Diplômée de l'IUT de Lannion, en Bretagne, j'ai été journaliste pigiste pendant dix ans. A l'étranger tout d'abord (en Asie centrale et en Ukraine pendant 4 ans), puis à Paris. Des collaborations tous azimuts jusqu'à Mediapart que j'ai rejoint pour de bon en mars 2015. Après un passage au service politique et cinq ans passés au sein du pôle social-travail, je suis en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, et responsable du pôle société.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Une consigne venue du ministère imposait aux inspecteurs du travail d’interrompre leurs contrôles habituels pour se concentrer sur les procédures liées au travail détaché. Devant la levée de boucliers, la direction de l’Inspection en Auvergne-Rhône-Alpes vient d’envoyer un second courrier bien plus conciliant.
Si les « listes citoyennes » en sont encore au stade du balbutiement pour les élections de mars 2020, la dynamique semble revivifiée par l’exigence démocratique, portée notamment par les « gilets jaunes ». Mais certaines de ces initiatives participatives se heurtent déjà aux calculs des partis traditionnels.
Dans l’Orne, plusieurs gilets jaunes se sont mobilisés sur leur rond-point d’origine, comme à Sées, un an après le début du mouvement. Moins nombreux qu’au début, un peu perdus quant à la marche à suivre. Les clivages politiques, les images de violence et la vie de groupe ont miné l’enthousiasme initial. Mais « il y a toujours des gens qui crèvent de faim ». Les revendications, elles, sont donc intactes.
Un an après le début du mouvement des « gilets jaunes », plusieurs de ses acteurs publient leur récit. Certains sont des figures marquantes et médiatiques, d’autres des anonymes des ronds-points. En filigrane, se dessine un portrait intime de ces douze mois, gagnés par la fièvre jaune.
Une consigne venue du directeur de cabinet de la ministre du travail impose aux inspecteurs du travail d’interrompre leurs contrôles habituels pour se concentrer sur les procédures liées au travail détaché, selon nos informations. La commande a été passée début novembre parce que le président de la République veut davantage de contrôles à afficher auprès de ses partenaires européens.
L’immolation par le feu, pour dénoncer un état de précarité avancé. Le geste de l’étudiant lyonnais rappelle l’accroissement de la pauvreté en France, qui n’épargne guère les 18-25 ans. Cette précarité fragilise plus largement près d’un Français sur cinq, rappelle le sociologue Nicolas Duvoux. Jusqu’à aboutir à des gestes désespérés.
Des femmes de chambre espagnoles, les «Kellys», soutenues par des activistes françaises et anglaises, sont allées toquer à la Commission européenne pour dénoncer les dérives de la sous-traitance, auxquelles les responsables politiques nationaux refusent de s’attaquer de front. Elles tentent de se fédérer entre pays de l’Union européenne.
Contournement des syndicats, montée en puissance des mouvements spontanés : la mobilisation à la SNCF, portée par la vague « gilets jaunes », témoigne du retour de la « transgression » dans le combat social. Entretien avec l’historien Stéphane Sirot.
Les décisions s’accumulent, et se contredisent, sur le barème plafonnant les indemnités accordées aux salariés en cas de licenciement abusif. Comme le montre l'arrêt rendu ce 30 octobre par la cour d’appel de Paris.
Les grévistes de l’hôpital psychiatrique du Rouvray protestent contre la non-application du protocole d’accord, obtenu l’an dernier après deux semaines de grève de la faim. Le manque de personnel et la présence d'adolescents au contact des adultes favorisent les tensions, jusqu’aux violences sexuelles.
Elles sont pauvres, se cassent le dos et œuvrent quasiment dans l’indifférence générale. Les employées de l’aide à domicile ont manifesté mardi un peu partout en France.
Plusieurs salariés d’Aéroports de Paris témoignent d’un laisser-faire de leur hiérarchie sur la souffrance au travail. Une plainte pour homicide involontaire et harcèlement a été déposée cet été par la famille d’un chef d’atelier décédé. Un autre poursuit l’entreprise pour harcèlement. Les syndicats sont unanimes : la privatisation ne se fait pas sans douleur.
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Pour comprendre la souffrance au travail, Marie Pezé a dû sortir de son "tiroir psychanalytique" ou "tiroir psychosomatique". Depuis, elle tente inlassablement d'élargir le spectre de tous ceux qui agissent pour rendre le travail plus humain. Et devinez-quoi, nous en faisons tous partie... Invitée du colloque Santé et travail organisé récemment au Sénat, le texte qui suit est de sa main.
Le préfet du Morbihan vient d'interdire la manifestation contre le racisme et la xénophobie, prévue samedi 19 décembre à Pontivy. Ce rassemblement est une réponse à une manifestation d'extrême-droite autorisée le lendemain des attentats qui a largement dégénéré. Ce deux poids deux mesures est incompréhensible.
Deux poids, deux mesures. La CGT Guadeloupe a organisé le mardi 3 novembre une marche de protestation sur l'île afin de dénoncer sa condamnation à 53 000 euros d'amende pour avoir écrit dans un tract que la famille Huyghues-Despointes « avait bâti sa fortune sur la traite négrière, l'économie de plantation et l'esclavage salarié ». Asphixiée financièrement, l'organisation syndicale craint de devoir cesser toute activité militante, faute de moyens.
Réunie en congrès, la Confédération européenne des syndicats (CES) a voté mercredi un motion d'urgence sur la crise des réfugiés, réclamant une politique d'asile proactive et la révision des accords de Dublin.
Les Echos l'ont dévoilé en exclusivité lundi 13 avril : selon un rapport commandé par le préfet de police de Paris, réalisé par des chercheurs de l'EHESS, de l'Insee et de Paris 1, c'est bien la police qui compte juste, lors des manifestations.