Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j’ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres : - Faute de preuves : une enquête sur la justice face aux révélations #MeToo (Seuil, 2021). - « Marine est au courant de tout...» : Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (co-écrit avec Mathias Destal, Flammarion, 2017). - Informer n'est pas un délit(ouvrage collectif, Calmann-Lévy, 2015).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Martine Aubry, confortée par la victoire du PS aux élections régionales; Ségolène Royal, rassurée par son large succès en Poitou-Charentes; Dominique de Villepin, galvanisé par la défaite de Nicolas Sarkozy, tout comme Jean-François Copé; Marine Le Pen, légitimée par sa performance dans le Nord-Pas-de-Calais: les leaders politiques de gauche et de droite ont pris leurs marques au lendemain du 21 mars et préparent l'élection présidentielle de 2012.
Jeudi, Dominique de Villepin a travaillé sa posture de présidentiable. Dans un discours gaullien en diable, et se positionnant à gauche surplusieurs thèmes, il a balayé la politiquede Sarkozy. En oubliant un peu vite qu'il avait lui-même été aux affaires. Mediapart a mis enparallèle son discours de 2010 et sapolitique à Matignon (2005-2007). Décryptage.
Nicolas Sarkozy l'a confirmé mercredi: s'occuper d'abord de l'électorat de droite. Deux gaullistes sont propulsés au gouvernement,François Fillon enterre la taxe carbone et érige la réduction des déficits en «priorité absolue». Retour aux fondamentaux!
«Les gens n'ont pas voté Sarkozy pour avoir des gens de gauche à tous les postes», disait François Baroin il y a quelques jours. Voilà le député et maire de Troyes propulsé au ministère du budget – où il remplace Eric Woerth –, au nom de l'ouverture... à droite. Un signal envoyé aux gaullistes de l'UMP et une manière de neutraliser une voix dissidente. Portrait.
Les ténors de l'UMP déroulent le scénario que l'exécutif servira toute la semaine: «Nous avons entendus le message, mais nous ne changerons pas de cap». La majorité reconnaît une «défaite», mais voit dans ce scrutin un «vote de crise» plutôt qu'un «vote sanction». Stratégie d'union, ouverture, réformes, le cap est donc maintenu.
Le 25 mars, l'ancien premier ministre annoncera la création d'un «mouvement» qui devrait privilégier la double appartenance avec l'UMP «pour ne pas diviser».
Des listes qui ont ignoré le vote des militants; l'ouverture et un parti unique fourre-tout; l'autisme de l'Elysée; le débat sur l'identité nationale; les explications désordonnées du président. Tout cela ne passe plus. Mediapart a plongé la tête dans les fédérations de l'UMP.
Dimanche, l'UMP a catapulté ses ministres les plus populaires (Laurent Wauquiez, Benoist Apparu, Nathalie Kosciusko-Morizet) et ses cautions de gauche (Jean-Marie Bockel, Eric Besson), au siège de l'UMP pour dérouler la petite musique de l'exécutif. Six refrains bien loin de la réalité des urnes.
Vingt ministres et secrétaires d'Etat sont candidats dans ces élections régionales. Difficile donc de n'y voir que des élections locales sans portée nationale, comme l'a expliqué Nicolas Sarkozy. Pour relativiser la défaite annoncée et éviter tout remaniement gouvernemental important, la majorité présidentielle a affûté ses arguments. Décryptage de ce que les leaders de droite nous diront dimanche soir.
Et si, au-delà de l'impopularité de Nicolas Sarkozy, c'était la stratégie de l'UMP qui expliquait la débâcle annoncée aux régionales? Et si, au vote sanction, s'ajoutait l'échec du modèle du parti unique à droite, qui avait permis de l'emporter en 2007? Mediapart a interrogé politologues etobservateurs.
Dominique de Villepin est premier ministre mais personne ne le sait. Il est au salon de l'agriculture. Il est aux côtés des femmes victimes de violence morale, le 8 mars. Il est en banlieue. Il fixe «les priorités», appelle les Français à la «solidarité» dans la «crise», explique qu'il «assume ses responsabilités». Décryptage.
Ce devait être l'une des régions reconquises par la droite. Mais l'UMP est allée un peu vite en besogne et son chef de file local, Jean-Luc Warsmann, accompagné d'une armée de ministres mènent une campagne fade qui ne parvient pas à faire oublier la politique nationale. Reportage
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Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.