J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Éric Ciotti fait éclater son parti du fait d’un brutal changement de pied stratégique. Mais sur l’immigration ou la sécurité, Les Républicains et le Rassemblement national proposent en réalité beaucoup d’options politiques communes depuis au moins les années Sarkozy.
Encore sous le choc de l’annonce du chef de l’État, les députés de la majorité redoutent une campagne bricolée et craignent de perdre leur siège face à l’extrême droite. Un pari assumé dans l’entourage présidentiel, malgré les alertes en interne.
Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale dans la foulée de sa défaite aux élections européennes. Une décision inattendue qui place la vie politique du pays dans le grand flou et fait planer le risque d’une victoire de l’extrême droite.
À la veille du scrutin européen, la campagne de Valérie Hayer se termine dans une ambiance de défaitisme. Confrontés à l’impopularité d’un président de la République omniprésent sur les écrans, les élus de la majorité tentent de faire bonne figure. Mais le vent de face est puissant.
Afin de protester contre la sanction du député LFI qui avait déployé un drapeau palestinien dans l’hémicycle, les députés insoumis, écologistes et communistes ont revêtu des habits aux couleurs dudit drapeau. En guise de réponse, la droite LR et l’extrême droite ont arboré leur écharpe tricolore.
Les députés ultramarins de plusieurs tendances politiques affirment leur solidarité avec le peuple kanak. Et déplorent la répression « néocoloniale » du gouvernement contre la révolte des indépendantistes.
Les macronistes ne se sont pas opposés à la proposition de résolution, purement symbolique, déposée par le groupe communiste, visant à imposer un débat sur l’accord de libre-échange au Palais-Bourbon. Mais pour le vote sur l’accord lui-même, il faudra encore attendre.
Sébastien Delogu a écopé de la plus haute sanction prévue par le règlement. Un « incident grave », a justifié la présidente de l’Assemblée. La gauche souligne la disproportion de la sanction et fustige « le peu de compassion envers un peuple en train de se faire massacrer ».
Alors que La République en marche avait fait main basse sur ces terres démocrates-chrétiennes en 2017, beaucoup d’électeurs, et même d’élus locaux macronistes, ulcérés par la droitisation du camp présidentiel, pourraient désormais voter pour la liste PS-Place publique.
La position du Quai d’Orsay, qui s’est dit favorable à ce que la Cour pénale internationale requière des mandats d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou et son ministre de la défense, embarrasse la majorité présidentielle, déjà divisée sur le conflit israélo-palestinien depuis le 7 octobre.
Loin du renouveau de la social-démocratie écologique qu’ambitionne de porter l’essayiste de Place Publique, bon nombre de candidats éligibles sur la liste socialiste sont de purs apparatchiks. Parmi eux : un aficionado de CNews, une défenseuse de l’A69 ou une macrono-compatible.
Accaparé par la situation sécuritaire, le gouvernement peine à ouvrir un horizon politique à propos de l’archipel. Au sein même du camp présidentiel, des voix appellent à confier une mission de médiation à des personnalités extérieures.