Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j’ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres : - Faute de preuves : une enquête sur la justice face aux révélations #MeToo (Seuil, 2021). - « Marine est au courant de tout...» : Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (co-écrit avec Mathias Destal, Flammarion, 2017). - Informer n'est pas un délit(ouvrage collectif, Calmann-Lévy, 2015).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Jean Sarkozy a été élu, vendredi, administrateur de l'Epad de La Défense par 30 voix sur 45, à l'issue d'une réunion sous haute surveillance au conseil général des Hauts-de-Seine. Vingt minutes durant, le fils du chef de l'Etat a défendu sa candidature. Interpellé par l'opposition et poussé vers la sortie par le camp Sarkozy-Balkany, Patrick Devedjian, lui, a peiné à cacher sa gêne. Récit. Vidéo réalisée par Virginie Guennec.
Un conseiller général «effacé». Un président de groupe «transparent», cantonné dans un rôle d'«huissier». A 23 ans, Jean Sarkozya réussi un tour de force: porter la triple casquette de conseiller général, président de la commission des transports etprésident de groupe, sans avoir jamais émis la moindre opinion ou proposition personnelle sur unsujet.
Jean Sarkozy a annoncé, jeudi 22 octobre, dans le journal de 20 heures de France 2 qu'ilrenonçait à briguer, le 4 décembre, la présidence de l'Epad. La raison? Le fils du chef de l'Etat ne veut pas d'une «victoire entachée» d'un «soupçon de favoritisme». «Ce n'est pas un problème de légitimité», a-t-il estimé. Depuis son arrivée au conseil général des Hauts-de-Seine, en mars 2008, l'Elysée et les époux Balkany lui avaient pourtant déblayé le terrain.
Pétitions, vidéos loufoques, parodies, manifestations, flashmobs, sit-in, etc.Depuis l'annonce de sa candidature à la tête de l'établissement public de La Défense, le 9 octobre,Internet n'en finit pas de se moquer de Jean Sarkozy. Sur la toile,politiques, médias et citoyens se déchaînent.
François Fillon a réaffirmé, jeudi après-midi, que le gouvernement «ne renoncera pas à cette réforme [des collectivités territoriales] parce qu'elle estabsolument nécessaire à la modernisation de notre pays». Il n'y aura ni «immobilisme», ni «fausse réforme», a-t-il prévenu à l'issue de la réunion, à Matignon, de la conférence nationale des exécutifs (CNE), qui rassemble les représentants des maires, des départements et des régions. Certains élus socialistes ont claqué la porte, dénonçant un «dialogue de sourds».
L'accession de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad n'en finit pas de faire des vagues. Mardi, une partie des députés UMP ont approuvé les critiques de leur collègue Pierre Cardo sur cette promotion éclair. Interrogé par Mediapart, le député des Yvelines persiste et signe. Cette candidature n'est «pas opportune».
En offrant les commandes du quartier de La Défense à son fils, Nicolas Sarkozy a fait sortir de ses gonds l'opposition mais aussi certains élus de droite qui n'acceptent plus de voir la politique du département «verrouillée» par le «clan du président». Depuis trente ans, les enfants de Charles Pasqua et les vassaux de Nicolas Sarkozy ont recours aux mêmes méthodes pour bâtir leurs fiefs. En face, certains élus issus des rangs de la droite (comme le maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin) ou de la société civile (comme Christophe Grébert, conseiller municipal de Puteaux) tentent d'ouvrir une brèche. Contacté par Mediapart, Olivier de Chazeau, qui avait un temps ravi Levallois «aux parrains Balkany», dénonce «un système féodal».
Frédéric Mitterrand est passé à l'offensive, samedi 10 octobre, face à la nouvelle polémique dont il fait l'objet. La veille, le Quotidien de la Réunion a révélé qu'il s'était porté témoin de moralité des parents de deux jeunes, dont son filleul, condamnés pour viol. Le ministre de la culture est monté au créneau, dénonçant une «ignominie», et annonçant qu'il engagerait des poursuites après la publication de son témoignage.
Imbroglio administratif à Hénin-Beaumont. La cité minière du Pas-de-Calais, réputée pour les scores électoraux du FN et les casseroles de ses socialistes, pourrait se retrouver avec deux maires: l'un derrière les barreaux, l'autre à l'hôtel de ville.
Le 28 septembre, à l'annonce du 24e suicide à France Télécom en 18 mois, la droite haussait le ton. Mardi 6 octobre, au lendemain de l'éviction du n°2 de l'opérateur, plusieurs députés UMP ont réclamé la démission de Didier Lombard, PDG de l'entreprise.
Deux jours après la victoire de son bras droit Jean-Pierre Bechter avec seulement 27 voix d'avance, lors de la municipale partielle de Corbeil-Essonnes, Serge Dassault n'a pas caché, mardi, sur France Info qu'il «garde[rait] le bureau du maire... ou de l'ancien maire». Le communiste Michel Nouaille, lui, n'exclut pas unrecours en justice s'il parvient à prouver que le camp adverse a, denouveau, versé de l'argent aux électeurs. Lundi, il a d'ailleurs lancé sur son blogun appel aux «témoignages» pour faire de nouveau «éclater la véritésur le système Dassault». Mediapart vous propose un décryptage de ce «système» Dassault, dont les méthodes se transmettent de père en fils.
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Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.