Le Kremlin a décidé d’éradiquer le mouvement d’opposition créé par Alexeï Navalny, en passe d’être déclaré « extrémiste » par le Parlement russe et obligé de cesser ses activités. Dans les régions, répression et intimidations s’accumulent contre les jeunes militants.
Une nouvelle série d’amendements adoptés en première lecture par la Douma russe pourrait bien mettre totalement sous cloche la vie associative et le travail des ONG dans le pays.
En Tchétchénie, les proches de la famille de l’assassin de l’enseignant français font corps. Tout comme une majorité de Tchétchènes, ils ne comprennent pas les caricatures de Mahomet. Et l’autocrate au pouvoir dans cette petite république semi-autonome instrumentalise la situation.
Dans un pays à l’économie encore très planifiée, le régime est confronté à une menace inédite, peut-être plus redoutable encore que les manifestations : une cascade de grèves. Décryptage des secteurs mobilisés, alors que se tient, mercredi, un sommet européen.
Le « dernier dictateur d’Europe », président depuis vingt-six ans, s’accroche au pouvoir et restera sans doute en place à l’issue du scrutin de dimanche. Mais après ? La renaissance d’une opposition populaire et d’une société civile engagée, en plus du courroux de Moscou, pourrait bien menacer son règne.
La Russie vote jusqu’à mercredi 1er juillet sur des amendements à sa constitution, dont les accents très conservateurs inquiètent. Ils sont surtout une façon pour le président russe de rester le maître du système qu’il a construit.
Dans un pays au maigre filet social et aux lourdes inégalités, l’épidémie a fait des dégâts, abîmant définitivement le lien entre la population et un pouvoir sourd à ses difficultés. Solidarité et débrouille, faute de mieux, ont pris le relais. Reportage à Astrakhan et Togliatti.
Tout comme la France, une partie de l’Europe bascule dans un déconfinement progressif. La Grande-Bretagne, le pays au monde où le nombre de victimes du coronavirus (près de 32 000 morts) est le plus élevé après les États-Unis, n’en est pas encore là.
Alors que libertés et vie privée sont sur la sellette un peu partout face au Covid-19, la Russie entend bien en profiter pour définitivement s’imposer en leader de la surveillance des corps.
Le numéro un russe s’est adressé mercredi à la nation, demandant à ses compatriotes de rester chez eux. Le pays ne compte toujours que trois décès liés au Covid-19. Un curieux bilan qui soulève nombre de questions.
2019 fut l’année du retour des manifestations anti-Pékin, sur fond d’emprise économique grandissante et de répression chinoise dans le Xinjiang voisin. Entre réalité et fantasmes, il permet aussi la critique du pouvoir local.
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Voilà un an que l'homme d'affaires français, assigné à résidence après des mois de prison, est sous le coup d'une enquête pour détournement de fonds. Alors que les relations entre France et Russie sont censées se réchauffer, cette navrante affaire aux allures de coup monté est un bâton dans les roues du « reboot » franco-russe voulu par Emmanuel Macron.
La chercheuse française, qui a vécu plus de vingt ans en Russie et a une fille de nationalité russe, devait participer à une conférence vendredi à Moscou. Elle vient d'être interdite d'entrée à la frontière aujourd'hui et se voit officiellement bannie du territoire russe pour 10 ans.
L'arrestation puis la libération 4 jours plus tard du journaliste d'investigation, dans une affaire de drogue montée de toutes pièces, a suscité un émoi inhabituel en Russie qui a forcé les autorités, poussées par le Kremlin, à reculer et abandonner les poursuites. Les forces de sécurité russes, devenues hors de contrôle, sont cette fois allées trop loin.