Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Propulsés à la faveur de la crise, Lucas Papademos, Mario Draghi et Mario Monti sont tous liés à la banque d'affaires Goldman Sachs. Et ils ont tous trempé, aussi, dans le maquillage des comptes et la gestion des dettes européennes. Comment peuvent-ils être aujourd'hui les sauveurs de la zone euro?
Ce que les responsables européens redoutaient est arrivé : l'Italie est à son tour embarquée dans la tourmente financière. Au lendemain de la démission annoncée de Silvio Berlusconi, censée rassurer les marchés, les taux de la dette italienne dépassent le seuil fatidique des 7%. L'Italie renvoie à la faillite de la stratégie de défense européenne.
Anticipation du passage à 62 ans de l'âge légal de départ en retraite; relèvement de nombreux impôts, et pas seulement de la TVA; gel des prestations sociales: c'est un plan d'austérité beaucoup plus important que prévu que François Fillon a présenté lundi, portant sur 18,6 milliards d'euros. Pour les financer, les Français devront accepter de travailler plus et plus longtemps. Décryptage.
La réunion des dirigeants du G-20 à Cannes devait relancer la régulation financière, après la crise de 2008. Elle n'a été que le spectacle d'une zone euro débordée par la crise financière et politique. Seule décision prise dans l'urgence: la mise sous tutelle de l'Italie par le FMI. Pour le reste, rien n'a avancé.
Et si la Grèce revenait à la drachme? La question semblait jusqu'à présent taboue. Elle est désormais sur toutes les lèvres, y compris sur celles des dirigeants du G-20, réunis jusqu'à ce soir à Cannes. Banques, dette, exportations, inflation... les contours d'un scénario explosif.
Le choix de Georges Papandréou d'organiser un référendum sur l'accord européen et le plan d'austérité imposé par l'UE et le FMI ne devrait pas surprendre. Après une série d'humiliations et une quasi mise sous tutelle, le premier ministre grec n'avait d'autre choix que de revenir à la politique, au sens noble du terme. Parti pris.
Au lendemain du plan européen, les économistes commencent à en regarder les détails. Mais ni le plan de restructuration de la dette grecque, ni la recapitalisation des banques, ni le rôle du fonds de stabilité ne paraissent clairs. L'austérité risque de plonger le continent dans la récession. L'aide de la Chine suscite des craintes. L'Europe est-elle prête à se vendre plutôt que d'abandonner ses dogmes?
Ce devait être la séquence Nicolas Sarkozy, c'est la pleine victoire d'Angela Merkel. Entre le sommet européen et celui du G-20, son intervention à la télévision jeudi soir devait le poser comme le chef d'Etat qui trouve les solutions à la crise. C'était sans compter sur Moody's, l'Allemagne et la crise de l'euro: le scénario prévu a été mis en pièces. Et des Européens n'écrivent plus le nom de (Sarkozy)... qu'entre parenthèses.
Les pays de la zone euro disposent d'une force de frappe pour endiguer la crise et éviter la contagion vers l'Italie: c'est le fonds de stabilité. Il serait doté de cette somme faramineuse de 1.000 milliards d'euros! Mais les Européens n'ont plus d'argent pour ce fonds. A défaut, ils reprennent les techniques financières utilisées pour les subprimes...
Le conseil d'administration de Groupama a acté hier la situation critique du groupe d'assurances, révélée en septembre par Mediapart. Jean Azéma, président depuis onze ans, a été démis de ses fonctions. Son départ bouscule aussi le petit jeu du capitalisme parisien, où il était devenu un acteur important, grâce à l'entremise d'Alain Minc.
La crise de l'euro gagne l'ensemble de l'économie. La France pourrait accuser une baisse de 0,5 à 0,6% au quatrième trimestre, selon le cabinet Markit
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En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.