Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
En France, les "minorités visibles" n'ont pas réussi à se faire une place en politique. Ou on ne les a pas laissées s'en faire une. Plus inquiétant: le constat, valable à l'échelle nationale, l'est aussi au plan local. Ainsi, le département de Seine-Saint-Denis, où environ 30% de la population est issue de l'immigration, n'a pas un seul maire issu de la diversité. Une absence qui s'explique par une histoire propre et des réflexes partagés. Au moment où les politiques s'interrogent doctement sur "l'effet Obama", notre enquête sur cette crise de la représentation. Lire aussi:Notre entretien avec Christiane TaubiraNotre entretien avec l'historien Pap Ndiaye
Dans une fédération où le vote pouvait paraître plus ouvert qu'ailleurs, les militants ont suivi leur maire et donc Ségolène Royal. Ici, les militants à 20 euros ne semblent pas être revenus subitement voter: seules 215 personnes ont payé leur cotisation le jour du vote. Preuve, de l'avis général, que ce sont plutôt les vieux militants, les plus actifs, qui se sont mobilisés.
Toute la soirée, Mediapart a mis en place un dispositif spécial pour vous permettre de suivre la soirée électorale socialiste. Une soirée ponctuée par une défaite de Bertrand Delanoë. Ségolène Royal vire en tête à l'issue du vote militant, autour de 30%. Le maire de Paris et Martine Aubry sont autour de 25%, et Benoît Hamon proche de 20%. Avec nos journalistes à Liévin, Marseille, Lyon et Paris, revivez la soirée dans les bureaux de vote jusqu'à l'annonce des résultats. Où il est révélé que Jospin n'a pas voté.
Le Cran avait convié les Noirs de France à se retrouver à Paris pour suivre l'élection. Au moment des résultats, la joie est immense, mais peut-être encore en deçà des espoirs suscités par l'élection du candidat démocrate.
Les jeunes adultes de 18 à 25 ans n'auront pas droit au RSA. Mais pour faire face aux nombreuses critiques qui ont accompagné ce choix, Martin Hirsch a annoncé la création d'un fonds expérimental lors de l'examen de son projet de loi devant le Sénat. Néanmoins, le dispositif reste flou. Et les moyens financiers seront prélevés sur un autre fonds.
La Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) pointe dans le RSA une mesure discriminatoire contre certains étrangers qui pouvaient jusqu'à présent toucher le RMI. Et se demande s'il est bien licite que les moins de 25 ans n'aient pas le droit de toucher le revenu de solidarité active.
Lors de l'ultime nuit d'examen de son projet de loi, Christine Boutin a été mise une dernière fois en minorité. Avant de profiter de ce que certains sénateurs soient partis se coucher pour rétablir son texte.
Au Sénat, Christine Boutin et l'UMP ont présenté des mesures visant à encourager certaines familles à quitter leur HLM. Celles qui vivent dans des appartements trop grands, celles qui auraient les moyens de se loger ailleurs. Le PS et le PC ont défendu les droit de ces locataires et plaidé pour une nécessaire mixité sociale. La droite les a accusés de privilégier les locataires riches au détriment de ceux qui attendent depuis des mois ou des années un logement social.
Devant les sénateurs, la ministre du logement espérait modifier la loi SRU (Solidarité et renouvellement urbain) qui impose aux communes un quota de construction de 20% de logements sociaux. Mais pour des raisons tout aussi politiciennes que de fond, sa majorité l'a très largement désavouée. Un nouveau revers pour la ministre à qui aucune humiliation n'est épargnée.
Le projet de loi de la ministre du logement a été démoli par quelques sénateurs de droite. La mesure visant à modifier l'obligation faite aux communes de construire 20% de logements sociaux devrait être rejetée et les ponctions budgétaires prévues sur le 1% logement sont dénoncées. Hier soir, l'Elysée tentait de remettre de l'ordre dans la majorité sénatoriale. Lire aussi:
L'Etat ne loge pas les plus pauvres: les réactions à notre enquête.
Nous avons publié hier une longue enquête titrée "Sans-abri: l'Etat dépense plus et mal". Vous pouvez la lire en cliquant ici. Cette enquête évaluait le coût grandissant des différents systèmes d'hébergement d'urgence, leur peu d'efficacité sociale, les coûts indirects colossaux ainsi générés et le maquis budgétaire actuel. Fondation Abbé-Pierre, Etienne Pinte, ministère..., plusieurs acteurs et responsables réagissent et alimentent ce débat.
Christine Boutin présente un projet de loi qui ne fait pas l'unanimité, même au sein de sa majorité. En voici les principales mesures.
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?