J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Retraites, éducation, pouvoir d’achat, exercice du pouvoir… Lors d’un meeting pour la VIe République à Paris, le candidat insoumis a attiré les foules, et s’est opposé frontalement à Emmanuel Macron. Faisant de la présidentielle un « référendum » sur tous les choix de société.
Depuis le lancement de la campagne officielle, le chef d’État soliloque, les chaînes composent devant ses desiderata, et les candidates et candidats acceptent les formats les plus baroques pour grappiller quelques minutes de temps de parole.
Malgré ses résistances liées à sa personnalité ou à certaines de ses prises de position, une partie des électeurs de la gauche traditionnelle se résout peu à peu à donner sa voix au candidat insoumis. Avec l’espoir d’un second tour débarrassé de l’extrême droite.
Lors d’un meeting parisien, le candidat communiste a tenté jeudi soir de montrer qu’il pouvait, lui aussi, rassembler. En plein conflit en Ukraine, le candidat des « jours heureux », qui a mis entre parenthèses ses velléités de sortie de l’OTAN, a appelé à « oser parler de paix ».
Le président ukrainien a accusé la Russie d’avoir bombardé hôpital pédiatrique dans le port de Marioupol. La centrale nucléaire de Tchernobyl a quant à elle perdu son alimentation électrique, menaçant ses capacités de refroidissement. La dépendance européenne au pétrole et au gaz russes est au menu d’un sommet de l’UE, qui s'ouvre jeudi.
Lors de son « meeting pour la paix », le candidat « non-aligné » a développé sa vision en matière de politique internationale, sans s'encombrer de précisions s'agissant de la guerre en Ukraine. Sur la politique extérieure comme intérieure, il a tenté d’installer un duel avec Macron, qu'il imagine pouvoir affronter au second tour.
Comment critiquer le président sortant et mettre en avant des thématiques de politique intérieure alors que le conflit ukrainien déstabilise tout le continent ? À droite comme à gauche, on reconnaît la difficulté de faire émerger un imaginaire politique alternatif.
Depuis le déclenchement de la guerre, le candidat insoumis semble avoir changé de ton sur le régime russe. Mais les événements ont fait remonter à la surface des années de positionnements controversés sur les rapports de force internationaux, où sa position de « non-aligné » a entretenu une mansuétude plus ou moins relative envers le régime de Vladimir Poutine.
La réaction du candidat insoumis à la crise ukrainienne, jugée « complaisante avec Poutine », est vilipendée par ses concurrents socialiste et écologiste, qui espèrent en tirer profit.
Le candidat insoumis a fait de la baisse de l’âge légal du départ à la retraite une mesure emblématique de sa campagne. Manière de s’opposer frontalement à Emmanuel Macron, mais aussi de s’inscrire dans la filiation d’une gauche antérieure à son tournant libéral.
Lâchée par le Parti radical de gauche, soutenue du bout des lèvres par la Primaire populaire, la candidate « unioniste » se retrouve plus isolée que jamais. Elle entend désormais se faire l’incarnation d’une gauche « hors parti ».
Pendant des mois, les partis de gauche ont manœuvré pour tenter d’entraver le processus de la Primaire populaire. Le directeur de campagne de Yannick Jadot a même évoqué une somme de 150 000 euros pour les dédommager s’ils acceptaient d’arrêter le processus. Il confirme cette information, mais en nuance la finalité.