Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j’ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres : - Faute de preuves : une enquête sur la justice face aux révélations #MeToo (Seuil, 2021). - « Marine est au courant de tout...» : Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (co-écrit avec Mathias Destal, Flammarion, 2017). - Informer n'est pas un délit(ouvrage collectif, Calmann-Lévy, 2015).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
«70% des élus UMP sont mal à l’aise avec cedébat sur l'identité nationale. Mais ils ne le disent pas publiquement par peur.» Interrogé par Mediapart, ce haut fonctionnaire, pourtant sarkozyste, se dit «outré» par les propos «insultants» de Nadine Morano, lundi, sur le “jeune musulman”. Depuis trois semaines, les fidèles du chef de l'Etat se relayent chaque jour pour relancer le débat à coups de provocations. Dans les régions, des manifestations ont eu lieu contre la tenue de telles réunions.
Le MoDem propulse un militant d'origine antillaise inconnu au bataillon chef de file en Ile-de-France. Le PS confie la tête de liste du Val-d'Oise à un fils d'émigré malien de 29 ans, ancien porte-parole des familles pendant les émeutes de Villiers-le-Bel. Et pendant ce temps-là, l'UMP, qui avait frappé fort en installant le trio Dati-Yade-Amara au gouvernement, s'englue dans les accords avec ses partenaires de la majorité, délaissant ses élus dits «de la diversité». A trois mois des régionales, certains d'entre eux tapent du poing sur la table.
Dimanche 6 décembre, à la tribune du congrès du MoDem, réunià Arras (Pas-de-Calais), François Bayrou a opposé une fin de non-recevoir à Ségolène Royal. Le mouvement démocrate ira «aux élections régionales» sous ses «propres couleurs». La veille, la présidente de la région Poitou-Charentes avait créé la surprise en proposant publiquement au MoDem «cinq places éligibles» sur sa liste.
Le MoDem, réuni à Arras (Pas-de-Calais) depuis vendredi 4 décembre, pour un congrès extraordinaire, a lancé sa campagne pour les régionales de mars 2010. Pendant deux jours, quelque 1500 militants ont débattu du «projet humaniste» du mouvement, fort de 216 propositions, tandis que François Bayrou a présenté, dimanche 6 décembre, les têtes de liste déjà investies. Pour autant, certains, comme Corinne Lepage, ont fait entendre leur différence...
Dérapages généralisés. On reconnaît chez Eric Besson des «erreurs humaines» sur le site du débat sur l'identité nationale. Ailleurs, des élus UMP (voir ci-dessus) s'en donnent à cœur joie... Suite de notre article d'hier.
Samedi 28 novembre, l’UMP annoncera les vingt-deux têtes de liste pour les élections régionales, lors du conseil national del'UMP, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Théoriquement choisis par les militants, ils sont en réalité le fruit du casting réglé par Nicolas Sarkozy, qui a imposé les candidats, la stratégie et les thèmes de campagne (sécurité, «identité nationale» et écologie).
Pour Rama Yade, c'est le Val-d'Oise ou la porte, a fait savoir l'Elysée. Mais les parlementaires du Val-d'Oise refusent que leur département serve à recycler les personnalités dont Nicolas Sarkozy ne veut plus dans les Hauts-de-Seine. «Nous sommes tous opposés à un parachutage», explique Claude Bodin, secrétaire départemental de l'UMP. Le député UMP Jérôme Chartier, lui, ne cache pas son mécontentement de voir l'Elysée décider, sans avoir consulté ni la principale intéressée ni lafédération départementale.
A l'extrême droite, les dissidents du Front national comptent profiter du ralliement de Philippe de Villiers à la majorité présidentielle et d'un FN adouci à la sauce Marine Le Pen pour faire entendre leur voix. Le 11 novembre, le gros des associations et groupuscules s'est réuni au Forum de Grenelle, à Paris, avec un mot d'ordre: «Rassembler et résister». Un mariage de raison qui se traduira par la présentation de «sept ou huit listes» communes aux régionales de mars. Pour combattre leur ennemi numéro un, l'islam, mais aussi pour doubler le parti des Le Pen, endetté et vidé de ses cadres historiques.
Pour faire oublier la cacophonie de la semaine passée, rien de tel qu'une conférence de presse consensuelle regroupant les ministres favoris de l'Elysée. Lundi 9 novembre, au siège de l'UMP, six ministres et deux porte-parole de l'UMP ont donc décliné un mot d'ordre: «Engagements pris, promesses tenues.»
Le parquet de Paris ayant décidé de ne pas faire appel, Jacques Chirac sera donc bien renvoyé en correctionnelle dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. L'information n'occultera pas la sortie à grand bruit du premier tome de ses mémoires jeudi 5 novembre. Intitulé Chaque pas doit être un but, cet opus couvre lapériode de son enfance au début de son premier mandat en 1995. On y découvre notamment un portrait de ses ennemis de l'époque, Giscard, Balladur, Mitterrand, un peu de Le Pen, pas grand-chose de Sarkozy. Extraits.
Le MoDem partira seul au premier tour des régionales. La décision, prise samedi à l'unanimité par son conseil national, ne plaît pas à Corinne Lepage, vice-présidente du mouvement et partisane d'une alliance avec Europe-Ecologie dès le premier tour. La fondatrice de Cap 21 ne renonce pas pour autant à un rassemblement «entre démocrates et écologistes». Entretien.
Pour désigner ses têtes de listes aux élections régionales de mars 2010, l'UMP avait décidé d'organiser des primaires fermées via l'Internet. Résultat: sept mois après les premières désignations, la moitié des lauréats sont au tapis, éconduits par Nicolas Sarkozy pas convaincu par le choix des militants ou victimes de l'alliance avec le Nouveau centre. Et dans plusieurs régions, les militants ne disposaient que d'un candidat unique...
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Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.