Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Chômage en hausse, inégalités, restrictions: une violente crise sociale traverse le pays. Mediapart part à la rencontre de ceux qui la vivent au quotidien. Première étape de ce périple: la Franche-Comté, où les souffrances de l'usine Peugeot de Sochaux rejaillissent sur toute la région. Ici, les équipes de nuit vont être supprimées, 900 intérimaires poussés dehors et les 22% de prime effacés. Les ouvriers ne savent plus ni sur qui compter, ni comment se mobiliser. Entre inquiétudes, colère et résignation. Reportage et vidéo.Cliquer notre carte "Sur la route de la crise" pour découvrir reportages et témoignages et racontez-nous ce qui a changé pour vous en laissant un message au 09 51 33 46 90 (prix d'un appel local) ou en nous envoyant un mail sur crisesociale@mediapart.fr. Nous insérerons vos témoignages aux côtés de nos reportages.
Le 31 décembre, une coordination d'intermittents et de précaires a mené une action d'autoréduction au Monoprix de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à Paris (XIIe). Après négociation avec la direction, ils sont sortis du magasin avec des vivres d'une valeur d'environ 5.000 euros selon la direction. Méfiants envers les journalistes, ces militants ne médiatisent jamais leur action. Pourtant, Mediapart était sur place.
Le 31 décembre, une coordination d'intermittents et de précaires a mené une action d'autoréduction au Monoprix de la rue du Faubourg-Saint-Antoine, à Paris (XIIe). Après négociation avec la direction, ils sont sortis du magasin avec des vivres d'une valeur d'environ 5.000 euros selon la direction. Méfiants envers les journalistes, ces militants ne médiatisent jamais leur action. Pourtant, Mediapart était sur place.
Quand les villes ne construisent pas suffisamment de logements sociaux, elles sont censées en payer le prix. C'est en tout cas ce que prévoit la loi et ce que réclame officiellement Christine Boutin. Dans les faits pourtant, le fameux article 55 de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) peut être contourné, avec l'assentiment de l'Etat. Exemples dans le Var et les Alpes-Maritimes.
Au moins 337 sans domicile fixe sont morts en France en 2008. Et sans doute plus. Mais l'Etat refuse de mesurer cette tragédie. Mediapart a donc décidé de s'associer au collectif Les morts de la rue pour dénoncer un double scandale: l'incurie des politiques publiques, et la volonté des gouvernants de cacher que la rue tue. La carte des sans-abri décédés cette année montre que toutes les régions sont touchées. Et rappelle que, quand on vit à la rue, on meurt en moyenne à l'âge de 49 ans, que ce soit de violence, de maladie ou simplement d'isolement.
Christine Boutin accède aujourd'hui à une vieille revendication du DAL (Droit au logement) déjà expérimentée par la Ville de Paris ou la capitale britannique. Il s'agit de rendre le logement privé accessible aux familles les plus modestes en introduisant des acteurs intermédiaires qui se portent garants: les associations. Objectif: toucher 5.000 familles par année. Explications.
Plusieurs études ont montré comment on pouvait se retrouver à la rue. En revanche, la réinsertion reste un grand mystère en France. Quels SDF se réinsèrent? Comment? Vers où se dirigent les sans-abri une fois qu'ils sont sortis des centres d'hébergement? De façon inexplicable, il n'existe que des bribes de réponse.
La mort de plusieurs SDF dans le bois de Vincennes (Paris, XIIe) a provoqué une avalanche de paroles. Sans aborder une question essentielle: le nombre de sans-abri qui meurent chaque année. Un sujet dont on parle beaucoup mais qui, pourtant, reste tabou. Décryptage avec Daniel Terrolle, membre du laboratoire d'anthropologie urbaine au CNRS.
En décembre 2006, alors qu'ils étaient SDF, ils ont rejoint le mouvement des Enfants de Don Quichotte et le canal Saint-Martin (Paris, Xe) dans l'espoir de sortir de la rue. Au bout de quelques mois, ils ont levé le camp en pensant qu'ils allaient enfin entamer une nouvelle vie... Deux ans plus tard, Thierry, Virginie, Jonathan et Francky racontent ce qu'ils ont vécu et ce qu'ils sont devenus.
François Fillon a donné un mot d'ordre hier: zéro refus d'hébergement pour le réveillon de la Saint-Sylvestre. Une façon d'avouer qu'en temps normal, ces refus sont nombreux, contrairement à ce qu'essaie de faire croire Christine Boutin. Un document qu'elle avait commandé, qu'elle s'est bien gardée de diffuser, mais publié par Mediapart démontre cette mauvaise foi de la ministre: en temps normal, la moitié des demandes d'hébergement ne sont pas satisfaites, et ces refus s'expliquent dans 73% des cas par le manque de places disponibles.
Le droit au logement opposable entre en vigueur lundi 1er décembre. Il met l'Etat devant ses responsabilités, mais à défaut d'un nombre de logements suffisants, nul ne sait comment il pourra être appliqué. L'examen des premiers dossiers, très secret, a révélé des pratiques contradictoires selon les territoires. Le risque étant que chaque commission ait une interprétation restrictive de ce droit afin de gérer au mieux la pénurie.
Rachida Dati désavouée par le Conseil supérieur de la magistrature; Martin Hirsch hué; Christine Boutin prise à contre-pied par Nicolas Sarkozy; François Fillon sifflé par les maires; des députés de droite contre le travail du dimanche; d'autres contre la réforme de l'audiovisuel; Bernard Kouchner s'opposant au président en conseil des ministres... Les divisions de la majorité et le désordre gouvernemental éclatent au grand jour. Lire aussi:A droite, des députés ne veulent pas de Xavier Bertrand et de son travail le dimanche
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Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?