réveiller le débat public. Enquête.
Si la gauche revenue au pouvoir ne paraît pas prendre la mesure des transformations à mener, est-ce parce que nous manquons de critique sociale ? Le sociologue Philippe Corcuff s’interroge, dans son dernier livre, sur l’éparpillement des pensées critiques. Un ouvrage qui est à la fois un discours de la méthode et un manuel de savoir s’engager.
L’annonce, après plusieurs jours de flottement, de la victoire du candidat des Frères musulmans, Mohamed Morsi, à la présidentielle, ne change pas fondamentalement la donne égyptienne. L’incertitude politique et institutionnelle domine, et les voix de l’élection présidentielle risquent d’être confisquées comme l’ont été les suffrages législatifs, avec la dissolution du Parlement. En dépit de cela, l’Egypte post-révolutionnaire est marquée par une intense prise de parole, politique et personnelle, qui bouleverse les habitudes sociales comme les espaces publics.
Contrairement à ce qui se passe en Tunisie, les salafistes d’Egypte, dont Alexandrie est le bastion historique, ne sont pas dans une stratégie de tension avec le pouvoir. Ils affichent un visage présentable et les habitants de la cité méditerranéenne ne les craignent pas. En dépit de leur succès électoral de cet hiver, Alexandrie n’a pas brusquement basculé du cosmopolitisme au salafisme.
Mohamed Morsi, candidat des Frères musulmans, devrait emporter le second tour de l'élection présidentielle. Cet événement est aussi un jeu de dupes: les militaires au pouvoir viennent d'amender la constitution pour s’arroger des pouvoirs qui vident la présidence de sa substance.
Les grèves de 2008 dans l’usine textile de Mahalla, bastion ouvrier du delta du Nil, sont considérées comme les prémices de la révolution égyptienne. Les ouvriers en sont fiers, mais donneront pourtant leurs voix, ce week-end, au candidat incarnant l’ancien régime. Avant tout par hostilité envers les Frères musulmans. De notre envoyé spécial en Égypte
Que valent des élections dans un pays sans Parlement, sans Assemblée constituante, sans Constitution et sans État de droit ? L’Égypte, en situation de « coup d’État institutionnel », a voté pourtant tranquillement samedi et dimanche pour le second tour de la présidentielle, qui oppose un candidat de l’ancien régime au candidat des Frères musulmans. Un scrutin décisif pour le pays, et pour l’avenir des révolutions arabes.
Pour le célèbre écrivain Gamal Ghitany, l'Égypte est menacée d'effondrement. Mais pas parce que l'État de droit n'est pas respecté, que les élections à venir s'apparentent de plus en plus à une mascarade, ou que les militaires concentrent, depuis le jeudi 14 juin, les pouvoirs exécutifs et législatifs. Pour lui, la menace principale vient des Frères musulmans, qu'il assimile à une organisation fasciste.
La Cour suprême constitutionnelle d'Égypte a rendu aujourd'hui un verdict qui pourrait bien embraser de nouveau le pays, en décrétant l'inconstitutionnalité d'un tiers du Parlement élu et dominé par les Frères musulmans et les salafistes et en jugeant inconstitutionnelle la loi de « l’isolement politique », censée barrer la route aux dignitaires de l'ancien régime.
Comment un pays qui a fait une révolution peut-il voter pour les forces les plus conservatrices? L’Egypte semble n’avoir le choix qu’entre l’ordre nouveau et l’ordre ancien. Pourtant, ce conservatisme social enraciné jusque dans les urnes est bousculé par une situation post-révolutionnaire explosive. De notre envoyé spécial en Egypte.
François Hollande avait défini la doctrine du Parti socialiste comme un « réformisme de gauche ». Président, mènera-t-il une politique susceptible de mettre fin à la dichotomie entre réformisme et révolution ? Et assumera-t-il une vraie transformation sociale, telle qu’elle a pu être décrite par plusieurs penseurs socialistes aujourd’hui oubliés ? Eléments de réponse avec Christophe Prochasson et Jacques Julliard.
Le philosophe Kwame Appiah s’intéresse aux révolutions morales, en faisant l’hypothèse que ce ne sont pas les impératifs moraux ou les grandes déclarations qui font cesser les pratiques iniques. Pour lui, le bandage des pieds en Chine, le duel en Grande-Bretagne ou la traite atlantique n’ont cessé que lorsque le « code d’honneur » a été bouleversé.
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Le podcast culturel de critique hebdomadaire de Mediapart reprend ses émissions ce dimanche 25 septembre, parce que le service public se désintéresse toujours plus des voix critiques et que la concentration des industries culturelles continue de vouloir les étouffer.
Le n° 19 de la « Revue du crieur » sort ce jeudi 14 octobre en librairies et Relay, et tente, à l’amorce d’une campagne présidentielle inquiétante, de déverrouiller un imaginaire national fossilisé. Il explore aussi les dérives du CNRS, la planète E-Girl, l’itinéraire du chercheur Bernard Rougier ou encore l’héritage de Simone de Beauvoir.
Si vous est êtes lassés de la confusion entre actualité culturelle et promotion commerciale des œuvres, comme de la monopolisation de la parole critique par les mêmes voix depuis des années, découvrez et écoutez, à partir de dimanche, « L’esprit critique » sur Mediapart et votre plateforme de podcast préférée.
En partenariat avec les « Ateliers de la pensée » du festival d’Avignon, dans le cadre du Cloître Saint-Louis, Mediapart et la Revue du crieur organisent à partir du 12 juillet huit rencontres, tous les jours à 10 h 30, du lundi au jeudi. Entrée libre et gratuite.
Le N°18 de la Revue du Crieur sort ce jeudi 18 mars et donne voie à des brèches dans le domaine de la santé, de l’anthropologie, de la politique au Brésil, de la poésie, de la BD : comme si le « monde d’après », souvent moqué, s’immisçait bien jusqu’à nous, sans fracas ni grande déclaration, mais de manière obstinée et répétée, dans différents domaines de la vie.