Michaël Hajdenberg, né le 18 avril 1978, est journaliste à Mediapart, co-responsable du service Enquête. Auparavant, il a travaillé à Libération et à 20 minutes.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Accaparée par les bisbilles à gauche, la presse a tendance à sous-estimer les divisions de la majorité. Les ministres se font huer, les députés rechignent à voter les lois, le gouvernement Fillon est dans la tempête. A tel point que Christian Estrosi, secrétaire général adjoint de l'UMP et maire de Nice, a jugé bon d'anticiper le rappel à l'ordre : «Il ne faut plus que cela se reproduise», a averti, jeudi 27 novembre, sur France Info, ce proche de Nicolas Sarkozy. Lire aussi:A droite, le travail dominical divise publiquement la majorité
Le 23 novembre 1993, naissait le Samu social. L'«urgence sociale» était ainsi créée par analogie avec l'urgence médicale. «Aller vers ceux qui ne demandent plus rien»: l'objectif était louable et l'est toujours. Pourtant 15 ans plus tard, le dispositif a largement montré ses limites, bien que son président fondateur, Xavier Emmanuelli, refuse de les voir ou de les admettre. Mais d'autres, acteurs de terrains, sans-abri ou chercheurs, parlent et demandent des changements. D'urgence.
La direction du PS a annoncé au petit matin une victoire de Martine Aubry par... 42 voix d'avance (sur 135.000). Mais dès 2 heures du matin, les militants s'écharpaient devant le siège du parti à Solférino.Lire aussi:Analyse: Le PS se fracture en deuxRécit: Revivez la nuit de décompte des votes socialistes Dessin de Damien Glez.
Impossible sortie de crise socialiste, à l'issue du second tour à l'élection de la première secrétaire du PS. Vers minuit, des proches de Ségolène Royal évoquaient une confortable victoire, avant que le résultat des grosses fédérations ne vienne inverser le résultat. La direction du PS a annoncé une victoire de Martine Aubry par... 42 voix d'avance (sur 135.000). Mais Ségolène Royal déclare ne pas vouloir «se laisser voler [sa] victoire» et proposait, à 4h du matin, d'organiser un nouveau vote, et François Hollande veut organiser un «conseil national exceptionnel», en milieu de semaine.
Lire aussi:
Reportage: A Solférino: «Ce parti, je souhaite qu'il meure»
Vidéo: Grise mine et petits matins au QG de Ségolène Royal
Analyse: Le PS se fracture en deux
Royal 43,1%, Aubry 34,5%, Hamon 22,4%. Toute la soirée, Mediapart vous a informés en temps réel de l'élection au poste de premier secrétaire du PS, qui opposait Martine Aubry, Ségolène Royal et Benoît Hamon. Trois envoyés spéciaux (dans les sections de Paris, Aix et Lille) et un "permanent" en direct de la rue de Solférino vous livrent anecdotes, résultats et déclarations de la nuit...
02h50: Hamon appelle à «voter massivement» pour Aubry, qui souhaite «bien évidemment le voir intégrer notre collectif» (cliquez sur "Lire la suite").
Des proches des trois candidats en lice répondent à 5 questions posées par Mediapart. Jean-Pierre Mignard, président de Désirs d'avenir, y affirme que Ségolène Royal «propose la mutation la plus accomplie du PS». Le député François Lamy, lieutenant de Martine Aubry, appelle les militants à «respecter le vote du 6 novembre [sur les motions] et l'identité du parti». Bruno Julliard, ancien président de l'Unef, estime que Benoît Hamon reste «le seul à pouvoir ancrer le parti à gauche».
Dans une campagne, il y a les petites phrases assassines, et puis il y a les discours construits. Mediapart s'est attaché aux seconds et a voulu illustrer graphiquement le champ lexical des trois candidats du PS au poste de premier secrétaire. Jean Véronis, professeur de linguistique et d'informatique à l'université d'Aix-en-Provence et blogueur émérite, a accepté d'éclaircir les nuages de mots utilisés par les candidats. Lire aussi:Ultime explication avant vote: le point de vue des trois camps. Nos entretiens avec Jean-Pierre Mignard (motion Royal), François Lamy (motion Aubry) et Bruno Julliard (motion Hamon).Le MoDem fixe rendez-vous au PS, mais pas avant 2012 Surtout pas de «programme commun», disent les responsables du MoDem mais un grand «rassemblement» pour battre Nicolas Sarkozy.
