J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le Nouveau Front populaire a eu beau proposer le nom de Lucie Castets, Emmanuel Macron ne varie pas de ligne : pour lui, la gauche n’a pas gagné et n’a pas de majorité viable. Le chef de l’État espère geler le temps politique pour convaincre LR de sceller un accord, et les socialistes de rompre avec La France insoumise.
Quelques heures avant l’interview d’Emmanuel Macron sur France 2, la coalition de gauche s’est mise d’accord pour proposer d’envoyer Lucie Castets à Matignon. Son profil, à mi-chemin entre expérience d’État et mouvement social, convient à toutes les composantes mais n’a pas l’air de convaincre Emmanuel Macron, qui entend ne pas « changer les choses […] jusqu’à mi-août ».
Renforcement de la gauche, marginalisation de l’extrême droite, surreprésentation de la Droite républicaine, claque pour les macronistes… Décisives pour la suite de la législature, les élections internes du Palais-Bourbon dessinent une nouvelle Assemblée au profil explosif.
Après l’élection de Yaël Braun-Pivet au perchoir, les scrutins internes se sont poursuivis à l’Assemblée nationale. Entre fraude électorale et ambiance survoltée dans l’hémicycle, le Palais-Bourbon a vécu une journée houleuse, qui annonce la couleur de la nouvelle législature.
Devancée par la gauche au premier tour, la candidate du camp présidentiel a profité du ralliement de la droite LR et d’une partie du groupe Liot pour se faire réélire au perchoir. Le Nouveau Front populaire a dénoncé un « vote volé » par une « alliance contre-nature ». Pour la gauche, c’est Matignon qui s’éloigne.
Qui de la macroniste Yaël Braun-Pivet, du communiste André Chassaigne, du centriste Charles de Courson ou de l’élu LR Philippe Juvin présidera l’Assemblée nationale dans les prochains mois ? Crucial à plus d’un titre, le scrutin de jeudi pourrait réserver son lot de surprises.
Une campagne douloureuse, une défaite qui l’est encore plus, le retour brutal à la vie normale… D’anciens députés de la majorité présidentielle racontent à Mediapart comment ils ont vécu cette période… Et n’épargnent plus celui par qui tout est arrivé.
Cinq jours après le second tour, les tractations entre les quatre composantes majeures du Nouveau Front populaire butent sur le choix d’un nom pour Matignon. Celui de la Réunionnaise Huguette Bello s’est imposé, vendredi après-midi, comme un recours potentiel. Dehors, la pression se fait de plus en plus insistante, venue de la classe politique autant que de la société mobilisée.
Frondeurs insoumis à la recherche d’un groupe, ultramarins ultra-convoités et sociaux-démocrates en déshérence peuvent faire bouger le centre de gravité de la gauche à l’Assemblée nationale. En sourdine, c’est bien une reconfiguration qui se prépare.
Sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, le Nouveau Front populaire est contraint d’imaginer des scénarios pour pouvoir gouverner sans renier son programme, et sans tomber dans l’écueil du passage en force.
En se hissant en tête des élections législatives et en reléguant l’extrême droite à la troisième position, l’alliance de gauche et écologiste se présente à Emmanuel Macron comme la seule alternative pour gouverner. Récit d’une soirée qui a déjoué tous les pronostics.
Alors que le NFP pouvait ravir dans une triangulaire son siège à la députée sortante Horizons Naïma Moutchou, le retrait du LR-RN Sébastien Meurant en sa faveur a surpris la gauche locale, qui dénonce une « alliance stupéfiante ». Sébastien Meurant affirme que la candidate l’a contacté directement, ce que dément l’intéressée.