Ancienne journaliste à l'Usine Nouvelle, au Monde, et à la Tribune. Plusieurs livres: Vivendi: une affaire française; Ces messieurs de chez Lazard, Rothschild, une banque au pouvoir. Participation aux ouvrages collectifs : l'histoire secrète de la V République, l'histoire secrète du patronat , Les jours heureux, informer n'est pas un délit.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Après trois jours d'un marathon dont l'Europe a le secret, les pays européens ont dégagé un accord sur la nécessité de restructurer la dette grecque à hauteur d'au moins 50%, sur l'impératif besoin de recapitaliser les banques européennes. Mais, dimanche, la France et l'Allemagne s'opposent toujours sur le rôle et les moyens de financement à donner au Fonds de stabilité.
La discorde domine le règlement de la crise, et place l'Europe en pleine confusion. La menace de dégradation de la signature française a amené Nicolas Sarkozy à durcir le ton et ses positions. Il veut un mécanisme permettant de sauver les banques. En face, Angela Merkel défend une mise à contribution des créanciers privés. Les positions, à ce stade, paraissent irréconciliables.
En urgence, le gouvernement a fait voter le sauvetage de Dexia. Ses engagements s'élèvent à 40 milliards d'euros, soit deux fois le montant des garanties accordées au moment de la faillite du Crédit lyonnais. « Le coût final de cette opération est inconnu », de l'aveu du rapporteur de la commission des finances. Décryptage d'un sauvetage public pour lequel le gouvernement n'a retenu aucune des leçons de la crise de 2008.
L'agence de notation engage une évaluation de la France, notée AAA. Avec cet avertissement fait au lendemain de la primaire PS, Moody's entend rappeler l'ordre des marchés à tout candidat à l'élection présidentielle.
Lundi, la banque Dexia est morte. La direction de l'établissement franco-belge a annoncé son démantèlement ordonné. Cette faillite bancaire illustre l'amplification de la crise. Comme en 2008, les Etats volent au secours du système bancaire, sans exiger la moindre contrepartie.
Condamné pour avoir détourné 787 millions de francs dans le cadre de l’affaire Elf, l’homme d’affaires se dit ruiné. Mais sa fortune continue de prospérer entre le Liban et le Luxembourg. Il ne paie pas d’impôt en France car il est résident au Maroc. Mais sa femme vit à Paris et on le voit aux réunions du Premier cercle de l'UMP. Retour sur un autre cas d'exilé fiscal, qui se félicite d’avoir des amis «haut placés».
La dette grecque est désormais hors contrôle, selon un comité parlementaire. Cette situation avait été prédite par de nombreux experts. Pourtant, l'Europe s'entête à demander toujours plus d'austérité et ne propose à Athènes que de rajouter de la dette sur la dette.
L'Europe a rendez-vous avec l'histoire. La crise a mis à nu les erreurs d'analyse, les fautes politiques, les aveuglements idéologiques. Les responsables européens n'ont plus qu'un court créneau pour reprendre en main la construction européenne. Ils doivent dire s'ils choisissent de la laisser sous la domination des marchés financiers et de la spéculation, ou s'ils lancent une vraie construction monétaire, en redéfinissant le rôle de la Banque centrale. La question est: le monde financier ou les peuples européens?
Même scénario qu'hier. Après un léger rebond, les banques font l'objet d'un pilonnage en règle par des spéculateurs. Et l'autorité boursière ne bouge pas.
Si la réunion de travail de l'Elysée était censée rassurer, c'est raté. Elle a relancé la machine à rumeurs sur les marchés financiers, tant sur une possible dégradation de la note française que sur l'état de santé de la Société générale. Les bourses européennes se sont écroulées. Paris a perdu mercredi 5,45%. Cette panique pourrait permettre au monde financier d'arracher de nouvelles concessions aux gouvernements européens.
Les marchés financiers sont au bord de la crise de nerfs, passant de l'extrême pessimisme à l'euphorie dans la même journée. La récession qui se profile, accentuée par les programmes d'austérité en Europe et aux Etats-Unis, est en train de s'inscrire dans les cours. Les financiers se rendent aussi compte que les Etats ne peuvent plus voler à leur secours comme en 2008. Ils placent leurs derniers espoirs dans la Réserve fédérale.
L'indice boursier parisien a perdu 4,68% lors de la séance du 8 août. Cette onzième séance de baisse consécutive illustre un krach larvé.
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En hommage à Alain Le Garrec, ancien élu PS du 1er arrondissement, mort du Covid-19. A tous les élus, militants, petites mains négligées des appareils politiques, tombés lors des élections municipales, pour que vive la démocratie.
Le 6 février, Les Echos affirmaient sur leur site que l’ex-pdg de la Société générale avait gagné son procès en diffamation contre Mediapart. C’était faux. Le quotidien a depuis changé le titre mais pas le fond. A aucun moment, il n’est dit que Mediapart a été relaxé par la 17e chambre correctionnelle. Mise au point.
Au lieu de prendre les 16 millions de dollars de récompense qui lui étaient promis, un lanceur d’alerte, ancien responsable de la Deutsche Bank, préfère y renoncer et dénoncer la collusion entre le système financier et les autorités de contrôle. Afin que toute son action ne soit pas vidée de son sens. Respect.
A quoi s’engagent les candidats aux européennes ? Alors que la campagne européenne commence, plusieurs ONG (Attac, Finance Watch, le Secours catholique, Ccfd - Terre solidaire, l’institut Verblen) ont souhaité réunir mardi 6 mai plusieurs candidats aux européennes pour les interroger sur les propositions et les combats qu’ils seraient prêts à mener, s’ils étaient élus au parlement européen.
Les dirigeants européens n’en finissaient plus de se féliciter, jeudi. La mine réjouie, tous saluaient le grand succès du retour de la Grèce sur les marchés. Athènes avait réussi à lever 3 milliards d’euros auprès d’investisseurs internationaux, avec le soutien des grandes banques internationales, dont Goldman Sachs, JP Morgan et Deutsche Bank.