Qui sont-ils, ces délégués, venus au congrès de Reims porter la voix de leurs camarades du PS, chargés de faire parler le premier parti d'opposition? Sont-ils adhérents de base, élus locaux, cumulards? Hommes de terrain ou d'appareil? Ouvriers, chômeurs, intellectuels? Seulement blancs ou aussi noirs ou d'origine maghrébine ? Réponse avec les neufs représentants de la fédération de l'Isère.
Les partisans de Bertrand Delanoë se retrouvent sans tête de file. Jeudi 20 novembre, pour l'élection du premier secrétaire du parti socialiste et en l'absence de consigne claire de leur chef, leurs bulletins vont s'éparpiller. Pour des raisons diverses et variées.
Les ténors du PS se sont réunis une dernière fois, samedi 15 novembre, dans la soirée, devant les militants de leur motion, pour se caler avant les négociations de la nuit et la commission des résolutions. Martine Aubry, que ses partisans poussent plus que jamais à se porter candidate au poste de premier secrétaire, a maintenu le suspens. «Encore faut-il être sûre de gagner», a-t-elle lâché, toujours à la recherche d'une alliance avec les motions Hamon et Delanoë. Le maire de Paris a qualifié la synthèse de «devoir historique». Ségolène Royal, elle, se dit très sereine mais veut encore débaucher. Seule la candidature de Benoît Hamon ne fait plus aucun doute. Lire aussi:Le "blog à bloc" de Mediapart, par Mathilde Mathieu, Stéphane Alliès et Michaël Hadjenberg pour suivre le congrès de Reims en direct, minute par minute, et en accès gratuit.Reims, l'œil de Mediapart, par le photojournaliste Patrick ArtinianCongrès de Reims: Mediapart vous guide
Alors que le congrès du parti socialiste a commencé, vendredi 14 novembre, à Reims, Ségolène Royal a fait savoir qu'elle est candidate au poste de premier secrétaire. Elle formera un ticket avec Vincent Peillon, qui serait, via une réforme des statuts, son premier secrétaire délégué. De son côté, Bertrand Delanoë a révélé qu'il ne veut pas d'une synthèse anti-Royal qui serait menée par Martine Aubry ou Benoît Hamon. Il demande, pour un tel accord, que le candidat au poste de premier secrétaire soit issu de sa motion. Sinon, il n'appellera à voter pour personne et rentrera dans la minorité du parti pour «des temps difficiles». Lire aussi:Reims: le «blog à bloc» de Mediapart, l'actualité du congrès du PS minute par minute en direct et en accès gratuit, par Mathilde Mathieu, Stéphane Alliès et Michaël HadjenbergReims, l'oeil de Mediapart, un reportage du photographe Patrick ArtinianCongrès de Reims: Mediapart vous aide à comprendre
A Reims, rien n'a échappé aux envoyés spéciaux de Mediapart, qui, pendant trois jours, du vendredi 14 au dimanche 16 novembre, vous ont raconté le congrès dans ses moindres détails, de jour comme de nuit. Retrouvez la totalité de ce blog. Une manière de se replonger, minute par minute, et en accès gratuit, au cœur des débats et d'en mieux comprendre les enjeux et les dessous avant que les militants ne choisissent qui de Ségolène Royal, Martine Aubry ou Benoît Hamon succédera à François Hollande à la tête du parti socialiste.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Les délires de Gérard Darmon, on pouvait en rire. Mais samedi soir, face à Laurent Ruquier, c’est le ministre de la justice Éric Dupond-Moretti qui a multiplié les mensonges sur Mediapart. Sans être contredit.
« Les vacances de Jean-Michel Blanquer à Ibiza... Est-ce que c’est d’importance primordiale ? », demande Laurent Ruquier à Edwy Plenel sur France 2. Comme si la communication catastrophique d'un ministre n'était pas d'intérêt public. Comme si nous préférions que ce soit cette information plutôt qu'une autre de nos révélations qui fasse événement.
Il y a les enquêtes. Et il y a les arrières cuisines. Ce qu’on donne à voir. Et ce qu’on ne raconte que rarement. Comment se conçoit l’information ? C'est l'objet de notre Lettre hebdomadaire du samedi.
Entre un ministre qui pense que des trafiquants de stups gagnent 100 000 euros par jour et des élus s’imaginant trop désirables pour être soupçonnés de viol, on ne sait plus qui récompenser. A vous de décider.
Nous ne parlons jamais des enquêtes que nous ne publions pas. Mais pour une fois, le travail réalisé par « Envoyé spécial » sur Nicolas Hulot nous en donne l’occasion. Combien de fois, depuis quatre ans, avons-nous été interpellés sur les possibles agressions sexuelles de l’ancien ministre ?